Sujet : Black Sun
Personnages : Amado Yoake - Hitori - Byakuya Kuchiki - Kaoremas Ethohaseth
Statut : Terminé - Abandonné
Débuté le : Lundi 09 Août 2010
Terminé le : Lundi 16 Août 2010

Monotonie, quand tu nous tiens... Allongée sur le dos, les mains croisées derrière la nuque, les pieds relevés et appuyés sur l'accoudoir du canapé, Yoake s'ennuyait. Et pas qu'un peu. La couverture avait depuis bien longtemps fini roulée en boule dans un coin de la pièce, seule et abandonnée. Il faisait beaucoup trop chaud dans cette pièce d'ailleurs, mais une flemme incommensurable l'avait empêché de bouger ses fesses pour aller ouvrir la fenêtre. Les yeux rivés sur l'écran plat qui trônait à quelques mètres de là, la Vizarde regardait d'un air passablement endormi le générique de fin de Pirates des Caraïbes. Sans réelle énergie, l'ancienne capitaine saisit la télécommande posée sur la table basse et éteignit le lecteur DVD. Bon alors, qu'est-ce qu'il y avait sur les autres chaines... Un bulletin météo. Un vieux film en noir et blanc sur un gus en quête de rédemption. Un reportage animalier et la destruction de leur habitat. La fin d'un mauvais film gore. Un documentaire sur la pratique de la lobotomie pendant la seconde guerre mondiale. Mouais. Rien de bien intéressant en somme.

Une nouvelle pression sur un bouton - rouge cette fois - de la télécommande et l'écran se teinta d'un noir abyssal. Bon, ça suffisait pour aujourd'hui, elle allait se griller toutes ses neurones avec tout ça, déjà qu'elle n'en avait plus beaucoup. @_@" Bref. Un coup d'œil rapide à sa montre lui indiqua que les plaintes de son estomac était justifiées. Oui, il était l'heure de manger. Sauf qu'elle avait beau avoir faim, elle n'avait pas la moindre envi de manger. Et puis, qu'est-ce qu'il devait bien traîner dans son frigo ? Une pizza. Du jambon. Des yaourts. Du surimi... ah non elle l'avait fini avant-hier. Il devait rester des cannelloni quelque part dans son placard, cachés derrière une boite de céréales... Hm. Oui, mais elle n'avait pas la moindre envi de cuisiner non plus, et puis c'était maintenant qu'elle avait faim, pas dans une heure quand ça aurait fini de cuire. Son regard se porta sur les murs aux reflets inquiétants où dansaient les ombres au rythme saccadé du vacillement de la flamme des bougies.

Bon allez, motivation. Yoake se redressa et s'assit sur le canapé dont le cuir était légèrement distendu à cause de sa sieste prolongée. Non, elle n'avait pas dormi 12 heures, elle s'était juste couchée très tard et donc, avait déplacé son sommeil. Ben oui, c'était beaucoup plus facile d'assassiner les gens en pleine nuit plutôt qu'en plein jour. Oh, ne faites pas les choqués, il fallait bien s'occuper dans la vie, elle ne pouvait pas la passer à compter les moutons dans les prés non plus. è_é Donc, Yoake revenait tout juste d'un assassinat rondement mené d'ailleurs. La belle vizarde s'alluma une clope et pianota sur les touches de son téléphone portable alors qu'elle se levait, directement salle de bain. Un rapide tour sur le site de sa banque lui indiqua que le versement de son contrat avait bien été effectué. Bon, elle s'en doutait un peu, elle n'avait jamais eu aucun problème avec cette branche là de la mafia, mais sait-on jamais. Reposant l'appareil électronique sur une tablette, l'ex-capitaine s'étira longuement, ôta ses vêtements et fila prendre une douche bien méritée.

Dix minutes plus tard, elle s'habilla un peu plus convenablement que son vieux jean et son débardeur de toute à l'heure pour sortir. Bon, elle allait simplement se promener dans les rues mais quand même. Yoake n'avait jamais aimé les gigai, mais il fallait bien admettre qu'ils s'étaient bien améliorés depuis l'époque où on les forçait à revêtir ces espèces de marionnette. è_é Elle glissa son arme de poing dans sa ceinture sous sa veste - inutile contre les créatures spirituelles, mais oh combien efficace sur les pauvres humains -, dissimula un couteau à cran d'arrêt dans ses vêtements, attrapa sac, mod soul, portable et Ipod et direction la sortie. Elle s'achètera quelque chose à manger sur le chemin.

A l'extérieur, les rues commençaient doucement à se vider. Le gros de la circulation était déjà passé et les boutiques fermaient peu à peu leurs portes. Les mains enfoncées dans les poches, la vizarde avançait d'un pas tranquille dans les rues qu'elle avait appris à connaître par cœur. Elle tourna à un angle de rue où un marchant vendait des bonbons acidulés aux multiples couleurs délicieusement tentantes mais non ! Il fallait penser à sa ligne. Et puis, ça n'allait jamais remplir son estomac ces machins là, mieux valait quelque chose de plus équilibré... Yoake continua donc sa marche et choisit que l'originalité serait pour un autre jour, elle s'arrêta s'acheter des ramens dans son restaurant préféré et les mangea sur la route. Autour d'elle, les passants parlaient de la dernière nouvelle qui faisait apparemment la Une des journaux ce matin. Un puissant industriel s'était défenestré en hurlant, sans raison apparente. A croire qu'il avait vu un fantôme... Non mais les gens, je vous jure. 0=) Elle finit par arriver à une intersection cruciforme et marqua un temps d'arrêt. Hmm... Qu'allait-elle faire ? Elle n'avait pas envi de tomber sur des gens qu'elle connaissait, il faudrait qu'elle discute tout ça et qu'elle reste plantée là comme un stalagmite pendant des heures en attendant que le gus se lasse. @_@" Non merci.

Bon ensuite... Rentrer à la maison ? Pas envi non plus, et puis pourquoi faire ? Non, Yoake avait envi de marcher. Elle prit donc à gauche et s'éloigna du centre de la ville. Dès lors, les ruelles devinrent plus sombres et elle ne tarda pas à croiser sur la route des boutiques plus où moins douteuses dont les enseignes aux néons un peu kitch se forçaient d'être attirantes. En vitrine, des verges artificielles fièrement dressées, des menottes, fouets et autres vibromasseurs prenaient la poussière sans que personne ne juge bon de les nettoyer parfois. Ce genre de bâtiment était parfois des couvertures à des activités bien plus secrètes et la plupart du temps, complètement illégale. Bon, inutile de s'attarder ici, elle n'était pas venue pour ça. Une dizaine de minute plus tard, elle était sortie de la ville et arriva à un espace un peu isolé bordé de quelques arbres et surtout de la rivière. Ah ! Enfin un peu de calme dans ce monde de dingue. @_@ Yoake s'approcha du bord et s'assit dans l'herbe, écoutant le clapotis de l'eau sur les roches. Pensive, son regard se perdit loin devant elle et devint absent. Quelques secondes lui suffirent pour effleurer doucement la conscience de son hollow qui sommeillait en elle. Un grondement endormi lui répondit et un sourire flotta sur les lèvres. Soupirant, elle croisa les mains dans sa nuque et s'allongea dans l'herbe, les yeux perdus dans le ciel.

Dans la vie y'a des petits soucis, comme trouver un emploi, trouver un ou une compagne pour finir sa vie avec, avoir plein de gosse et tout le tralala, ou comme avoir son baccalauréat, ou encore, que sais-je ? Avoir le dernier film en date, sorti au cinéma à télécharger en bonne qualité ? Non, oublions ça. Il, y avait pourtant bien plus dur que ça, oui, bien plus dur. Le premier exemple ? Faire des mots croisés. Ces cruciverbistes en herbe se creusant et torturant leur petite cervelle pour placer des lettres dans des cases. Bon, il n'était pas l'un de ses torturés mais lui aussi faisait quelques mots croisés, une grille d'un vieux journal abandonné là, au détour d'une ruelle. Pour stylo un vieux bout de crayon, il savait qu'il lui faudrait soit un taille-crayon, soit creuser une tombe pour ce dit stylo. Ce ne fut, en tout cas, qu'une fois sa cervelle en ébullition qu'il rompit le silence de sa voix portante, enfin, à son échelle :

Eureka !!! c'est réétanchéifier, pas facile le coco, mais je l'ai trouvé. C'est moi l'meilleur ♥

Il ne pouvait le nier, ce mot lui avait fait travailler ces méninges. Dernier mot de la grille, il avait passé quelques minutes, quoique, un peu plus quand même, à trouver ce dernier mot, complétant ainsi sa grille de mot croisé. Une petite victoire qui lui faisait plaisir et flattait son ego.

Ce petit jeu fini, il fallait maintenant s'atteler à la tâche de trouver une occupation. L'occupant astral du ciel, pour vous, ce serait le soleil, humain incompétent, semblait entamer lentement mais surement sa chute. Il ferait donc bientôt nuit et chacun et chacune pourrait s'occuper comme il le voulait. Certains s'occuperait très certainement de manière lubrique, mais ça, ça les regardait. Quoiqu'il en était, le pingouin en coton qu'il était allait devoir se trouver une occupation. Qu'allait-il faire pour la soirée ? Une fête chez les Oukelemimamoto ? Non, ces espèces de chimpanzé l'avait très mal accueillit la dernière fois. Pour tout dire, ils n'avaient rien fait pour l'accueillir, pas même un tapis rouge, pas même une séance d'autographe ou n'importe quoi qui mettait son illustre personne en évidence. Que lui restait-il donc ? Là était toute la question. Se balader l'emmènerait peut-être au bon endroit. Il fallait donc commencer par là.

