Pas Si Seuls

Souviens-toi de mon nom: · ♦ Jû Ichi Bantai Yon Seki ♦ *Dirty Nasty Claws*

Supermassive Black Hole

Le ciel était bleu, les oiseaux gazouillaient, le soleil baignait le Seireitei d'une aura de chaleur et....Tsukane s'ennuyait à mourir dans les quartiers de la Onzième Division ! C'était l'un de ces rares jours où il n'y avait strictement rien à faire, même pas une paperasse à ranger...Rien, le vide intersidéral...L'ennui total ! Et avec cette chaleur, elle avait plutôt envie de trouver un coin d'ombre et de s'y cacher jusqu'à la nuit, mais si Kenpachi-sama l'attrapait, elle était bonne pour vingt tours de Seireitei à cloche pied. Il aurait raison, on se feignasse pas dans la division de l'Achillée, mais bon ! Après avoir fini sa corvée de balayage, la jeune femme alla s'asseoir devant l'un des dojos, et regarda le ciel, les nuages qui passaient, fredonnant une chanson qu'elle avait entendu sur Terre lors de sa dernière mission.

♫IOh baby don't you know I suffer?
Oh baby can you hear me moan?
You caught me under false pretences
How long before you let me go?
Oooh...You set my soul alight♫

Elle ne savait plus le nom du groupe, et de toute façon elle doutait d'un CD et une chaine Hi-Fi marchent à la Soul Society, mais elle adorait le rythme et les paroles. Même si cela lui faisait un peu trop penser à un certain troisième siège. D'un rapide mouvement de tête, elle vérifia qu'il n'y avait personne aux alentours, avant de se lever et de se servir de son balai comme micro.

♫Glaciers melting in the dead of night
And the superstars sucked into the supermassive
I thought I was a fool for no-one
Oh baby I'm a fool for you♫

Quoi elle avait l'air ridicule, et alors ? Personne pour la voir, peut-être certains qui l'entendraient mais elle s'en fichait royalement, ce n'était marqué nul part qu'il était interdit de chanter. Prenant peu à peu goût à ce petit jeu, elle y mettait plus d'entrain, se déhanchant comme une rock-star, imitant un solo de guitare.

♫You're the queen of the superficial
And how long before you tell the truth
Oooh...You set my soul alight
Oooh...You set my soul alight♫

La rouquine était en pleine reprise du refrain lorsqu'elle ouvrit les yeux, plus pour éviter de perdre l'équilibre que pour voir ce qu'il se passait autour, tombant nez à nez avec Yongil Leto, San Seki de la Sixième Division. Se stoppant net, Tsukane rougit légèrement en ramenant le balai au sol, avant de jeter un regard noir à son spectateur.

Ca te ferait un deuxième trou au fondement de t'annoncer? Pardon...Mais imagine si c'était quelqu'un d'autre...

Ne précisant pas de qui elle parlait bien entendu, Leto la connaissait suffisamment pour être l'un des seuls à connaître son penchant Madaramesque. Malgré leurs nombreuses différences, les deux jeunes gens s'entendaient à merveille. Son tempérament calme et posé contrebalançait parfaitement le caractère totalement déjanté de la demoiselle.[

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Oisiveté…voici un terme qui ne sied pas vraiment à notre Roku ban tai San seki qui pourtant se trouvait en ce jour en congé et dormait encore bien profondément au fond de son futon. Allonger sur le ventre, son visage plonger en son oreiller alors que son bras gauche pendait nonchalamment sur le plancher lisse de sa chambre qui semblait bien vaste mais simple en son contenue. Ses longs cheveux semblaient répandu sur son visage et les draps, offrant une image détendu de notre protagoniste qui ne se souciait pas de l’horaire…Ce n’est qu’au bout de dix minutes que ses doigts se plissèrent sur la surface du futon, avant qu’un regard des plus endormit se fit enfin reconnaître au travers de ses fâcheuses mèches sombres. Lentement sa main s’éleva un instant dans les airs pour venir se reposer sur ses traits fins afin d’en chasser cette lassitude. Un soupire s’extirpa de ses lèvres pour venir mourir dans les airs, alors qu’au dehors Leto pouvait aisément reconnaître la voix de son cadet qui semblait s’entraîner au boken. Cette fois si ce fut un petit sourire qui survint, éphémère, mais sincère. Si Liet était déjà en train de s’exercer alors il n’avait que trop trainé en sa couche. Le mot d’ordre retenu, le noble se redressa doucement sur ses jambes et abandonna son habit de nuit, non sans passer ses doigts sur la subtile surface de cette cicatrice qui ornait l’arrière gauche de son dos. Un geste machinal que Yongil faisait chaque matin avec cette pensée frustrante de ne point connaître ce…..sauveur, si ce n’était que de se repaître de cette ombre si fière.

Le temps d’une inspiration, le jeune troisième siège chassa ce souvenir, pour aller se vêtir d’un kimono d’une couleur violette, orné par un ton un peu plus foncé, un immense dragon qui n’était pas sans rappeler celui qui représentait son propre clan. Vu l’heure, il était bien trop tard pour s’entretenir avec Pyong, sa sœur ainée qui se devait aux anciens comme à leur père. Soit, Leto se promit de se rattraper le soir venu afin de profiter un peu de sa présence. Soigneusement, il ajusta sa coiffure comme d’ordinaire non sans fixer le tout avec la broche sombre et magnifiquement sculptée, qui ne le quittait jamais. Puis Yongil quitta enfin sa chambre pour venir observer en silence le travail acharné qui animait tant Liet… Il avait encore bien changer depuis son absence, et pourtant.. il ne le rejoignit point, et se contenta de longer la passerelle pour quitter la demeure de sa famille. Il y avait bien une personne qu’il désirait voir, et qu’il n’avait pas revue depuis quelques temps. Une brève visite ne devait point déranger qui que ce soit, surtout lorsqu’il s’agissait de cette Division….la Onzième. Sans se presser réellement le noble Yongil longea les diverses rues du Seireitei, avant t’atteindre les premières bâtisses de la dite Division, et s’y engagea sans une once d’hésitation, alors que le soleil se faisait de plus en plus présent sous ce ciel éthéré.

Ce n’est que lorsque Leto rejoignit le bâtiment principal qu’il crut entendre un chant presque poussif et endiablé en quelque sort..une voix nullement méconnu et qui lui soutira un bref étirement des commissures avant que son visage ne reprenne cet aspect si calme et doux. Cela ne pouvait être que l’objet même de sa visite…cette personne qui l’avait côtoyé durant ses quelques années à l’académie. Une amie dont personne ne pouvait douter qu’elle s’entendrait avec un noble tel que lui. Eux qui étaient si contraire de caractère…et pourtant. Sans plus attendre, Leto se dirigea dans les couloirs, tout en se focalisant sur le reiatsu de Tsukane ainsi que de sa voix..et quelle ne fut point sa surprise bien que masqué sous son aspect si calculée et tranquille, de voir la jeune femme se déhancher comme il n’était point permit tout en mimant un jeu de guitare avec….et bien ma foi….un balai. Cela lui valut de rester immobile tout en ne cessant de l’observer, presque amusé. Et c’est au bout d’une petite minute, que Tsukane s’interrompit pour le fustiger de son regard, et usa de son impulsivité si coutumière pour lui rappeler de se signaler et de ne point jouer les fantômes. Chose à laquelle le troisième siège de la sixième Division ne répondit point de suite, ne sachant point s’il devait prendre cela pour une insulte où une simple boutade. Ses lèvres s’animèrent enfin pour ne laisser qu’une voix des plus simple s’en réchapper et ce sans ajouter à la fin une pointe d’amusement.

- Kull Wahad Tsukane, je n’ai pourtant pas caché ma présence. Tu devrais être plus attentive tu ne penses pas…et encore plus en sachant qu’il est en ces murs.

En effet, Leto n’ignorait nullement son penchant et ne l’avait jamais jugé pour cela, bien au contraire. Mais…..il ne lui avouerait jamais qu’il avait toujours aimé l’enquiquiner sur le sujet, come il venait de le faire précédemment.

- Je désirais simplement prendre un peu de tes nouvelles en ce jour.

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Feelin' Good

Et le pire c'était qu'il avait raison. Se faire surprendre par leto, ça passait encore, mais si ça avait été lui....Force était de parier que son visage aurait viré au rouge cramoisi en moins de temps qu'il ne lui en aurait fallu pour donner son titre entier. Mais elle l'aurait senti arriver lui...S'asseyant sur une des coursives de bois non loin, elle sourit gentillement au visiteur. De nombreuses années étaient passées depuis l'académie où ils s'étaient connus, chacun ayant fait son chemin à travers les divisions, et pourtant...Le voir comme ça, juste à discuter, cela la ramenait bien des années en arrière.

Gna gna gna...S'il se pointe, je dirais que c'était toi qui me faisait un petit concert privé tiens!

Tapotant la place à côté d'elle, la jeune femme l'invita à s'asseoir. Nul besoin de convenances entre eux lorsqu'ils étaient seuls, ils avaient dépassé ce stade depuis bien longtemps. Lors de rencontres officielles sous l'égide de leurs taisho respectifs, c'était une autre paire de manche bien sur, il fallait rester sérieux, ne pas lui tirer la langue pour le taquiner, rester digne de son rang et ne pas donner de bonnes raisons de se faire punir. Le jeune noble était au final un être comme les autres, elle aurait même parié qu'il avait sourit lorsqu'il l'avait vu chanter et danser alors qu'elle se croyait seule. Levant les yeux au ciel, elle scruta les énergies spirituelles qui se trouvaient aux environs. Mis à part celle de Leto, rien de bien puissant. Pas de Kenpachi, Madarame, Ayasegawa ou Kusajishi aux environs, heureusement...surtout avec sa petite fukutaisho en fait. Elle qui adorait donner des surnoms à tout ce qui passait, Tsukane n'avait pas du tout envie de la voir débarquer en hurlant des ''Tsuchounette'', des ''Yonyon'', ou pire, à tort et à travers. Un peu de calme dans ce monde de brutes qu'elle aimait tant.

Des nouvelles...Mis à part qu'il n'y a strictement rien à faire et que je m'ennuie, rien. Et toi, dans la division de ce cher Prince des Cerisiers et de son Ananas tatoué de vice-capitaine?

Hum...pas super respectueux tout ça...Mais dans la bouche de Tsukane, si. Malgré sa grande antipathie pour les nobles, les Yongils et les Kuchiki trouvaient grâce à ses yeux. Les premiers parce que c'était la famille de celui qu'elle appréciait le plus parmi leur génération de shinigamis, les deuxièmes parce que c'était le capitaine de l'homme à ses côtés....Et parce qu'il avait diablement la classe, son air arrogant et hautain, sa voix froide, etc. Quant au fukutaisho...elle l'aimait bien...Un enfant du Rukongai, comme elle; un ancien de la Onzième; un homme clairement pas à sa place dans sa division mais qui savait se battre, comme on les aimait ici. Qui plus est, c'était un ami de l'homme qui la hantait, son élève aussi...La très rapide image de Madarame-sama traversant ses pensées fit se teinter les joues de la demoiselle d'un léger rose, sûrement pas dû à la chaleur de cette journée.

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Le noble ne bougea point d’un pouce alors qu’il observait avec un amusement cache la reaction si expressive de Tuskane face à cela. Elle se doutait qu’il avait raison, et si un membre de la onzième division aurait prit cela pour un affront causé par un Divisionnaire de la sixième, la jeune femme n’en fit rien, car ils se connaissaient bien de trop pour de vaine boutade de ce genre. Cependant il s’autorisa un petit haussement de sourcils devant la réplique de son amie avant de répondre à son invitation en se plaçant à ses côtés, tout en croisant les bras sur sa poitrine qui se découvrait légèrement sous son kimono. Décidemment Tsukane ne manquait toujours point de répartie. C’était pour cela aussi qu’il l’appréciait, qu’il soit noble ou non, elle ne faisait aucune différence et lui parlait comme tout à chacun. Ses iris glissèrent sur le profile de la jeune femme avant de laisser entendre….

- Je crains cependant ne point posséder le doux timbre de ta voix Tsukane. Ce serait un peu injurieux envers celui qui hante tes pensées de le croire aussi sot.