Entamant donc sa marche, le Mod Soul qu'il était se baladait simplement, marchant le long des trottoirs, il ne prêtait guère attention aux gens qui pouvaient le voir. Après tout, même si un jour on le voyait, il lui suffisait de se téléporter, la rapidité d'exécution serait telle que l'on croirait à une hallucination. Enfin, il ne fallait pas non plus prendre de risque, aussi, par décision de prendre un peu l'air, il décida de se lancer sur une balade sur le toit des immeuble. Se téléportant donc sur le toit le plus proche, il reprit son chemin, observant simplement les alentours. Ce fut après une petite demi-heure de marche qu'il s'arrêta enfin. Devant lui se dressait un bâtiment qui se voulait être un accueil pour les graines de philosophe tous plus stupides les uns que les autres. Si certains s'étaient révélés être phallocrates, d'autres étaient partisans d'une théorie plus stupide qu'un bonhomme avec un chapka lors d'une canicule. Enfin, si certains pensaient ainsi, d'autres pensaient qu'il fallait adapter la vie des papillons, et s'autogouverner avant de mourir tristement seul. Enfin, des théories toujours plus farfelues les unes que les autres qui étaient tristes à entendre.

Se lassant de ces pensées, le Mod Soul qu'il était détourna le regard et repris la route, se demandant encore et toujours ce qu'il allait faire de sa soirée. Prolongeant donc sa balade, il se retrouva bien rapidement proche de la rivière. Un petit paysage sympathique s'offrait à lui, du soleil couchant et du reflet de l'eau iridescent, ce qu'il voyait faisait plaisir à voir, enfin ... presque. Il y avait, cette bande de sportif en train de courir, entrainant leur rythme cardio-vasculaire pour leur prochaine épreuve. Des humains rendant ce paysage terriblement laid et désagréable. Soupirant un instant, le Mod Soul se téléporta non loin du fleuve, dans une verdure montante et non coupée depuis bien des jours. Presque caché, il avançait, il dépassait à peine de l'herbe et devait presque lutter pour voir devant lui. Heureusement, cela ne dura pas. Rapidement il atteint un terrain dégagé mais toujours sur de vert littoral. À voir la différence de taille entre les deux gazons, il n'était pas difficile de supputer que les jardiniers étaient rentrer chez eux avant de finir. Un travail bâclé qui, une nouvelle fois, mettait la flemmardise des hommes en valeur. Et malheureusement, il n'y avait pas que ce défaut dans le caractère des humains. Enfin qu'importe.

Continuant sa marche, le pingouin en peluche qu'il animait, remarqua rapidement une présence qui n'était pas semblable à toutes les autres. Ressentant une forte énergie spirituelle se dégageant d'elle, cette humaine ou cet être d'origine inconnue semblait détendue. Installée dans l'herbe, elle semblait insouciante et totalement déconcentrée de la réalité. Enfin, quoiqu'il en était, elle semblait, car il s'agissait vraisemblablement d'une femme. S'approchant malgré tout discrètement, Hitori s'approcha et se plaça près du crâne de l'endormie. Lui faisant de l'ombre sur le visage uniquement, il lui tâtonna le front avec un bout de bois et demanda d'une voix sérieuse et interrogatrice :

Hé toi, tu dors ? C'est pas bon de dormir là, tu va avoir de mauvaise surprise.

Rouge : Couleur symbolisant l'émotion mais aussi la passion, tous ces noms évoque de la joie de vivre et de la bonne humeur. Certains y voyait même la symbolique de l'orgasme, quintessence du plaisir charnel humain, chose que Kaoremas avait clairement abandonné depuis sa vie d'âme. C'était il y a tellement longtemps, qu'il n'avait presque plus aucun souvenir de sa vie humaine. Mais cela l'importait peu, vivre éternellement était beaucoup plus intéressant, le vizard pouvait désormais faire des choses que le simple mortel peut réaliser dans ses rêves les plus fou, tel que voler ou encore manipuler les étoiles ... Les rayons de soleil commencèrent a passer a travers les rideaux de l'endroit ou dormais Kaoremas, la teinte lila des tissus obstruant les fenêtres donnait a sa chambre une atmosphère un peu spéciale. Non, il n'habitait pas dans un appartement, et encore moins dans une maison bien cotée. Non il s'était simplement endormi dans un bar, ou il avait encore trop bu. Le patron de cet établissement, assez mysogine soit dit en passant, s'était assommé avec son bilboquet, et demeurait écroulé par terre, tel une loque sans nom. L'ancien shinigami se leva difficilement du comptoir, avec un mal de crâne digne d'un orchestre philharmonique. Une coccinelle passait par la, et fini malencontreusement sous le pied de l'homme saoul qui venait de se lever. La démarche lourde et pataude, Kaoremas s'avança vers ce qui semblait être la sortie, mais en fait il s'agissait plutôt de la vitrine qui s'était brisé a cause d'un tabouret lancé plus tôt dans la soirée.



Ca lui revenait en tête maintenant, un mec s'était approché trop près du vizard, et lui avait demandé l'heure. Dans le doute, et croyant que c'était une agression, il pris l'individu en question, et l'envoya virevolter au travers de cet endroit de débauche appelé 'Bar'. Et c'est la que la vitrine fut brisé, le tabouret ne vola que par la suite, pour confirmer l'intention de Kao' à rester tranquille. Bref, après cette petite séance de remémoration, il sortit donc par les débris de verres, en prenant le soin d'enjamber le mec a moitié ensanglanté qui avait un tabouret encastré dans son ventre. Le vizard allât récupérer son Daisho qu'il avait caché dans une poubelle non loin. Ce n'était pas l'endroit idéal pour cacher quelque chose, mais au moins personne n'allait fouiller un endroit comme celui la. Et la ce fut le moment pour Kaoremas d'utiliser son moyen de locomotion habituelle, c'est a dire ses jambes. Et il marchât sur la route toute la sainte journée, si seulement il avait pus lire dans ses pensées. Arrggghhh, mais quelle était cette horreur qui lui venait en tête. D'ou cela venait il ? Qui pouvait bien passez une telle infamie ? Kaoremas fouilla les environs de ses yeux encore embrumés. Après un petit temps de recherche, il trouvât l'origine de son problème. Un crétin dans une boutique de taxidermie écoutait cela a travers des enceintes. La réaction de l'ex dieu de la mort ne se fit pas attendre. Un Byakurai bien placé eut raison de cet engeance de malheur, et le silence fut. Mais le sort eut plus d'effet qu'il ne pensait, car le rayon bleuâtre transperçât l'instrument, et castra par la même occasion l'homme qui écoutait la musique. Au moins quelqu'un qui ne demanderas plus à sa femme de faire un avortement. Le vizard continua tranquillement de déambuler dans les rues de Karakura, a la recherche de quelque chose a faire. Il portat alors une main a sa poche intérieur et en sortit une flasque de liqueur de chocolat, qu'un de ses amis italien venait de ramener de sa Casa Nostrum.



Plusieurs signatures spirituelles se firent sentir dans l'aura du guerrier masque, deux d'entre elles appartenaient au moins à celle d'un taisho ou équivalent, et une autre beaucoup plus faible, sans doute un simple humain avec des traces de reaitsu. Sans réfléchir, il se dirigea instinctivement vers l'endroit d'où venait ces étrangers. Kaoremas ne cacha même pas son energie spirituelle, aucun intérêt, après tout peut être que quelques dames de joies, sentiraient son aura, et accepteraient certains plaisirs sous réserves de paiement fiduciaire. La première des sources de reaitsu semblait être dans un parc, allongé dans l'herbe. Le vizard grimpa sur le toit d'un batiment proche pour mieux voir, mais les restes de l'alcool maudissaient encore sa vue, et il ne vit qu'un genre d'oiseau tout moche tombé sur une humaine, qui semblait assez joli a première vue. Dans son mouvement pour se rapprocher de ces gens, Kaoremas bouscula un mec habillé en blanc et noir, avec un genre de barrette dans les cheveux. Sans doute un transexuel du coin, qui montait sur les toits afin de faire son pervers et d'observer les gens. Il vit justement ce machin tombé du bâtiment après le choc, quitte à ce qu'il s'écrase par terre. La seule phrase qui vint aux lèvres de Kao' fut celle ci.



'Hé mec, tu peux pas regarder ou tu vas, t'a pas vu que j'étais la ? J'espère au moins que le choc te réveillera !'

Elle ne savait pas exactement quand ni pourquoi, mais elle avait fini par se lasser de ce ciel infini qui n'avait pas changé en huit cents ans et par fermer les yeux. Elle ne dormait pas - loin de là - mais elle laissa son esprit errer dans les abysses de sa conscience sans chercher à entrer en contact avec l'une ou l'autre des entités qui habitaient son esprit. Pour une fois qu'elles la laissaient tranquille, elle n'allait quand même pas aller les embêter. Bref ! C'était donc en pleine méditation interne qu'elle sentit quelque chose lui toucher le front. Bon, à la limite s'il ne s'agissait que de ça elle aurait très bien pu ne pas s'en rendre compte, mais il s'agissait d'autre chose. La sensation était trop forte pour qu'il ne s'agisse que d'une mèche de cheveux qui change capricieusement de position ou celle d'une feuille volant au gré du vent. C'était... plus marqué. Intentionnel en somme. Yoake finit par ouvrir les yeux. Première constatation, il faisait beaucoup plus sombre. Deuxième constatation qui venait préciser la première, en fait elle avait la tête à l'ombre maintenant. Troisième constatation, c'était quelque chose de la taille d'un gnome qui lui faisait cette ombre.

Intriguée, Yoake éveilla sa conscience au maximum et observa l'inconnu. C'était... euh ? Il avait un bec, donc forcément un oiseau. Par contre il se tenait droit... comme un manchot ou un pingouin. D'ailleurs, c'en était un de pingouin. Oo Sauf qu'il avait l'air petit pour un pingouin. Et anormalement poilu aussi. Fronçant légèrement les sourcils car un peu décontenancée, Yoake finit par se demander si elle s'était bien réveillée ou si elle s'était endormie et en plein rêve étrange peuplé de mini-pingouin duveteux. Et oui, elle avait bien raison, la chose qui lui triturait le front était bien un bâton. Un pingouin velu était en train de lui tâtonner le front avec un bout de bois. Normal. Le monde allait bien. Et puis, le volatile prit la parole. Si si, je vous jure, il parlait, même qu'il avait l'air vachement sérieux en disant ça.

Hitori : « Hé toi, tu dors ? C'est pas bon de dormir là, tu vas avoir de mauvaises surprises. »

Ben voyons. Elle avait bien vu un étalon marcher sur des ventouses, elle n'était pas à ça près. Et puis d'abord elle ne dormait pas, elle méditait. Ensuite elle dormait / méditait / rayez la mention inutile où elle voulait et enfin, s'il devait y avoir une mauvaise surprise ici, c'était elle. Non mais oh, elle était la seule assassin dans cette histoire. A moins que... ? Non, vraiment pas. Bon, ce n'était pas bon de sous-estimer les gens mais quand même, il ne fallait pas pousser mémé dans les orties. Donc, l'étrange petite bête avait fini par arrêter de lui tripoter le front avec son bâton une fois réveillée. Oui, il valait mieux éviter de faire ce genre de chose quand la personne était en pleine possession de ses moyens, question de survie. Les gens avaient la fâcheuse tendance à le prendre mal et à s'énerver. Susceptibles n'est-ce pas ? Enfin, ce n'était pas le sujet. La Vizarde allait gentiment lui répondre quand il... tomba sur son front. Enfin, il tomba en avant comme si on l'avait poussé et il atterrit bien sagement sur la face. D'ailleurs, le pingouin était étrangement doux... et mou aussi. Sans armature d'aucune sorte. Une peluche en somme. Ça expliquait la pilosité. Sans se démonter, Yoake attrapa doucement la petite peluche dans sa main gantée et s'assit dans l'herbe, la tenant toujours en l'air. De toute façon, si elle restait trop longtemps allongée, elle allait finir par avoir des abcès.

Délicatement, elle la porta à hauteur de ses yeux et avec un air doux et joueur, posa l'index de sa main libre sur ses propres lèvres en murmurant à peine un « Chuuut... ». Son instinct d'assassin s'était brutalement réveillé par totale opposition avec son attitude calme et paisible. Avec une tension sous-jacente, Yoake tendit l'oreille et tous ses autres sens pour déterminer d'où était venu la désagréable impression d'avoir été observée. Elle avait à peine senti la sensation fugace d'une pression spirituelle non loin d'elle. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Et pourquoi ? Ce n'était pas elle qui l'avait attiré ici, elle avait mis un bracelet pour masquer son énergie. ... Elle l'avait mis n'est-ce pas ? Elle n'avait quand même pas pu l'oublier ! ... Non mais quel boulet je vous jure, il était beau l'assassin ! Il ne lui restait plus qu'à se recycler dans l'extraction du pétrole sur une plateforme pétrolière. Bon, si son intention était juste - et elle l'était souvent même si Yoake avait tendance à s'en méfier - quelqu'un de "spirituel" était passé par là et l'avait vu et probablement "senti". Bon. Si cette personne voulait la tuer, elle en avait déjà eut l'occasion et aurait pu même faire un remake de Massacre à la Tronçonneuse mais il ne l'avait pas fait... Ce qui n'était pas une raison de ne pas rester sur ses gardes. Si elle pouvait choisir sa mort, elle préférait de loin un épectase. Mais rien ne pouvait être pire que de mourir en écoutant le CD des Choristes en boucle comme l'autre mafieux s'acharnait à le faire. Arhem.

Bon, où était ce fichu bracelet... ? Sans bruit, la vizarde porta sa main libre dans sa poche. Voyons... Un portable, un paquet de mouchoir, de la monnaie et ah ! Le voilà. Posant délicatement la peluche dans l'herbe, Yoake attacha très vite l'accessoire autour de son poignet et sa présence disparut peu à peu. C'était pratique ces machins quand même. Un petit sourire flotta sur ses lèvres, quand elle sentit une nouvelle aura d'énergie se rapprocher. Oula, qu'est-ce que c'était encore que ce bazar ? Yoake leva la tête vers le ciel en sa direction mais pour l'instant, elle était trop loin. Se tournant vers la peluche, elle lui adressa un léger clin d'œil accompagné d'un sourire en soufflant doucement :

Yoake : « Je crois que j'aurai du suivre ton conseil plus tôt... J'ai bien peur que les ennuis ne commencent déjà. »

Bon, bonne nouvelle, elle n'était pas morte. Une chance, autrement, il aurait été dans de beaux draps tiens. Enfin, presque. Après tout, il n'avait pas d'empreinte digitale et ne pourrait donc pas être coupable de rien, pour tout dire, bien qu'il était l'idole des jeunes, il n'avait pas d'existence réelle. Restant dans l'ombre, il n'avait jamais paru devant une quelconque caméra, quoique, peut-être sur le reportage sur les plus célèbres people. Enfin, non, que dis-je ... Bref, quoiqu'il en fut, le Mod Soul qu'il était fut étonné lorsqu'il sentit quelque chose lui toucher le dos. À cette hauteur il ne pouvait s'agir que d'une naine ou d'un lombric, que dis-je, un asticot de contrebande, à moins que ce ne soit une puce sauteuse ? Enfin, quoiqu'il en fut, ce fut suffisamment rapide et fort pour le faire tomber à la renverse, se retrouvant en plein sur le visage de cette endormie.

Étendu tel un accidenté dans sa voiture que l'on tentait de désincarcérer, la peluche qu'il habitait était étalé sur le visage de l'inconnue. Inconnue qui, d'ailleurs, ne semblait guère sans soucier, enfin au début. Car oui, bien que le confort était de mise entre le coton et la peau, il fallait se séparer. Douloureuse serait la rupture, c'était une certitude. Et oui, même si cela ne s'était jamais dis, il avait toujours apprécié les contacts avec les autres, surtout avec des belles personnes, enfin, des belles personnes ... Non, tant que la peau était douce et pas boutonneuse ça allait, tant que c'était pas un abruti, ça allait aussi. Tant que les cheveux ne ressemblaient pas à une choucroute garnie, tant qu'on ne pensait pas que c'était une simple peluche qui devait finir sur une étagère. Quoiqu'il en était, il se retrouva rapidement porté par le bout des doigts de cette inconnue qui semblait déconcertée.

Elle sembla rapidement se reprendre et l'observait avec intention. Elle semblait ... fascinée ? Très probablement. Enfin, ce fut son geste qui surpris à son tour le Mod Soul qu'il était. Lui intimant le silence, elle ne semblait finalement, pas plus étonnée que cela. Étonnant. Elle devait être au courant de cette possibilité qu'un Mod Soul prenne l'investigation d'un corps. Enfin, c'était le plus probable, autrement elle aurait réagit autrement. Peut-être qu'elle avait trop bu de volvic à la fraise ou peut-être avait-elle pris quelques substances illicites. Enfin, qu'importe, ne disant mot, il ne tarda pas à ressentir qu'il n'avait, jusque là, pas ressenti. Une présence spirituelle, enfin, il faudrait dire "une présence ayant une énergie spirituelle sortant de l'ordinaire de ces humains de pacotille" mais ça faisait bien long. Brefouille, il fallait l'écouter. L'observant, il put voir son geste cherchant à chercher un bracelet bizarroïde qui apparemment masquait l'énergie spirituelle du porteur. Ne pouvant hausser de sourcil, puisqu'il n'en avait pas, le Mod Soul se contenta de croiser ce qui lui servait de palme, ou d'aile, à voir.

Jetant finalement un coup d'œil dans les alentours, Hitori put voir quelque chose de surprenant, un couple de bricoleur faisait leur boulot en chantant gaiement. L'un changeait une douille d'un lampadaire éteint, l'autre découpait du gazon à l'aide d'un sécateur. Une drôle d'activité en cette heure tardive, enfin ... Ce n'était pas le plus étonnant à voir. Non, en fait, c'était cette source d'énergie spirituelle qui était à la fois troublant et mauvais. Qui pouvait être à l'origine de cela ? Plus encore, pourquoi étaient-ils ici ? Ils ? Bien sur, il y en avait deux. Mais savoir qui étaient-ce et ce qu'iles faisaient ici, c'était autre chose. Approuvant d'un signe de la tête, le pingouin en peluche s'ôta de l'emprise de l'inconnue et se glissa rapidement vers son épaule, y prenant place tel un perchoir. Ajoutant son geste de quelques mots, il lui déclara d'une voix qui se voulait silencieuse :

Je préfère être là si ça te gêne pas. C'est plus confortable et ça abîmera moins mon coton.

Bah voila que la joli jeune femme venait de masquer son reaitsu, sans prévenir le monde autour. Ça se fait pas quand même, faut alerter quand on fait des choses comme cela, ca peut provoquer des crises cardiaques même. Elle venait de poser un genre de machin en métal autour de son poignet, avec des cailloux qui brillent dessus, comment les humais appelait ça déja ? Une auréole ? Ah non ça c'est que possède sous les bras un genre d'humain bizarre que Kaoremas avait rencontré plus tôt dans la semaine. D'ailleurs cette homme n'ouvrait jamais les yeux, il devait souvent se manger des poteaux et tout ce qui trainait sur la route. C'était vraiment incroyable le nombre de péquenots qui trainait dans les rues de Karakura en ce moment. A croire qu'une éclipse allait se produire, et qu'ils venaient ici pour voir cet événement que le vizard avait déjà vu trente six fois dans sa vie. Il était temps maintenant qu'il descende du haut de sa citadelle, ou plutôt du batiment sur lequel il était perché, depuis qu'il avait bousculé l'homme-femme avec les barrettes dans les cheveux. D'ailleurs celui ci, n'était même pas tombé totalement, car il venait d'effectuer un shunpo, sans doute, ce qui signifiait que ce devait être un shinigami envoyé, par les bon-dieu du Seireitei. Qu'est ce qu'il pouvait bien faire dans le monde réel. Il n'y avait pas de présence d'hollows dans les environs, et encore moins de quincy, alors que pouvait il bien faire ? Peut être allait il faire un tour dans le quartier Gay de Karakura pour se faire faire une permanente ? Cela restait dans le domaine du possible, vu sa tête et son accoutrement. En plus, il avait un genre de foulard autour du cou, comme en portait les nanas qui parcouraient les voies piétionnes de la ville. Vraiment il y avait de quoi de se moquer de ce dieu de la mort. Le vizard effectua lui aussi un shunpo, pour le rejoindre et entendit alors son interrogation.