Là encore le jeune troisième siège savait qu’il touchait juste en ces termes, alors que sa voix des plus paisibles laissait entendre cette note d’ironie nullement maligne. C’était juste là une seconde preuve de complicité qui les unissaient tout deux. La première chose qui rassurait quelque peu Leto, ce fut de constater qu’elle se portait plutôt bien. Mais le fait de la voir aussi peu concentré ne pouvait concrétiser qu’un seul fait….elle s’ennuyait tout autant que lui-même éprouvait cette sensation de n’être pas vraiment utile en cette journée. Lentement, Yongil pencha légèrement son visage aux traits doux et impassibles, délaissant les mots de son amie rejoindre ses oreilles attentives. Un petit sourire survint à ses lèvres au devant de ces nominatifs si…particulier et resta tout de même discret sur la question. Car en vérité, Tsukane savait pertinemment que lui même avait conférer différent surnoms à certains taishos comme à certaines autres personnes qu’il estimait. Des appellations qui pouvaient aisément passer pour des titres honorifique ou une sorte de code personnel, que lui seul et son Zanpakutoh pouvaient réellement comprendre. Quoi que… Son regard se détourna de sa collègue et vint se porter sur le mur d’en face, non point qu’il semblait passionnant, mais il ne voulait pas se faire insistant.

- Je n’ai rien à redire, tout va pour le mieux lorsque je n’ai pas trop de dossiers en retard à rattraper pour aider au mieux Kuchiki Taisho et Abarai Fukutaisho . Mais je t’avouerais que je me languis de cette journée de congé au fond de mon Yali (appartement fremen). Elle ne me fait que trop songer la nuit et tu sais que je n’aime pas cela.

En effet, dormir n’avait jamais été le fort de Leto et ce depuis son enfance. Enfin depuis cet enlèvement en pleine rue, alors que pour la énième fois il avait quitté subrepticement la demeure du clan pour aller dessiner dans le Rukongai. Un acte qui avait faillit ce jour là lui coûter la vie, mais qui au final ne lui avait valut qu’une belle cicatrice en bas de son dos, et un souvenir des plus floues de son sauveur. Une ombre sur laquelle il n’avait jamais pu mettre l moindre nom, tout en se disant que sa famille ne lui avait point tout révéler. Cependant pas une seule fois il n’avait recherché à leur en parler, car Leto savait que la parole donnée ne pouvait être reprise. Aussi n’avait il fait part de ces cauchemars qu’à sa sœur et Tsukane ici présente. Ses yeux se voilèrent vaguement comme pour endiguer tout ceci et reprit dans une ton plus bas.

- Je n’aime pas rêvé, comme je n’aime pas me confronter à une ombre qui semble me fuir de plus en plus.

Chaque année à la même date, le jeune Yongil se mettait à croire qu’enfin cette personne se dévoilerait, pour qu’enfin il puisse enterrer cette histoire et ne plus ressentir cette sensation de n’avoir été qu’un enfant des plus stupides qui jamais ne pourra recevoir réellement le sermon qu’il méritait. Il n’était pas maso pour autant, mais ce goût d’inachevé et ce manque de parole l’avait atteint au files des ans. Chaque année un espoir et une désillusion, bien entendu cela ne se voyait point sur ses traits serein et impassible, et ni même dans son travail où toute sa rigueur et son sérieux s’exprimaient.

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Numb

Un demi-sourire habilla le visage de la jeune femme, paisible en cet instant précis. Aucun ombre au tableau, juste les deux jeunes gens en train de bavarder de tout et de rien...jusqu'à ce qu'il aborde sans vraiment le dire ses vieux démons. Elle ne se souvenait plus du moment où il lui avait confié ce passage de sa vie, mais l'air visiblement choqué et perdu qu'il avait eu alors avait fini de sceller l'affection qu'elle portait à celui qui serait le futur San Seki de la Sixième. Elle se souvenait aussi de cette cicatrice, fine et pourtant bien présente dans le dos de l'homme.

Que pouvait-elle ajouter de plus, si ce n'était qu'elle se faisait du souci pour lui. La rouquine l'aurait aidé à remuer ciel et terre pour l'aider à retrouver cette ombre qui le hantait s'il le lui avait demandé, mais le jeune noble était bien plus calme et pondéré qu'elle ne l'était. Leur éternel équilibre en somme, lui l'eau calme, elle le feu impétueux. Malgré les apparences qui les opposaient, chacun savait qu'il pouvait compter sur l'autre pour garder le silence.

Il te poursuit toujours n'est-ce pas...et tu n'as toujours aucune idée de son identité...

Tout comme il n'avait pas besoin de prononcer le nom de celui qui hantait, elle ne ressentait nul besoin de s’appesantir sur les nombreuses questions qui peuplaient sûrement les pensées de Leto. Sans le lui dire, elle avait fait ses propres recherches à l'époque où ils étaient encore à l'Académie, trouvant rapidement une trace de l'incident dans de vieux registres de faits-divers, au fin fond d'une allée obscure. Mais nulle trace de celui qu'ils appelaient l'Ombre, pas un seul mot sur celui qui avait sauvé le petit garçon de l'époque...En cherchant toujours plus, la demoiselle avait fini par trouver une très légère allusion dans des papiers de la noblesse, un membre d'une haute famille...mais pas de nom, pas de titre, pas de description...Juste un "pour service rendu à la famille Yongil" des plus vagues, rien d'autre. Tsukane n'avait donc rien dit à son ami, et ne le lui dirait sûrement jamais, il ne servait à rien de le laisser courir derrière une nouvelle chimère.

La jeune femme posa sa tête sur l'épaule du noble, encore un manquement au protocole qui aurait dû la voir assise plus bas que lui, dans une position qu'elle jugeait humiliante, à le vouvoyer et lui parler en des termes respectueux. Heureusement que leurs capitaines respectifs fermaient les yeux là dessus, ou alors faisaient semblant d'ignorer tout ça, tout comme une partie de sa famille d'ailleurs. Fermant les yeux, elle se rappelait de leur première rencontre, à l'Académie; lui le jeune homme hautain et fier, elle l'enfant du petit peuple.

Un jour il viendra...sûrement quand tu t'y attendras le moins...