Citation :

- Qui êtes vous ?

'Bah ça se voit pas comme ça, mais je suis une mite en pull over'

Non mais, c'est quoi cette question ! Il voit que je suis un homme moi, comparé a lui/elle. Il n'a pas encore vu quand Kao' était en mode exhibitionnisme non plus, quand il exposais fièrement ses abdominaux au monde, afin de faire craquer la gente féminine. Si ça continue comme cela, il finirat par se prendre une météorite sur le coin de la gueule, sans qu'il sache d'ou ça vienne. Va pas falloir qu'il vende la peau de l'ours avant de tirer sa charrue avant les bœufs. Cela commençait a chauffer les oreilles du guerrier masqué, alors que rien ne prédisposait à ce que ça devienne comme ça. Mais bon il fallait s'y attendre, une remise de cuite, on l'a forcément mauvaise. Mais ce n'est pas grave, Kaoremas est plus artificieux qu'il n'y parait, il cache son jeu afin de mieux surprendre son ou ses adversaires. Mais la venue d'un nouvelle individu, entacha cet échange de bons procédés entres les deux personnes. En effet, tout le monde sait qu'un vizard, n'est ni plus ni moins, qu'un shinigami qui a dressé son coté hollow. Et bien dans le cas de Kaoremas ça na pas été chose facile, car son hollow, arrivait toujours sans prévenir, tel un lépreux qui laisse sa jambe en marchant sur un chewing gum.

Elle est ou la poulette ?

'Tais toi Marvin ! Tu sais bien que tu as été méchant, et que le geôlier l'a caché avec les bouts de fromages.'

Elle est bien cachée alors, elle est dans ta poche ?

Comment dire, ce hollow avait été un peu trop déglingué par Kao' durant sa bataille interne, et en gardait des séquelles a vie, comme un QI ne dépassant pas celui d'un moule du bouchot. Le vizard eut rapidement raison de son lui-interne, qui posait un peu trop de question au mauvais moment. Bref il fallait maintenant faire en sorte que ce transsexuel dans l'âme puisse comprendre qu'il était un peu un intrus sur le territoire de l'ex dieu de la mort, et que la seule façon d'en partir était la mort ou Tchi Tchi, heu la reddition. La réponse de Kao' ne se fit pas attendre, de la première main il balança un Sokatsui sur l'homme/femme avec les barrettes dans les cheveux, et le foulard que portent les femmes de Karakura. Et de l'autre main, il pointa son index en direction du piaf tout moche dans le jardin, et lui lança un Byakurai dessus. Nul ne sais pourquoi, il vint de faire cette action, sans doute dans le but de manger cet oiseau aprés, ou d'ouvrir une boucherie sans doute. Qui sait ...

Hm. Yoake vérifia rapidement que sa pression spirituelle avait bel et bien disparu pendant que la peluche lui escaladait l'épaule. Cela pouvait être dangereux de le laisse grimper jusqu'ici, c'était peut être une peluche mais elle ignorait tout de l'étendue de ses pouvoirs et il était beaucoup trop proche de sa nuque, de son cou et de toutes sortes d'endroits sensibles mais bon. S'il avait voulu la tuer, il l'aurait fait avant et ne l'aurait pas réveillé avec un bâton... Arhem. Bon, les apparences étaient souvent trompeuses, pas besoin d'être un métaphysicien super connu pour le savoir, mais quand même. S'il y avait un danger, il était surement un peu plus loin parmi les deux autres zouaves qui se regardaient comme deux gallinacés sur le points de se battre que sur son épaule en la présence d'une peluche. Parce que non, mais se faire tuer par une peluche, c'était un peu capillotracté et puis surtout, elle en prendrait méchant sur son égo et son orgueil. Et elle voyait d'ici la bande de paparazzi venus photographier son cadavre avec les gros titre "Tuer par une peluche de pingouin". ;_; Puis, la peluche en question lui souffla tout bas - il n'avait pas besoin de parler fort, il était juste à côté de son oreille.

Hitori : « Je préfère être là si ça te gêne pas. C'est plus confortable et ça abîmera moins mon coton. »

Mais vas-y pépère, fais comme chez toi. Se contentant d'un petit hochement de la tête amusé comme réponse, Yoake leva le nez en l'air pour observer ce qu'il se passait un peu plus loin. Le shinigami - car s'en était un, capitaine à en juger par son joli haori blanc - avait disparu comme par enchantement et usé de son Shunpo pour atterrir comme un gyrocoptère sur un bâtiment voisin. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu pareille confrontation, elle n'était pas allergique au combat loin de là, mais ses visites secrètes au Hueco Mondo et à la Soul Society n'avaient pour aucun autre but que la recherche d'informations pour satisfaire sa curiosité maladive. Il valait mieux ça que de souffrir de spasmophilie ou d'épilepsie, et c'était un doux euphémisme. Ils étaient trop loin pour qu'ils puissent entendre quoique ce soit à ce qu'ils racontaient, cependant ils avaient l'air de discuter... jusqu'à ce que l'un d'entre eux lance un Sokatsui sur son adversaire. A partir de cet instant, l'instinct de survie de l'assassin commença de nouveau à faire des siennes... jusqu'à ce qu'elle vit un magnifique éclair blanc légèrement bleuté foncer droit dans sa direction. Une toute petite part de son esprit lui souffla d'une voix endormie "Byakurai". Dans un gigai, pas question de Shunpo, elle eut juste le temps de bondir sur le côté pour esquiver le rayon de Kido.

Ok, là ça devenait dangereux. Elle ne savait pas ce qu'elle avait fait mais apparemment, certaines créatures spirituelles lui voulaient du mal. A moins que ce ne soit le pingouin qui était visé... ? Hm. Peu importe, ce n'était pas le moment de traîner ici. Attrapant une petite bille de la taille d'un bonbon cachée dans son bracelet, Yoake la goba et s'échappa de son gigai. Voilà, elle se sentait beaucoup mieux ainsi. Elle vérifia que le bracelet était toujours autour du poignet de son gigai et fixa le Mod Soul qui en avait pris la possession.

Yoake : « Retourne à la maison, et ne te fais pas remarquer je te pris, tu n'as qu'à faire un détour derrière la Chapelle... Et fais attention aux Hertz, ils n'ont pas digéré que je casse le Radius de leur chef. Je compte sur toi. »

Puis, elle se tourna vers l'étrange peluche et remarqua que les deux énergies qui s'échappaient de son gigai et du pingouin se ressemblaient étrangement... Était-il possible de mettre un Mod Soul dans une peluche... ? Apparemment oui, mais il ne fallait pas traîner ici. Tous ses sens aux aguets bien qu'elle garda cette apparence flegmatique, elle ajouta à l'attention du petit volatile :

Yoake : « Je vais voir ce qu'il se passe là-haut. Si tu veux venir avec moi, tu peux. Autrement, mon gigai va se mettre à l'abri, tu peux l'accompagner aussi... C'est comme tu préfères. »

Elle eut un petit sourire quand la peluche changea d'épaule et lui souffla un petit « Accroche-toi. » avant d'user de son Shunpo pour changer d'endroit très vite. En route, elle camoufla son énergie spirituelle de nouveau - c'était très agaçant d'esquiver les Byakurai au bout d'un moment - et alla se mettre à l'abri quelque part où elle pourrait surveiller tout ce qu'il se passait. Oui, elle était un peu trop curieuse pour sa propre sécurité mais que voulez-vous, on ne se refaisait pas. Voyons ce qu'il se passait... Maintenant, elle pouvait presque parfaitement distinguer les deux adversaires - du moins, c'était bien parti. L'un avait l'air légèrement nonchalant que pouvait avoir les loutres ou les hommes éméchés. Il n'avait pas l'air très loutre, alors la seconde proposition était certainement la bonne. Cependant, sa signature spirituelle... Yoake ferma les yeux et se concentra, fouillant dans sa mémoire... Elle lui disait quelque chose. C'était lointain, mais réel. Ce visage... il était très loin d'être un gringos pour elle. Ah, elle y était. C'était un ancien capitaine de son époque ! Quel était son nom... ? Kaoremas Ethohaseth. Ex-Capitaine de la Dixième Division. Elle avait appris qu'il avait déserté les rangs comme elle. Le revoir lui laissait un arrière goût doux-amer au fond de la gorge.

Par contre, il avait l'air passablement agacé par la présence de l'autre capitaine. Ouh ouh, attention jeune capitaine, il n'était pas conseillé de réveiller le courroux de votre prédécesseur, il n'était peut être pas doué en archéologie mais il aimait bien envoyer les gens dans leur sarcophage. Bon, passons à l'autre maintenant. Son visage lui était vaguement familier, mais... Oui, c'est ça, familier. Il y avait un air de famille justement. Et ces étranges tubes blancs... seuls les chefs du clan Kuchiki avait l'autorisation de porter des Keisenkaan. Sans oublier ce foulard - et quel foulard ! - le fameux Ginpakukazaharu qui ornait autrefois le cou de son grand-père. Brave homme, il lui avait vraiment manqué quand elle avait quitté la Soul Society. Cela voulait dire que le jeune capitaine en question était de sa famille. Son fils ? Non, trop jeune. Son petit-fils alors ? De nouveau, Yoake fouilla dans sa mémoire. Elle y était. Peu de temps avant son départ, le chef des Kuchiki de l'époque avait eut un petit-fils. Quel était son nom déjà ? Byakuya. Elle s'en souvenait à présent. Un petit sourire amusé s'afficha sur ses lèvres alors que les deux êtres se regardaient en chien de faïence, l'irradiance de leur énergie spirituelle commençant à les auréoler de puissance. Jetant un coup d'oeil sur son épaule, Yoake souffla tout bas pour n'être entendu que de la peluche :

Yoake : « Tu les connais ? »

Se retrouvant donc assis sur l'épaule de l'inconnue, il ne reçut qu'un brève approbation d'un simple mouvement de la tête de la part de son fidèle destrier -ou pas-. Confortablement assis, le Mod Soul leva la tête vers les deux sources d'énergie spirituelle autre que celle où il était assis. De loin, ils n'étaient que des silhouettes, des bouts de bonhomme de la taille d'un préservatif qui aurait rétréci au lavage. Mais, même s'ils étaient loin, ou tout du moins, à une bonne distance, ils n'étaient pas difficile de comprendre que ces personnes, semblaient vouloir danser une samba endiablée. Jouant à qui pousse le mieux et qui se rattrape encore mieux, ils avaient engagé ce qu'on pouvait appelé une caricature de préliminaires, de combat ? Ça restait à voir. Il ne restait qu'à sortir les jumelles pour avoir une impression d'assister à une course de cheval comme les plus riches, et les plus stupides, appréciaient. Une paire de jumelle mais aussi du pop-corn, après tout ... C'était ça, l'art de regarder un spectacle. Un siège confortable, un paquet de pop-corn et une petite boisson, sans oublier la compagnie de quelqu'un qui subira vos critiques exaspérantes ou véridiques.

Mais le spectacle, au sens propre du terme, se termina bien rapidement, et oui, ces barbares semblaient avoir envie de faire participer tout le monde, suivant ce dicton plus stupide qu'un schtroumpf à poil ras disant : "plus on est de fous, mieux on rit" -certes, le dicton en question à des versions plus différentes les unes que les autres-. Quoiqu'il en était, cette stupide âme, probablement en peine, venait de balancer un Byakurai vers les deux spectateurs. Un Byakurai ... Un machin de shinigami ressemblant à un rayon à plasma blanc qui faisait pas mal de dégâts. Un truc minuscule qui se dirigeait vers le Mod Soul et de sa compagne. Cette dernière qui en un instant l'avait esquivé d'un bond sur le côté, laissant place à une séance de rodéo pour le pingouin qui dut s'écarter de son épaule, histoire de ne pas se faire une fracture interne. Le Byakurai esquivé, il pouvait se voir un petit trou béant dans le sol près du fleuve, un trou assez moche, ressemblant très certainement à celui qui l'avait envoyé.

Pas le temps pour jouer au professeur Lennon, l'inconnue, d'origine ... Inconnue s'activa, sortant un bonbon de son bracelet, elle l'engloutit et comme de par hasard, une âme en sortit. Plus vraiment de question à se poser, la dame avait avalé un Mod Soul qui lui servirait de remplaçant le temps que celle-ci se balade, l'âme libre -c'était le cas de le dire-. Se tournant vers son corps habité par un congénère d'Hitori, elle lui ordonna quelques ordres pour la propre sécurité de son corps, une belle prise de prudence, surtout de nos jours, lorsqu'on savait que certaines personnes envoyaient des technique de Kido sur ce pauvre passant. Lorsqu'elle en eu finit avec son corps, elle se tourna vers la peluche et lui demanda ce qu'il préférait. Fuir comme une lopette ou aller à l'action et se faire plaisir. Quelle dilemme ... Soupirant un instant, le Mod Soul n'avait vraiment pas eu besoin de réfléchir, sautant sur l'épaule de son fidèle destrier - ou pas- il adressa un rapide dernier mot à son congénère :

Allez camarade, fait ton job et me déçois pas.

Pas un mot de plus, il ne l'aurait pas pu de toute façon puisque la vizard, le shinigami étant écarté de par le manque de tenue traditionnelle, était partie en Shunpo. Ah le Shunpo ... Fidèle moyen de locomotion des plus tendres shinigami ayant la paresse de se déplacer à pieds. Si on en revenait à la base du Shunpo, qui était bien différent de la téléportation sur un gros point : les vibrations, sujet auquel nous reviendrons; Il fallait savoir que le Shunpo avait une explication que trop bien définit pour le Mod Soul. Le Shunpo, à ses yeux de dieu était en réalité l'entropie synaptique des liaisons nerveuses reliées au tendo calcaneus. Oui, en bref, il s'agissait de l'énergie déployé par la volonté de se déplacé vite, touchant ainsi les jambes du shinigami qui faisait quelques pas en un. En gros, mais, autant ne pas rentrer dans les détails, ça risquerait de compliquer la compréhension.

Quoiqu'il en fut, les deux spectateurs furent à l'abri et pouvaient dès à présent observer les deux rustres batailler. Suffisamment proche pour voir les deux, Hitori fut réellement surpris de l'apparence de chacun. Ces messieurs, ou ces dames, difficiles de dire, semblaient, dans un premier temps, comparables à deux pilotes de rues comparant leur enjoliveur. Mais cette fois, ce n'était pas ça qu'ils comparaient, non, c'étaient plutôt leur beau dentier. Et bien quoi ? Était-il seulement possible que les deux, très certainement shinigami ou vizard, avaient des dents naturelles ? C'est tout simplement im-pos-si-ble. Enfin bref. Tout ça pour dire que ces deux camarades légèrement attardés, n'étaient finalement pas très différents des humains : toujours à guerroyer pour une raison stupide tel que l'envie, le plaisir ou la vengeance. - on n'oubliera pas les combats de rue parce que l'un à piquer la copine de l'autre -.

Ce ne fut que lorsque la vizard lui demanda s'il les connaissait que le Mod Soul se focalisa sur chacun d'entre eux et les détailla pour tenter de les reconnaitre ou non, même si sa première réponse aurait été que non, pas de tel blanc-bec. Si l'un ressemblait à un habitué des quartiers chic où tout pouvait se passé, l'autre ressemblait à un candidat pour des tests de produits pour les cheveux. Si l'un, le plus ... coincé, avait très certainement l'habitude de porté des vêtement en cashmere ou en soie, l'autre, le plus velu, semblait être un habitué des coins paumés. Si l'un avait l'impression de pouvoir se donner à des séances de vernissage d'ongle, l'autre semblait être un adepte à la lycanthropie. Si l'un semblait semblait aimer travailler dans la joaillerie, l'autre semblait être dans un milieu plus barbare : la barbarie. Bref, cette comparaison entre ces deux abrutis pouvaient continuer longtemps, mais même s'il les observait aussi longtemps qu'il le voudrait, jamais Hitori ne pourrait les reconnaitre. Il n'avait pas ce genre de fréquentation après tout. Secouant la tête négativement, le Mod Soul finit par répondre d'une voix aussi faible sans pour autant perdre de son ton habituel :

Ces bouseux ? Non, je les connais pas, encore heureux, le contraire aurait pu me nuire.

Un moment de silence introduit sa question réponse qu'il aurait pu posé immédiatement mais qu'il n'avait pas juger cela nécessaire ou crucial :

Et toi, peut-être les connais-tu ?

Bon, ça commençait a sentir le pâté frais dans le coin. Tout d'abord, un shinigami venant de la Soul Society était venu s'incruster purement et simplement dans le territoire de Kao', et de plus une jeune femme qui faisait joujou avec son reaitsu, et un pingouin, ou un truc ressemblant à ça, squattait l'endroit aussi. Mais que diable avait fait le vizard pour mériter ceci ? La réponse n'allait pas être difficile a trouver. Tout d'abord le Byakurai qu'il avait lancé, et qui n'avait laissé sur le sol qu'un petit trou dans le sol. Toutes façons, le but de ce sort était encore pas vraiment identifié, a part peut être amuser le guerrier masqué. Par contre, le Sokatsui lui, avait bien pour ligne de mire, de blesser le dieu de la mort afin d'activer un peu ses réactions, qui semblait aussi efficace qu'un paresseux léthargique. D'ailleurs ce sort venait de s'écarter sur une barrière, comment cela s'appelait elle déjà ? Danku, technique qui permettait d'annuler tout les sorts de Hado inférieur a 89. Bien joué, certes mais cette réponse était quelque peu démesurée par rapport a l'origine du problème. Comme si, il avait voulu chasser une mouche avec un lance flamme. D'ailleurs Kao', venait de voir que la jeune femme avait sans utilisé un Mod Soul pour se libérer de son gigai, son visage lui rappelait vaguement quelque chose. Peut être qu'elle était Taisho, en même temps que lui dans le Seireitei, c'était quoi son nom déjà ? Ramado Yokake ? Ou un truc ressemblant à ça. Enfin cela ne changerait pas la vie du vizard, qui n'avait plus trop envie de revoir des shinigamis. Après tout il n'était pas partie de la Soul Society pour rien. La vie dans le monde réel était carrément plus intéressante qu'avec les vieux croutons en haut dans le ciel. A part peut être Shunsui, qui était bien sympa et qui aimait bien partager son sake.

Visiblement, vous avez décidé de vous gausser de moi. Je vais pourtant réitérer ma question : Qui êtes-vous ?

Voila que l'autre travelo, le menaçait encore avec ses questions débiles. Il est pas de la police non plus ? Aucun intérêt de donner sa véritable identité à ce semblant de mec. Maintenant il s'agissait de prendre les choses dans l'ordre. Le sang dans l'alcool de Kao' commençait a revenir a son niveau habituelle, si fait qu'il avait déjà les idées un peu plus clair. Premièrement, se débarrasser de son gigai; Ah oui, il l'avait fait en sortant des débris du bar et l'avait laissé dans une poubelle, afin de le retrouver facilement. Si fait que le vizard pouvait se battre a pleine capacité, par contre le risque pour la longévité du quartier diminuait en conséquence. Kao' n'avait pas pour habitude de faire dans la dentelle quand il s'agissait de combat. Deuxièmement, repérer ou était rendu les deux autres zouaves, la jeune demoiselle, fort charmante par ailleurs, venait de recommencer à camoufler son reaitsu, il fallait alors se calquer sur celui du piaf pour les distinguer. Aussi faible soit il, son énergie spirituelle était quand même repérable. Le duo se trouvait sur un bâtiment non loin, en train d'observer le rixe que s'était maintenant abattu entre le magnifique Kaoremas, et le transexuel qui lui faisait face. Troisièmement, heu ... en fait y'a pas de troisièmement, mais trois c'est un beau chiffre, alors il fallait que Kao' arrive à le placer dans sa tête. Ah si voila, il fallait qu'il réponde a son interlocuteur. Bon il faut maintenant trouver quoi dire. Un moment de réflexion d'une durée approximative de deux secondes.