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Son visage n’exprimait rien de particulier en cet instant si ce n’est cette impassibilité douce qui le caractérisait si souvent. Ses yeux fixaient négligemment ce mur si ennuyeux et indigne d’intérêt en fin de compte, alors que son amie formula une phrase qui ressemblait plus à un constat qu’à une question des plus banales. Oui en effet, cela le poursuivait, mais de manière fortement irrégulière. Ce qui fait que ses nuits s’en trouvaient hantées seulement par surprise. Un fait qu’il avait mainte fois tenter d’enrailler en pratiquant ses exercices de détente et en rajustant sa respiration, mais rien de tout ceci ne marchait réellement et à chaque réveil c’était la même chose. D’abord un regard intrigué mêler de tristesse, puis ce souffle bien trop rapide en son sein qui s’apaisait lentement, et enfin cette sensation de ressentir comme une vieille douleur presque fulgurante au bas de son dos. Jamais il n’avait pu s’interdire à ce moment précis d’y porter une main comme pour s’assuré de la véracité de ce rêve qui se terminait par la vision de cette ombre devenue odieuse, sous cette fierté si affiché, alors que son sang se mêlait à la crasse qui recouvrait sa peau, et la dureté des pavés sous son corps affamé et épuisé. Une noblesse piétinée pour avoir été inconsciente et têtue…pour des croquis autres que ceux de cette demeure qui lui offrait parfois l’allure d’une prison. C’est ce jour là sans doute, que Leto comprit l’importance des mises en garde de sa mère, concernant le fait d’échapper à la vigilance des gardes et qu’il était trop tôt pour lui de fuir ainsi le manoir pour se faufiler parmi la foule. En ce coup de poignard, l’enfant avait cru reconnaître la sensation effrayante de la mort et cessa pour le coup cet éclat si insouciant dans son regard. Par cette action, par cette ombre il lui avait été enseigné la conscience de sa propre mortalité et fragilité.

Par réflexe, le troisième siège voila ses iris derrière ses paupières et garda encore le silence avant d’avouer d’une voix presque atone, évitant ainsi d’être décelable pour des oreilles indiscrètes, bien qu’il ne ressentait guère de présence importante sur les lieux.

- Je crains que cela ne me poursuive encore longtemps, cependant je n’ai guère plus d’indice que mon propre témoignage en ce qui concerne son identité.

Mais il ne lâcherait point l’affaire, cela faisait aujourd’hui 50 ans qu’il cherchait vainement à le savoir. Cela avait commencé par sa sœur qui ne semblait être aussi mal renseigné que lui-même, puis vint le tour de son paternel qui lui indiquait de se concentré sur ses devoirs et son avenir afin d’honorer le clan. Chose qu’il n’avait jamais manqué de faire si l’on oubliait cette tendance à vouloir déambuler dans des endroits qu’il ne fallait point. Chose qui fut révolu à partir de cette époque, alors qu’il n’avait que dix ans d’âge. Non vraiment…leto avait toujours fait en sorte de voir cette fierté briller dans le regard de son père qui pourtant avait choisit Pyong, sa sœur ainé pour en faire son héritière. Jamais notre jeune Yongil n’en avait tenue rigueur et au contraire s’était forger à l’idée d’être son plus fervent protecteur et deviendrait un exemple pour son plus jeune frère, Liet.

Un poids doux et réconfortant se reposa sur son épaule, le soutira de ses songes, et l’obligea à détourner son attention sur la tête de Tsukane qui par son geste manquait à tout le protocole… mais il ne lui en tenait point rigueur car après tout il n’était nullement venu ici en tant que noble, mais simplement en ami. De ses doigts fins Leto vint lui rajuster une mèche derrière les oreilles et resta quelques secondes silencieux alors que la voix de la shinigami rompit le silence instauré tout en lui certifiant que ce jour viendrait. Un petit sourire ironique marqua les traits si juvénile du noble, avant de disparaitre aussi rapidement qu’il était venu.

- Ce dit jour, je me demande si mon courroux saura se faire plus fort que ma reconnaissance et le désir de comprendre.

Un frustration que de devoir essuyer les silences et sans cesse se sentir renier, parce qu’il avait commit une erreur. La sottise de se croire intouchable et d’aller où on le souhaite en ce monde qui ne demandait d’être découvert de sa main qui ne cessait de crayonner en ce petit carnet de cuire qui ne le quittait jamais. Tant de fois il avait ardemment éprouvé le besoin déchiré ces croquis qu’il avait fait juste avant d’être capturer, mais quelque chose lui imposait de les sauvegarder, comme le fait qu’il n’avait pas encore parfaitement l’enseignement qu’ils cherchaient à lui inculquer. Surtout le dernier qui fut rajouté un jour après son retour parmi les siens. Celui qui représentait une rue des plus vastes et vide de toute présence… si ce n’était que cette silhouette qui se tenait fièrement au devant de lui, alors qu’il se soulevait à peine du sol de ses bras.

- Je dois être une ombre pour cet homme et une honte pour ainsi se cammoufler.

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Easier To Run

Comment dire une nouvelle fois les mots qu'elle lui avait maintes fois répétés, ceux qui essayaient de le rassurer sans pour autant lui dévoiler le peu qu'elle savait, trop incertain et futile pour constituer une réelle information? Les yeux dans le vide, la jeune femme ne put que garder le silence, écoutant la voix du jeune noble se faire une place dans le silence presque paisible qui régnait pour une fois à la Onzième Division. Leto était parfois si amer, si négatif, la jeune femme se retrouvait souvent à laisser de longs silences s'installer à trop se demander quoi répondre. Elle appuya un peu plus sa tête contre l'épaule du jeune homme, avant de passer une main dans son dos comme pour le réconforter. Elle allait surement se heurter à un mur de froideur, lui qui était si peu habitué aux contacts humains, mais chez elle on faisait ainsi.

Lui effleurant à peine le dos, elle réfléchissait. L'ombre ne s'était pas révélé en cinquante ans, il y avait peu de chance qu'il le fasse dans les jours et les mois à venir. Leto apprendrait surement à modérer son ressenti par rapport à lui et à cette époque sombre de son passé, même si cela serait dur. Et elle serait là pour l'aider, qu'importe le temps nécessaire. Les deux jeunes gens avaient apprit ensemble à s'ouvrir à l'autre, lui le noble ombrageux, elle la fille un peu trop sauvage du Rukongai, et cela continuerait pour aussi longtemps qu'ils seraient ensemble. Du moins elle l'espérait.

Ou peut-être qu'il n'a pas d'autre choix que de rester invisible à ton regard.

Instillant des idées au hasard dans la conversation, elle aurait tout de même voulu lui dire ce qu'elle savait. Mais si sa famille avait choisit de ne rien lui dire des informations qu'ils avaient, elle ne pouvait pas aller à l'encontre de leur volonté. L'idée de s'attirer les foudres d'une famille noble venait juste après provoquer la colère de son taisho dans les catastrophes naturelles à éviter, autant ne pas tenter le diable.