' J't'en pose des questions moi ? Déjà quand on se ballade avec des barrettes dans les cheveux et un foulard autour du cou, on a rien le droit de rien dire. '



' Come on Guy ! Come On ! '

Cette simple phrase avait simplement pour but de forcer son adversaire a effectuer une action. Pour l'instant il avait été aussi efficace qu'un renard écrasé. D'une main assez rapide, Kaoremas dégaina son katana. Sa couleur noir absorbant la lumière que disposait le soleil durant cette journée. D'un shunpo, non le plus rapide qu'il pouvait faire, le vizard se retrouva alors derrière le shinigami, et lui plaçât sa lame sous la gorge, pour le forcer a manœuvrer. Mais il incanta discrètement aussi un Fushibi, histoire d'empêcher cet homme/femme de s'échapper trop facilement du terrain de jeu du guerrier masqué. En effet, le jeu du chat et de la souris venait d'être lancé ...

Le petit être sur son épaule sembla se concentrer et se mit à observer les deux combattants. Gardant le silence, Yoake le laisse réfléchir en paix pendant que son esprit fonctionnait à toute vitesse. Voyons... l'ancien capitaine l'avait-il reconnu ? Certainement. Est-ce pour cette raison qu'il avait lancé un Byakurai sur elle... ? Cherchait-il à se battre contre elle ? Pourtant, même en fouillant sa mémoire, elle ne se souvenait d'aucune compétition ou agressivité d'aucune sorte alors qu'ils étaient encore collègues... Savait-il qu'elle avait déserté la Soul Society, comme lui ? Ou peut être n'était-il pas saoul et qu'il avait simplement pris de l'ecstasy ou une autre drogue. Non elle en doutait. De plus, si le pingouin sur son épaule semblait réfléchir à sa réponse, cela pouvait dire deux choses : la première, il ne connaissait effectivement pas ses individus ou alors de vue et pas très bien ; la deuxième, il les connaissait mais il ne savait pas exactement ce qu'il pouvait confier à la Vizarde et ce qu'il devait garder pour lui. Aucune des solutions ne l'arrangeait, la première indiquerait qu'effectivement il y avait de grandes chances pour qu'il en ait après elle, la seconde que le pingouin était visé et qu'elle se trouvait en danger en le portant sur son épaule.

Hitori : « Ces bouseux ? Non, je les connais pas, encore heureux, le contraire aurait pu me nuire. »

Bon eh bien voilà, elle avait sa réponse, si le pingouin disait la vérité. Mais il fallait largement plus qu'un baccalauréat ou connaitre son cercle chromatique et ses conjugaisons pour déterminer si les gens mentaient ou non... Il fallait plusieurs années d'expérience pour remarquer ces petits signes qui ne trompaient pas. Bon, le hic dans cette histoire c'était qu'elle avait à faire à une peluche... Donc pas de rythme cardiaque, pas de signaux étranges provenant du cortex cérébral, pas de contraction musculaire provenant de la région autour de la dentition, rien du tout. Juste un mont de moumoute. Bon. Partons de principe qu'il dit la vérité alors... Après tout, il n'avait rien fait qui permette de mettre en doute son honnêteté et des trois personnes présentes mise à part Yoake, il avait été le moins agressif et celui qui avait eut le comportement le moins... "suspect" ? Entre le premier qui l'attaquait comme un doryphore face à une chouquette et l'autre qui s'éclipsait aussi vite qu'un alternateur dès qu'il l'avait aperçut, oui, il avait été le plus "gentil". Après un petit moment de silence, il reprit cependant la parole :

Hitori : « Et toi, peut-être les connais-tu ? »

Évidemment, il fallait s'en douter de celle-là. Mais heureusement, la question de la peluche était peu précise. Non elle ne les connaissait pas. Elle savait qui ils étaient mais ça s'arrêtait là... Elle connaissait bien le grand-père du noble, mais elle n'avait pas eut l'occasion de le voir grandir. Donc non, elle ne les connaissait pas. A son tour, elle fit mine de détailler les deux hommes. Histoire d'être sûre, vous comprenez ? Sans les quitter du regard, elle s'assit tranquillement sur le toit du bâtiment - tiens, c'était lequel d'ailleurs ? Ah oui, celui d'un gynécologue, elle s'en souvenait pour avoir entendu une femme à la poitrine plantureuse s'en plaindre, il y avait quelques semaines - et ramena ses genoux sous son menton. Un peu comme les enfants attendant leurs parents à la garderie. Bon, elle avait passé l'age d'être biberonner avec ce lait horrible rempli d'acide lactique - elle connaissait la thermonucléaire et les équivalences de valeur des Watt par cœur ! - mais elle aimait bien cette position.

Yoake : « Je sais qui ils sont mais je ne les connais pas personnellement... Celui avec son haori blanc là-bas, c'est un des capitaines de la Soul Society. Et l'autre, c'est un ancien capitaine également il me semble, mais je peux me tromper... »

Ouais, parce qu'après allez expliquer le comment du pourquoi elle connaissait les deux zouaves. Autant rester dans le flou, au moins elle espérait éviter ainsi les questions... Elle se tut un instant pour observer ce qu'il se passait en contre bas. Le noble avait usé d'un Danku comme protection, c'était un peu excessif mais ça permettait de ne pas être pris au dépourvu au cas où le Sokatsui et le Byakurai n'auraient été qu'une diversion. Sage. Un peu excessif quand même mais prudent, on devait bien lui reconnaître ça. Le visage de l'homme à la peau d'albâtre resta parfaitement impassible comme si le commun des mortels ne pouvait l'atteindre et ne réagit pas. Enfin, il ne bougea pas mais au moins il répondit à son agresseur.

Byakuya : « Visiblement, vous avez décidé de vous gausser de moi. Je vais pourtant réitérer ma question : Qui êtes-vous ? »

Oh oui, avec un vocabulaire et des expressions pareilles, le doute n'était pas permis, il s'agissait bien d'un chef de clan Kuchiki. Donc, voici donc le petit Byakuya, celui à qui elle avait vu son grand-père lui apprendre à faire des rosaces. C'était mignon... et nostalgique tout ça. Elle se laissa un instant envahir par ses souvenirs et perdit une fraction de seconde son attention. Ce fut la voix plus expressive de son ancien camarade qui la ramena à la réalité. Et il n'avait visiblement pas envi de laisser repartir notre chef de clan préféré sans au moins avoir croisé le fer avec autre chose que du vide. Parce que oui, Byakuya n'avait absolument pas l'air motivé à commencer ce combat. Yoake eut l'impression fugace de se retrouver au coeur d'un Présidium où deux idées s'affrontaient... Mais ce n'était pas le sujet et la comparaison était mauvaise. Là, c'était réellement leur vie qu'ils mettaient en jeu.

Kaoremas : « J't'en pose des questions moi ? Déjà quand on se ballade avec des barrettes dans les cheveux et un foulard autour du cou, on a rien le droit de rien dire. Come on Guy ! Come On ! »

Ben voyons. Il devait souffrir d'un hydrocéphale pour oser dire ça au capitaine de la... sixième Division - c'était marqué sur son haori et puis même, c'était logique, il avait repris la Division de son grand-père - et elle doutait que le capitaine en question soit une tapette. Ça promettait un combat intéressant, s'il avait lieu... En tout cas, s'il faisait encore parti de la Soul Society, on aurait pu le décapiter juste pour ça en place public, pour avoir porter atteinte à l'honneur et à l'orgueil d'un noble. Mais bon, les bonnes vieilles traditions se perdaient, malheureusement. Et puis, Yoake avait beau faire attention aux alentours, elle ne distinguait nulle énergie qui démentirait le fait que le capitaine soit seul. Tiens, d'ailleurs, c'était quoi cette énergie sur son ép... Ah oui. La peluche. Ça valait bien le coup de masquer son reiatsu si elle avait une balise GPS greffée sur l'épaule. M'enfin, passons. C'était curieux quand même, les capitaines étaient rarement envoyé en mission seul, surtout sur Terre. Que pouvait-il bien se passer ? Si la ville commençait à grouiller de shinigami, elle avait plutôt intérêt à faire profil bas, quitte à changer de ville, voire de pays. Elle n'était pas sûre que la Soul Society soit très contente de la revoir... Après tout, c'était une déserteuse. Même si elle n'avait pas eut le choix. Mais c'était une autre histoire. Sans quitter des yeux le combat verbal - pour l'instant, même si Kao avait déjà dégainé sa lame - Yoake glissa quelques mots au squatteur de son épaule :

Yoake : « Tu vois celui avec l'ornement dans ses cheveux là-bas, le capitaine actuel ? Il s'agit de Byakuya Kuchiki, c'est le chef de son clan, qui est la famille la plus noble parmi les quatre grandes famille de la Soul Society. Je me demande ce qu'il fait là... Envoyer un homme de son rang social et militaire sur Terre, ça doit être important. »

Proche de deux zigotos qui étaient presque diamétralement opposés, le Mod Soul contemplait la scène, assis sur l'épaule d'une inconnu ayant très probablement un côté vizard dans l'âme. La vie était pleine de surprise, mais si on lui avait dit, qu'un jour, il aurait l'occasion de voir un capitaine de la Soul Society se battre contre un vaurien presbyte de la rue, jamais il ne l'aurait cru. Profitant donc du spectacle, il avait eu la malchance de ne pas avoir de pop-corn sous la main. Et oui, un spectacle, ça se devait d'être accompagné par un bon repas, non ? Certes c'était toujours mieux que de devoir y assister la nuit, laissant place à l'ivoirien, à moins d'être nyctalope. Bref, le plus important c'était de ne pas se faire prendre dans ce fichu combat entre shinigami ou autre. Caché et à l'abri, Hitori ne sentait plus l'énergie spirituelle de la jeune femme dont il ignorait toujours le nom. Elle le masquait très probablement pour éviter d'être repéré ainsi, une bonne action qui, malheureusement avait une chance d'être inutile. Et oui, le problème, enfin, non, pas le problème, le bémol était qu'il était là, lui, un simple Mod Soul. Doté d'une énergie spirituelle qu'il ne pouvait dissimuler. C'était ainsi et pas autrement ..