Et comment va ta soeur?

Changement de sujet certes maladroit mais Tsukane ne savait pas trop comment éviter qu'il ne s'appesantisse trop sur ce sujet, il avait les idées bien assez noires comme ça. Se relevant pour se tenir droite, elle sortit son kiseru de sa poche, le remplit de tabac et l'alluma, envoyant quelques petits nuages d'une fumée opaque dans les airs. Une vieille habitude, pas la plus bonne en plus, mais elle aimait le goût de la fumée glissant dans sa gorge, l'odeur du tabac qui brûlait dans le petit foyer. Elle ne se rappelait même plus quand elle avait commencé, mais ce kiseru la suivait partout, à l'abri dans sa poche. Peut-être à son entrée dans la division de l'Achillée...

La rouquine finit par se lever, s'étirant aussi élégament qu'elle le pouvait et fit craquer son dos, souvenir d'une rencontre fort peu cordiale avec un des membres de sa division. Elle se retourna vers Leto et lui adressa un sourire aimable, le long tuyau du kiseru toujours entre ses lèvres.

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Le noble ne rompit point se silence qui s’installa après sa brève Remarque, sachant pertinemment qu’il ne devait point songer en ce sens, mais le rejet était sa manière à ne plus trop sentir ce poids lui peser sur le Cœur. Son corps se raidit soudainement alors que Tsukane tout en appuyant sa tête un peu plus contre son épaule, lui offrit une étreinte amicale en passant un bras autour de lui. Leto mit bien quelques minutes avant de parvenir à se détendre enfin, n’étant absolument pas habitué à une telle chose, pas même avec sa sœur ni même son frère. La noblesse apprenait à ses membres à ce tenir respectueusement éloigné et nullement fusionnelle. Préférant le détachement à l’attachement, ou alors pas si marqué. Cependant, le jeune Yongil était capable d’enfreindre un peu cette étiquette en observant l’aube se manifester avec Liet sur le toit. Oui ce n’était guère conventionnel mais c’était un peu leur seul moment de partage entre frères. L’heure à laquelle parfois leurs langues se déliaient pour s’avouer quelques idées et parfois histoires ou peurs qui les habitaient. Des moments que le jeune Yongil ne pouvait guère passer avec leur sœur, surtout ces derniers temps. Un fin soupire s’extirpa de ses lèvres, mais ne se prononça point tellement de manière à ce que cela reste tout à fait poli, ne répondant nullement à ce que lui souleva Tsukane.

Oui ce n’était guère erroné que de croire que sans doute cet homme avait pensé que dans son propre intérêt il n’avait point à le connaître, mais cela ne voulait pas dire non plus que cela devait plaire à notre Roku ban tai san Seki, d’autant que ce dernier était un parfait têtu. Son visage se borna à rester d’une impassibilité fort douce, contrairement à son taisho et se déplaça un peu sur la droite comme pour offrir plus de place à son amie de toujours. Geste qui exprimait un peu son malaise à être si proche, alors qu’il pressentait une parole de la part de la shinigami…ce qui ne tarda point en effet. Une question banale, mais point si inutile pour l’esprit cartésien de notre Leto qui recherchait toujours à s’occuper l’intellect, ne supportant pas l’ennuie ni même de n’avoir rien à faire de sa journée. Un caractère nullement tailler pour la Huitième Division à n’en point douter, mais la question n’était point porter sur ce sujet….Sa sœur…. Pyong… Il ne l’avait guère vu que la veille et leur échange bien que fraternel ne fut que quelque peu concis, à son grand regret. C’est d’ailleurs pourquoi le jeune Yongil se promit de lui parler plus longuement ce soir, juste après le conseil des anciens.

- Ma sœur dis tu… Elle se porte bien de ce que j’ai pu apercevoir, mais elle est dorénavant bien moins accessible qu’auparavant, car elle à l’âge de suivre mon père durant les grands conseils, et puis…

Leto s’interrompit un peu car même si Teyu, son père, le cachait si bien, savait pertinemment qu’il préparait sa passation. Pong était devenue bien plus sérieuse depuis les quelques semaines qui avaient suivit le début de l’été, et elle ne passait plus vraiment de temps avec Liet, qui avait redoublé d’effort sous le joug de leur mère. En effet cette dernière n’acceptait qu’à moitié que Pyong prenne la succession et non Leto. Pourtant ce dernier n’avait absolument rien contre, et préférait faire ses preuves en tant que Shinigami et accompagner les pas de Ghanima en ce Sareer…pour enfin comprendre l’histoire de ce monde désertique et son essence même. Cela l’envoutait encore bien plus que cette odieuse ombre qui le narguait pratiquement chaque soir, ou lorsque son esprit était des plus préoccupé. Sa voix reprit là où elle en était ne changeant pas d’un iota…toujours aussi mesuré et tranquille, ne trompant nullement ses doutes.

- Elle se prépare surtout à reprendre les droits et les devoirs de notre clan, afin de soulager notre père.

Le poids sur son épaule disparut, pour laisser Tsukan se remettre sur ses jambes et sortir ce fameux Kiseru. Le shinigami ne la voyait pas si souvent en usé, mais il savait qu’en un tel lieu c’était tout à fait inapproprié, aussi son visage se marqua d’un froncement de sourcils presque sévère alors qu’un petit sourire narquois vint à peine se dessiner sur ses lèvres trahissant un peu son sérieux… Il lui piqua sa pipe d’un geste noble et habile pour l’éloigné de la bouche de son amie.

- Il ne me semble point qu’il soit autorisé de fumer dans les locaux ma chère, à moins que cela n’explique pourquoi la onzième manque de souffle en ce qui concerne la répartie..uhmmm.. verbale ?

Leto savait que suivant le caractère de feu de Tsukane, mais il avait une petite envie de la taquiner afin de lui faire oublier cette fâcheuse habitude que de fumer. Il n’aimait pas la voir attenter à sa santé ainsi.

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Just the two of us

Que les nobles pouvaient être compliqués...Comment pouvait-on élever décement ses enfants en leur apprenant que les contacts humains – et pourtant normaux – étaient largement évités, presque prohibés. Tsukane ne l'avait jamais comprit, tout comme le fait que la sœur aînée de Leto ait été choisie pour prendre la relève. Dans sa vision relativement stéréotypée des grandes familles, seuls les hommes pouvaient prendre la tête du clan. Mais le choix du patriarche ne regardait que lui, et elle n'allait pas s'en plaindre. Si son ami avait été choisi, ils n'auraient plus réellement eu le droit de se voir, un chef de clan et un simple membre de l'armée n'ayant rien à faire ensemble. Lui dans sa tour d'argent, elle à défendre ses privilèges.

Elle aurait presque hausser les épaules devant toutes ces choses qu'elle n'avait ni l'envie ni l’intérêt de comprendre, mais le principal concerné était avec elle, aussi elle s'abstint. Elle s'apprêtait à tirer une nouvelle fois sur sa pipe quand celle-ci lui fut juste enlevée. Relevant les yeux, elle rencontra le visage typique du jeune homme qui la cherchait gentillement...mais ce n'était pas suffisant pour l'attendrir cette fois. La rouquine croisa les bras, fronçant les sourcils et tapant du pied, un brin énervée. Elle n'aimait pas qu'on la prive de ce rare plaisir, pas du tout. Un autre que Leto aurait osé une chose pareille, il se serait très rapidement retrouvé avec la tête enfoncée dans le sol...Bon, pas tous...Il y avait un sauf conduit pour son taisho, sa fukutaisho et bien entendu, Madarame-sama...et éventuellement les autres capitaines mais c'était une autre paire de manche.

Récupérant son kiseru des mains du jeune homme, elle ne put que contempler le foyer éteint...Ce tabac coutait une petite fortune, elle était obligée d'aller en chercher dans le monde réel si elle ne voulait pas se ruiner.

Pour ton information mon cher, nous ne sommes pas aussi coincés de là où je pense que vous autres à la Sixième...Primo, ici on a le droit de boire et fumer tant que Yachiru-sama n'est pas dans le coin...Deuxio, en tant que Jû Ichi Bantai Yon Seki, je peux très certainement te mettre une jolie raclée sans kido et sans enlever ma veste...Et tertio...

Brandissant l'objet du bout des doigts, elle s'en servit pour tapoter le bout du nez de Leto. Petite taquinerie en plus, elle n'avait absolument aucune envie de se battre contre lui et elle se doutait que si jamais elle gagnait le combat, ce serait de peu.

Arrêtes un peu de te comporter comme si t'étais mon père...Letonounet....

Les lèvres de la jeune femme se crispèrent pour ne pas rire, l'utilisation d'un des nombreux surnoms que la petite fukutaisho donnait au jeune homme était toujours d'un rare comique. Personne ne trouvait grâce aux yeux de la petite fille pour les surnoms, à part peut-être Tsukane, parce que c'était la seule femme aussi haute gradée pour pouvoir s'en occuper sans que le Taisho ne s'inquiète...même s'il ne le disait pas, bien entendu.

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Leto n’avait en effet nullement échapper à cette éducation et ne se souciait que peu de ne point avoir été choisit pour devenir l’héritier principal, pour la bonne et simple raison qu’il n’aurait certainement pas eut la possibilité d’avoir une telle amie que Tsukane et cela lui tenait beaucoup à cœur, autant que de parcourir l’habdhdab. Elle était la seule à ne point voir en lui qu’un noble hautain et discret, mais ce qu’il était au plus profond de lui-même, lui et son secret qui le hantait. Mais en cet instant, le roku ban tai san seki ne se souciait guère de cela, tenant toujours cette pipe en sa main droite, tout en provoquant de son petit sourire son amie de toujours. Il n’ignorait point qu’il jouait là un jeu un peu dangereux, car Tsukane appréciait ce petit plaisir aussi néfaste soit il en retour. D’ailleurs la Shinigami ne mit guère de temps pour récupérer son due, non sans avoir en premier lieu démontré un visage renfrogné et taper du pied. Non vraiment cela lui avait manqué de venir la taquiner… Lui le garçon sage qui pourtant ne manquait point de petit tour dans son sac, quand il le désirait. Ne restant nullement sur ce point, la jeune femme rajouta pour sa gouverne quelques mots bien choisit concernant la sixième division, alors que Leto reçut de sa part une petite tape sur le nez à l’aide de la pipe. Chose qui ne fut guère agréable et qui lui fit prendre une mine un peu mécontente et se contenta par la suite de rétorquer avec une pointe de gravité.

- Nous ne sommes pas si coincé, nous observons simplement nos valeurs, comme vous préservez l’instinct du guerrier. Chacun sa fonction Kosuki san. Quand à me mettre une raclée comme tu espères, ne t’avances point de trop….

En effet, le fait de l’appeler par son nom signifiait son grand sérieux et le fait qu’elle taquinait un peu trop son honneur, alors qu’il ne portait pas même son zanpakutoh à la ceinture, signifiant qu’il ne venait en aucun cas en adversaire, ni même en tant que shinigami. C’est alors que Leto remarqua rapidement le foyer éteint du Kiseru et s’en voulut un peu. Tout en retenant un fin soupir il plongea sa main dans son haut de kimono violet et en soutira un petit sachet de tabac. Et… oui, le petit donneur de leçon était aussi un fumeur en ses temps de pause, et encore cela était bien rare. Mais contrairement à son amie, il n’avait guère de soucis de sous concernant l’achat. Il lui prit une main et glissa le petit sac en sa paume. Au moins elle aurait un peu de quoi jusqu’à leur prochaine rencontre. Ses traits jusque là bien trop grave redevinrent emplies de douceur et d’un calme qui lui était propre, donnant cette impression de chaleur et d’apaisement, comme lorsque l’on pouvait surprendre le mouvement du sable sur le haut des dunes, portés par le vent. Cependant cet aspect ne dura guère de temps, alors que la jeune femme rajouta une couche de provocation en lui donnant le pire des surnoms. Ooohh Yongil n’en avait point souvent, mais celui ci lui paraissait tout de même le pire de tous, bien qu’il était encore épargné par yachiru qui ne l’avait jamais réellement vu… Ses sourcils s’abaissèrent et marquèrent un petit pli de mécontentement et d’agacement.