Si Hitori ne les connaissait pas, il semblait que son accompagnatrice, elle, les connaissait, au moins de nom ou de physique. Une bride de souvenir ? Fichtre, aurait-elle été prise d'Alzheimer ? Non, tout de même pas ? Si c'était le cas, c'était mal parti pour le Mod Soul qui un jour ou l'autre serait confronté à une folle cinglée venu d'outre Atlantique. Enfin, c'était peut-être autre chose, comme le temps. Être shinigami impliquait bien des années de longévité, alors pour ce souvenir de tout ... Autant demander à Mc Gyver de faire une mission sans couteau suisse ou de demander à un gamin de manger de l'ananas. Enfin, bref ... Apparemment il s'agissait d'un capitaine actuel et d'un ancien capitaine. Il aurait été humoristique de voir qu'il s'agissait en réalité d'un ancien capitaine et de son successeur. On aurait facilement pu prendre ça pour une qualification excessive au poste de capitaine de cette division. Non content d'avoir la place de capitaine, le gringalet amateur de paillette et de tutu rose, aurait eu envie de combattre tous ses prédécesseurs. Une idée farfelue mettant en avant la folie et l'égocentrisme des shinigamis. Ce qui n'était pas faux d'ailleurs. Après tout, les shinigamis étaient connus pour leur jalousie, leur égocentrisme, leur niaiserie et leur sens sur-développé de la vanité sans oublier leur paresse, leur stupidité, leur incompétence et leur sens des valeurs plus que médiocre. Après tout, n'avaient-ils pas tenté de créer des âmes modifiés pour faire le boulot à leur place ? N'avaient-ils pas décidé de les éliminer jusqu'au dernier car ceux-ci étaient bien trop puissant ? Bah oui, comparé aux shinigamis, les Mod Soul avaient des pouvoirs, sans Zanpakutoh. Un avantage certain que chaque dieu de la mort avait envié à une âme modifiée. Et puis, pourquoi chaque division se battait contre une autre ? L'envie d'être la meilleure ? De s'imposer ? D'être tranquille ? Tout cela ne montrait que la validité de ces faits. Enfin, pour l'heure, là n'était pas la question ...

Si ces deux là étaient des capitaines ou des anciens capitaines, le combat allait être rude, très rude. Si ceux deux là se mettaient à combattre au maximum de leur capacité, la ville serait semblable à un homme après être passé à la guillotine : morte et en morceau. Rien de mieux pour enlaidir un peu plus cette ville déjà horrible pour bien des aspects. Enfin, pour l'heure, ce n'y était pas encore. Pour le moment, il n'y avait eu qu'un machin chose contré par un machin bidule, des techniques de shinigami dont le Mod Soul avait oublié le nom, n'y trouvant guère d'intérêt pour le moment. Enfin non, ce ne fut plus tout, voila que l'autre clown ex capitaine se mettait au boulot. Se déplaçant et attaquant, le Mod Soul ne s'y concentra pas plus, interrompu dans son observation par les quelques dires de sa partenaire d'observation qui lui expliqua que le gars en peignoir était l'un des membres de la plus haute famille noble de la Soul Society. Et bien, autant dire que ça devait être gai là-bas. Approuvant d'un hochement de tête, l'âme modifiée qu'il était ne tarda pas à dire :

Et bien ... Je me demande ce que c'est. Peut-être s'acheter quelques bagues en plus pour son look ridicule.

Il aurait été plus facile de cautériser une plaie béante causée par Jack l'Éventreur que de trouver pourquoi un type pareil, aussi coincé, stupide et fichtrement laid, pouvait bien faire ici. Enfin, Hitori ne savait guère de chose sur les actions de ces nobles à la noix, il savait juste qu'il devait s'en méfier et les éviter autant que peut se faire. C'était ça le plus important.

- Une mite n’est pas censée être un animal agressif pourtant…

Vache ! Ce mec n'a vraiment aucune culture pour ne pas comprendre cette référence, ultime et absolue. Même un singe jurassique l'aurait compris. Le shinigami venait de s'échapper de l'emprise de la lame avec un shunpo. Kaoremas espère pour son adversaire que ce n'est pas un de ses plus rapide, car sinon le vizard, n'aurait pas trop de mal a le rattraper. Mais a première vu, il n'avait pas remarquer le Fushibi qui venait d'être incanté, peut être qu'il se prendrait dans le filet, tel un baleinier emprisonne une baleine dans sa toile. Puis voila que le taisho commençait a sortir des gros mots, tel que 'Kenseikan'  ou bien encore 'Ginpakukazakahana no usuginu', et tout le charabia qui va avec. Honnêtement, qui peut bien s'intéresser a savoir ça, a part que ce sont des barrettes et un foulard. Peut être que ce sont des symboles de noblesse pour la Soul Society, mais la noblesse et Kao', ça fait deux. A chaque fois, qu'il voit un noble, il a une furieuse envie de le cramer, le déchiqueter, le désarticuler, enfin tout ce qui est possible pour le faire taire, et ne plus jamais le revoir. En plus il s'enfuyait comme un lâche qui avait peur du combat. 'Pleutre' et 'Couard' furent les premiers mots qui passèrent dans la tête du vizard en voyant cette homme/femme. en plus de ressembler à un travelo, il avait aussi peur qu'un comédien devant un joueur de foot italien.


'Hé mon gars, faudra t'y faire, je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin'


Cette phrase semblait aussi saugrenue que de faire cuire une chipolata dans un chaudron, mais elle était extrêmement bien placé car, Kao' n'avait aucune envie de décliner son identité en cet instant. De plus le mec/femme d'en face, n'avait pas dis son nom non plus, il avait l'air de faire partie d'une des familles de la noblesse de la Soul Society. Possible que ce soit un Kuchiki, le vizard en avait affronté un durant ses années en tant que capitaine de la dixième division, tout la haut. Kao' était quelque peu en froid avec cette idée de noblesse, et avait demandé plusieurs fois a la chambre des 46 de leur enlever tout leurs privilèges, histoire de mettre tout le Seireitei sur un pied d'égalité. Cette vision des choses avait passablement agacée le grand père Kuchiki, qui était a l'époque le capitaine de la sixième division. Suite a de multiples autres évènements, un combat avait explosé a l'époque. Ce rixe fut interrompu  par l'intervention d'autres taisho avant que cela ne dégénère de trop. Bref, tout ceci pour dire que ce souvenir donne encore plus envie guerrier masqué pour exploser son futur adversaire. En plus celui ci, devait manquer de dioptrie. Kaoremas entama alors les choses sérieuses. Il utilise sa technique appelé 'Walking in the air' afin de marcher dans le ciel tel un escalier, une fois non loin de son assaillant, il le pointa de son katana couleur ébène et lui dit.

'The path of the righteous man is beset on all sides by the inequities of the selfish and the tyranny of evil men. Blessed is he who, in the name of charity and good will, shepherds the weak through the valley of darkness, for he is truly his brother's keeper and the finder of lost children. And I will strike down upon thee with great vengeance and furious anger those who attempt to poison and destroy my brothers. And you will know my name is the Lord when I lay my vengeance upon you.'

Il ne manquait plus qu'une petit jazz en fond sonore, et le scène serait parfaite. D'un coté un shinigami, pleutre et couard qui avait peur de se battre, et de l'autre un magnifique vizard, pointant son zanpakuto dans la direction du dieu de la mort. L'instant d'après fut assez rapide, en effet, Kao' effectua encore un shunpo mais cette fois ci, d'un niveau aussi rapide que l'avait fait le taisho fuyard juste avant. Il espérait ainsi le tester afin de connaitre ses différentes capacités, mais aussi ses points faibles et forts. Le vizard donna plusieurs coups de trancheur d'âmes afin de faire reculer le shinigami vers le Fushibi et que le vrai combat commence ...

Elle sentit la peluche sur son épaule hocher lentement la tête, effleurant ses cheveux noirs et ne put retenir un petit sourire à ses paroles.

Hitori : « Eh bien... Je me demande ce que c'est. Peut-être s'acheter quelques bagues en plus pour son look ridicule. »

Elle retint un léger rire au fond de sa gorge. Son look ridicule... Et dire que la quasi-totalité du Rukongai vendrait père et mère pour ne serait-ce que rêver à posséder cette tenue. Elle n'était plus shinigami et n'habitait pas à la Soul Society, mais elle avait beaucoup fréquenté cette classe sociale en la présence de Ginrei, et à défaut d'y appartenir, l'ancien capitaine de la sixième Division avait toujours fait en sorte qu'elle ait une place un peu... "particulière" dirons-nous. Après tout, on avait toujours besoin d'un assassin dans une famille noble. Résultat, elle n'avait jamais eut de problème avec la noblesse de la Soul Society. ARHEM ! Mais passons voulez-vous. En réponse à Hitori, elle se contenta de secouer la tête avec toujours ce petit sourire amusé. Changeant de position, elle s'assit en tailleur et appuya son coude sur son genoux pour supporter sa tête dans sa main, changeant ainsi de parallaxe. Je ne sais pas si cette phrase a un sens pour beaucoup de monde, mais c'est pas grave.

Elle observa un peu plus le noble qui venait de reculer, se rapprochant ainsi un peu du duo que formait la vizarde et le mod soul. Par réflexe, Yoake détailla le visage impassible du Kuchiki. Aucun doute possible, il était bien le petit-fils de Ginrei, leur air de famille était bien trop important pour n'être qu'une coïncidence. Elle avait connu son grand-père alors qu'il n'était qu'un jeune homme, peut être au même age que le capitaine actuel, alors qu'il n'avait pas encore de rhumatisme. La même façon de se tenir, droit et fier, surplombant la foule et les autres. La même forme du visage, ce même regard hautain qui lui avait hérissé les poils sur la nuque au début mais qu'elle avait appris à lire à travers. Les mêmes yeux gris anthracite qui s'assombrissaient au gré de leurs humeurs. Un petit soupire nostalgique franchit les lèvres de la vizarde. Oui, Ginrei lui manquait. Et puis, elle avait une dette envers lui. Elle n'avait pas un honneur et un amour-propre très développé, mais elle lui devait bien ça. Si le combat devenait trop violent pour la ville ou si le capitaine était en mauvaise posture, elle stopperait le combat ou lui viendrait en aide, honneur ou non.