- Ne m’appel pas ainsi veux tu. Tu sais fort bien que je déteste les surnoms, Tsukane.

et puis être son père…non cela ne lui convenait guère non plus. Leto n’avait aucun désir d’être père ou quoi que ce soit, tout ce qu’il désirait c’était simplement prendre soin d’elle jusqu’à ce qu’un certain shinigami ne se rende compte de la chance qu’il possédait. Car oui cela ne pouvait être autrement. Pour le jeune Yongil, malgré que le tempérament de Tsukane lui avait toujours comme un peu handicapant dans un combat, elle possédait cette flamme et ce désir de mordre dans la vie à pleine dent, que lui n’avait pas véritablement. Sa vie n’était fait que de devoirs, et de recherches, et ce n’est qu’en étant à ses côtés qu’il avait su voir tout autre chose…quoi que durant son enfance tout cela était bien différent. C’était une époque ou l’insouciance le poussait à enfreindre les limites pour voir au delà de ce mur qu’on dressait au devant de lui, pour lui apprendre l’amour des livres, la rigueur de la noblesse et connaître son rôle de protecteur concernant les œuvres les plus anciennes, jusqu’à ce qu’une voix venant au plus profond de lui même ne lui parle du désert….et de ses légendes.

Leto croisa les bras pour finir et observa de ses yeux insondables la jeune femme qui semblait satisfaite de son petit surnom, alors que son souffle en sa poitrine ne démontrait aucune tension, si ce n’était encore cette petite pointe d’agacement…mais rien de bien méchant en soit.

- Si j’étais ton père je me dis que ma femme était une femme des plus superbe pour me donner une aussi jolie fille. Mais je doute que j’aurais le luxe de choisir celle qui partagera mes pas dans quelques années.

rien en son ton ne sous entendait la moindre peine, car pour lui ce n’était qu’une évidence et fuyait un peu cette idée, qui restait saugrenu en son intellect. Notre Roku ban tai San Seki ne se voyait point marié, mais simplement servira uprès de son taisho, tout en préservant l’honneur de son clan, et enfin mettre la main sur cette ombre. Un petit sourire en coin survint comme pour appuyer ses paroles précédentes.

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Wings of a butterfly

Les yeux de la jeune femme allèrent du petit paquet qu'il avait déposé dans sa main au visage de son ami, plusieurs fois. Elle n'était pas aux abois non plus, et le voir lui donner ainsi ce tabac la mettait un peu mal à l'aise. Bien sur qu'elle avait été dépitée en voyant son kiseru éteint, ne s'accordant ce petit plaisir que rarement, mais c'était des choses qui arrivaient. Refermant la main autour du petit sachet, elle garda le silence quelques secondes, réfléchissant. Un combat contre lui aurait effectivement une issue incertaine, bien qu'au final leur niveau était presque semblable. Ils avaient de nombreuses fois combattu côte à côte lors des entraînements à l'académie, avant que les préceptes de la Onzième Division, combattre seul, ne viennent changer tout. Toujours était-il qu'elle savait qu'il pouvait lui faire très mal, tout comme il savait qu'un affrontement contre elle laisserait des traces fort peu seyantes pour un noble.

La rouquine esquissa un sourire en l'entendant revenir bien vite à son prénom. Il n'avait jamais su rester longtemps fâché contre elle, ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer. Un peu plus décidée, elle attrapa la main du jeune noble et y remis le sachet qu'il lui avait confié.

Reprends ça, je n'en ai pas besoin...Mais ne me fais la leçon que si tu n'as rien à te reprocher de ce côté là Yon.

Nouveau surnom pour le faire rager ? Pas vraiment, juste l'une des diminutifs que Tsukane utilisait, tout comme elle aurait pu utiliser son prénom. Rien de bien méchant en somme. Quant à être son père, effectivement ce serait difficile. Il était plus jeune qu'elle, et en plus il n'aurait pas pu se retrouver avec une fille roturière et aussi turbulente, il en aurait fait une crise cardiaque le pauvre. En revanche, la Yon Seki avait complètement oublié que parler de parenté et de filiation finissait pour lui à introduire le sujet relativement dangereux du mariage arrangé. La demoiselle n'avait jamais compris pourquoi cette tradition, ou quelque soit le nom qu'on donne à une horreur pareille, existait chez les nobles, mais elle trouvait cela illogique et contraire à toute la bienséance possible. S'approchant à nouveau de lui, elle lui donna un petit coup de poing sur l'épaule pour le réveiller un peu, ou essayer de le sortir de ses pensées.

Un jour il faudra que tu me ré-explique ce truc stupide. Comment on peut vouloir forcer deux personnes à vivre ensemble et à procréer s'ils ne se connaissent absolument pas. Je parle même pas d'aimer l'autre, le coup de foudre c'est tellement rare que même voir Kenpachi-sama se mettre à porter du rose serait plus courant.

Passant volontairement sur la partie ''tu es belle Tsukane'' du discours du brun, elle préférait le faire un peu réfléchir sur ce que les siens lui demandait. L'entendre rabâcher sans cesse qu'elle était jolie était flatteur en un sens, mais dans sa bouche ces mots étaient juste ceux d'un meilleur ami. Elle voulait les entendre d'une autre voix, d'un autre homme, dans d'autres circonstances, sachant presque pertinemment qu'elle attendait en vain ce jour.

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Leto ne fut point offusqué qu’elle refuse ainsi son offre de tabac, non sans omettre de lui glisser à tout hasard qu’il n’avait point à lui faire la leçon alors que lui même fumait…cependant il ne se permettait point une telle chose dans les bâtiments des Divisions. Il reprit donc le tabac, mais ne le rangea point…c’était mal le connaître…et venant de Tsukane s’en état presque trop surprenant. D’une manière ou d’une autre elle gardera ce tabac. Se soutirant à son tour de cette fenêtre il fit quelques pas, et délaissa un peu son kimono glissé sur son épaule gauche. N’y prêtant guère attention, le jeune Roku ban tai San seki fron,ça un peu les sourcils devant cet autre surnom, qui était certes habituelle….mais il n’aimait guère l’entendre dans un tel endroit… Il plaça un doigt sur ses propre lèvres pour lui intimer de ne point l’appeler ainsi. Les autres n’avaient pas à prendre le pli de l’appeler avec autant de familiarité, car pour une noble ce n’était guère respectueux. Vint par la suite un petit coup de point en son épaule comme pour le soutirer de ses songeries et les yeux sombre de notre noble glissèrent sur le visage tranquille de Tssukane, avec un air un peu…interrogatif. Chose à laquelle son amie lui demanda simplement le pourquoi d’une telle tradition..voir plutôt cette obligation.