Byakuya : « J’ose espérer une autre réponse que celle de cette « mite en pull over » : qui êtes-vous ? Et pourquoi rester aussi éloignés ? »

Ohoh, le noble avait parlé un peu plus fort, signe qu'il ne s'adressait pas qu'à cette mite en pull over. Chaos avait du regarder trop de fois le Cinquième Élément. Tout à fait son style, en chemise Hawaïenne et bermuda comme un bidasse en permission. Il y a certaines personnes qui auraient du rester en couveuse un peu plus longtemps mais que voulez-vous. La voix du noble était légèrement plus musicale que celle de son grand-père pendant ces jeunes années, plus douce bien que son ton était froid et dur. Observatrice extérieure, Yoake avait un peu plus le loisir d'être attentive aux fluctuations d'énergie autour d'elle... Et le vizard préparé visiblement quelque chose dans le dos du chef de clan. Hmm... Intéressant. Penchant légèrement la tête vers l'arrière comme pour souffler au mod soul quelques secrets, Yoake chuchota :

Yoake : « Ohoh, tu crois que c'est à nous qu'il parle ? »

C'était une question un peu stupide qui était loin d'être sérieuse, tout juste destinée à se moquer légèrement du noble. Un éclat d'amusement passa dans les yeux glacés de l'assassin. Ainsi donc, le noble voulait son identité. Comme si elle allait lui donner... Enfin, pas sa véritable en tout cas. Tous les dix ou vingt ans, la vizarde changeait de nom et de papier. Histoire qu'on ne se rende pas compte qu'elle était sur Terre depuis un peu plus de quoi ? Quatre cents ans ? Oui, quelque chose comme ça. Elle n'était peut être pas là lors de la découverte du zinc, mais c'était une vie un peu trop longue pour une simple humaine. Un courant d'air passa, apportant à Yoake l'odeur des deux hommes. L'un sentait légèrement l'alcool et la senteur si particulière de sueur et de fumée qu'on ne trouve que dans les bars. Une odeur entêtante, purement masculine et stéréotype parfait de mâle dominant. Elle cachait presque entièrement l'autre plus douce et subtile du noble. De l'arum... ? Non, c'était plus fruitée. De la cerise peut être. Elle n'eut pas le temps de s'appesantir sur le sujet car le vent avait cessé. Bon, tant pis. De toute façon, ça ne l'intéressait pas.

Byakuya : « Une mite n’est pas censée être un animal agressif pourtant... »

Bah, ça devait être une mite garou alors. Beaucoup plus agressif dans le genre, surtout si elle était en pull over. Néanmoins, elle était surprise que le noble connaissait l'existence d'un animal aussi petit, inutile et insignifiant qu'une mite. Ce n'était pas comme s'il en voyait tous les jours... Loin de là même. En avait-il jamais vu une seule ? Même dans un bouquin ? Elle en doutait fortement. Il n'y avait que les gens du Rukongai pour les voir. Voire même les faire rôtir dans les quartiers les plus pauvres... Ahrem. Elle n'avait pas envi de se remémorer tout ce qui était cynégétique quand elle était au Rukongai, non merci.

Kaoremas : « Hé mon gars, faudra t'y faire, je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. »

Bien sûr, c'était du Chaos tout craché. Voilà qu'il se prenait pour Dieu. Ce type là l'étonnera toujours. Ils n'avaient jamais été proches, mais au fond, elle l'aimait bien. Dommage que Ginrei et lui ne pouvaient pas se saquer, sinon elle aurait volontiers passé un peu plus de temps avec lui... Même s'il ne l'aurait pas supporté très longtemps. Puis, la tension entre les deux êtres commença à se faire plus forte alors que les choses devenaient sérieuses. Chaos commença à s'avancer vers le noble comme s'il montait un escalier sans aucun slalom, pointant son sabre vers le noble. Le combat n'allait pas tarder à commencer.

Kaoremas : « The path of the righteous man is beset on all sides by the inequities of the selfish and the tyranny of evil men. Blessed is he who, in the name of charity and good will, shepherds the weak through the valley of darkness, for he is truly his brother's keeper and the finder of lost children. And I will strike down upon thee with great vengeance and furious anger those who attempt to poison and destroy my brothers. And you will know my name is the Lord when I lay my vengeance upon you. »

Le voilà qu'il parlait anglais, de mieux en mieux. Le vizard exécuta un Shunpo pour se rapprocher du capitaine et commença sans plus tarder à l'attaquer à coup de Zanpakuto, le poussant vers l'endroit où s'agitait légèrement le reiatsu. Qu'avait-il prévu... ? Intriguée, Yoake se pencha en avant et s'intéressa un peu plus à la scène. Fallait-il agir maintenant... ? Non, Chaos n'était pas à pleine puissance et Byakuya était quand même capitaine, il serait capable de s'en sortir... pour le moment. N'allons pas froisser l'honneur d'un noble, cette chose si chère à leurs yeux. Mais si le combat dégénérait, il faudrait bien qu'elle intervienne... si possible, sans se battre. Se penchant de nouveau vers le mod soul, elle lui souffla quelques mots :

Yoake : « Au passage, mon prénom à moi c'est Yoake. Juste Yoake d'accord ? T'embêtes pas avec les suffixes. Alors, pour l'instant que penses-tu de nos deux combattants ? »

Décidé, le premier des deux combattants, cet espèce de zouave poilu ressemblant à une poule coquette après avoir pondu un œuf, semblait entamer quelques attaques pour entamer un combat qui allait être sanglant. Combattant avec un calme désespérant, l'autre semblait fuir, ne pensant pas une seconde à se battre. Cela n'était qu'une ellipse ou plutôt un résumé de ce qu'avait le Mod Soul mais l'intérêt de ce qui se produisait devant lui n'était guère intéressant, rien de bien conséquent pour s'y attarder des heures. Non, pour tout dire, la petite peluche s'intéressait plus particulièrement à son interlocutrice qui semblait amusée de ce qu'il pouvait dire. C'était toujours appréciable de voir quelqu'un sourire et de conserver sa bonne humeur, même si cela était légèrement agaçant lorsqu'on n'avait rien dit de drôle, d'hilarant ou de comique. Enfin ... C'était des choses de la vie.

Installé donc dans ce qu'on aurait pu appelé un état-major, le Mod Soul et la Vizard s'échangeait quelques dialogues d'une voix discrète, c'était toujours agréable, comme au cinéma, mise à part que cette fois, le spectacle avait une légère odeur de téquila ou de whisky. Une odeur d'alcool dans tout les cas. Une odeur nauséabonde renforcée par l'être à l'étendard servant de foulard qui sentait le renfermé. Il y avait aussi une autre différence avec un spectacle normale, puisque voila que ces miséreux semblaient parler d'une voix plus forte que la normale, cherchant sans doute à parler à son ami imaginaire. Enfin, il était possible qu'il parlait aux deux planquées, supposition tournée en question par la dame servant de siège à la peluche. Une hypothèse certainement vraie mais que ni l'un ni l'autre n'expérimenterait. D'une voix tout aussi égale qu'au précédente, le pingouin lui avait répondu d'une voix proche de l'indignation feinte :

Je sais pas, mais qu'il ne compte pas sur moi pour répondre

Ce bourgeois de pacotille dont le quotient intellectuel ne devait pas dépasser les 10 s'était ensuite adressé à son interlocuteur quelque peu agressif qui, à son tour avait joué les abrutis en répondant par une phrase aussi intéressante qu'une session de ski passant à la télé. L'alpha et l'omega ? Le commencement et la fin ? Et bien on comprend pourquoi personne n'aime commencé ou finir quelque chose. Ce fou en capuchon était sortit d'un asile psychiatrique. Et ça ne semblait pas s'améliorer, voila qu'il parlait en anglais, un truc tout frais payé qui ne venait certainement pas de lui. Tel un perroquet il répétait ce qu'il avait pu entendre ou lire, juste pour se donner un style. Une idiotie que pardonnera le Mod Soul qui comprenait, vouloir lui ressembler était tellement important pour tout ces jeunes ...

Interrompu par une nouvelle intervention de la jeune femme, en apparence tout du moins, le Mod Soul fut surpris de cette intervention. Elle s'était enfin présentée, sortant ainsi de ce rond-point de la non connaissance de nom et de tourner bêtement autour du pot pour trouver comme l'appeler ou quoique ce soit d'autre. Ainsi s'appelait-elle Yoake. Yoake et simplement Yoake, pas de machin bizarre qu'utilisait les humains stupides pour appeler quelqu'un. Ok, c'était retenu. Ne pouvant ni sourire ni s'exclamer, la peluche se contenta de lui répondre avec un ton particulier :

Ok, pour moi tu seras Yoyo

S'il aurait pu sourire, il l'aurait fait, malheureusement, étant impossible, Hitori se contenta de continuer les présentations :

Moi c'est Hitori, c'est comme ça qu'on me nomme.

Se tournant vers les deux autres zouaves, Hitori soupira. Pourquoi diable ce combat ne tournait pas au combat version Star Wars ? Obi-wan Kenobi contre ce crétin d'Anakin. Ça, ça aurait été du spectacle, avec les gerbes de lave en fusion, les "zwing-zwing" des sabres lasers se confrontant et tout le reste. Le combat se déroulant sous les yeux du Mod Soul ressemblait à une joute verbale entre deux vieilles en train de coudre et de boire du jus de pruneau. Autant dire, une échange de politesse toujours plus inutile et désespérante les unes que les autres. Peut-être serait-ce mieux d'ici quelques temps, lorsque ce crétin au foulard se serra mis à dégainer son sabre plutôt que de jouer les langues pendues.