Une chose que Leto n’aimait guère y réfléchir, mais dans le fond…il s’en fichait un peu n’ayant jamais connu l’amour ni ce genre de rapprochement. Chose si prohibé en son monde, et qu’il imprégnait sa façon d’être depuis tout jeune. Son corps se raidit donc une fois de plus à son contact et se redressa en évitant de soupirer trop bruyamment afin de rester poli et correcte. Parler de ce genre de chose était lassant, mais après tout, c’était là le commun de la noblesse et si elle n’était point capable de faire comprendre ses actions, alors qui pourrait le faire à sa place ? Sa voix s’éleva dès lors en une explication qui se voulait sans une once d’intonation, si ce n’était que cette douceur coutumière :

- On ne nous demande pas d’aimer, mais de garder une certaine valeur pure au sein du clan. La rareté tente par tout les moyens de le rester si je puis dire….Ce n’est pas forcement un concept que j’approuve mais je n’ai pas le pouvoir d’aller contre la volonté de mon clan, ni même de la noblesse. Un jour je me verrais soumit comme onee sama, à observer les omai…et choisir une épouses, parmi celles qui seront sélectionné par les anciens. C’est une de mes fonctions de noble, et presque la seule dans le fond avec celle de servir le Seireitei, puisque je ne suis point l’héritier. Une chose que je remercie dans le fond, car sinon, comment ferais je pour te côtoyer.

Tout en parlant sa manche descendit encore un peu dévoilant son épaule si pâle et masculine, et cette fois si cela n’échappa point à la vigilance de Leto qui rajusta tout cela d’une gestuelle qui trahissait aisément son appartenance, alors qu’un tic d’agacement survint une fraction de seconde sur son visage si calme au demeurant, sous sa chevelure brune parfaitement maintenu sous le joug de son peigne qui ne le quittait que pour dormir et qui témoignait de son lignage des Yongil. Ses iris d’onix si figèrent par delà la fenêtre et resta silencieux quelques secondes encore avant de confier non sans offrir un simple sourire.

- As-tu fini ton service ? ou bien dois je me contenter de patienter encore un peu, non sans regret je dois bien l’avouer, et promit tu pourras fumer autant que tu le désires.

En effet cette journée était bien trop magnifique pour qu’il ne la partage point un peu avec la seule femme qui pouvait se vanter d’être sa seule amie.. ou pas d’ailleurs. Mais qu’importe, il avait le désire de se promener à ses côtés afin de pouvoir, peut être lui offrir un verre, voir même simplement lui offrit la vu du lac, qui à cette époque de l’année était des plus superbes à ce qu’il parait. Il avait toute cette fichue journée à ne rien faire, et ne passerait qu'une heureuse soirée.. du moins il l'espérait, auprès de son jeune frère et de sa soeur, tout en évitant soigneusement sa mère qui ne cessait de lui rappeler qu'il se devait d'être irréprochable au devant du clan Kuchiki et que l'honneur des Yongil se reflétait sous chacun de ses actes..et pas..

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All Mine

Malgré son petit discours sur le bien fondé de ce genre de traditions. Pour elle, deux personnes ne pouvaient décement prétendre finir leurs vies ensemble que s'ils l'avaient choisi en leur âme et consciente, et non pas parce qu'ils respectent la volonté de leurs aïeuls, aussi respectables soient-ils. En cela, elle savait que sa façon de voir les choses allait à l'encontre de celle du jeune homme, mais leurs différences étaient aussi la base de leur amitié. Elle avait écouté ce qu'il disait en silence, observant surtout la manche qui tombait lentement mais surment de l'épaule du noble, guettant une hypothétique réaction gênée de sa part. Il ne réagit que lorsque le tissu avait déjà bien dévalé la douce pente de son bras, révélant sa peau plus que la noble décence ne le permettait. La jeune femme esquissa un léger sourire amusé en le voyant remettre le criminel haut en place.

J'accepte cette proposition avec plaisir, cette journée est bien trop calme à mon goût...D'ailleurs si tu n'étais pas venu, je serais surement passée te voir...Où veux-tu que nous allions mon cher?

Elle aurait aimé passer son bras à celui de Leto, mais elle se retint. Il n'était pas très friand d'une trop grande proximité physique, éducation oblige. Tsukane passa une main dans sa chevelure, remettant en place les quelques mèches un peu rebelles qui se mettaient parfois dans son champ de vision. Elle aurait bien aimé couper cette tignasse, mais à chaque fois qu'elle y pensait, la même pensée revenait à son esprit : les hommes aiment les cheveux longs, par pur esprit de domination. Et parmi tous les hommes, un en particulier la poussait à les laisser toujours plus longs malgré la gêne durant les combats. Et puis ça lui donnait un petit côté sauvage et dangereux, ce qui lui plaisait assez.

Retenant un soupir, la rousse demoiselle observa un peu l'homme qui était son ami depuis presque un demi siècle : il avait gagné en musculature depuis leur entrée à l'Académie, de ces muscles finement dessinés qui lui allaient à merveille...Il avait grandit aussi, la dépassant d'une tête environ, comme il était normal cependant pour tout représentant de la gente masculine. Leto était beau, de ces beautés délicates et pourtant si remarquables dans la masse des shinigamis, et Tsukane savait très bien que nombre de femmes rêvaient qu'il leur accorde ne serait-ce qu'un regard, chose que le jeune noble ignorait en revanche, trop innocent pour s'en rendre compte.

Leto...Si tu n'étais pas noble et que tu avais donc le choix...Quel genre de personne choisirais-tu pour partager ta vie?

Pour mettre les deux pieds dans le plat, Tsukane avait toujours été une spécialiste. Mais c'était l'un des rares sujets qu'ils n'abordaient jamais, sachant très bien que cette éventualité n'existait pas. Et peut-être aussi un peu parce que malgré leur proximité, elle pouvait parfois sentir une légère tension comme il en existe dans toutes les relations amicales hommes-femmes. La jeune femme se prit à espérer ne pas regretter amèrement d'avoir posé cette question, leur amitié étant l'une des choses les plus précieuses qu'elle avait.

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En effet, Leto n’était pas habitué à une telle approche familière, mais il aimait parcourir avec elle les quelques allées, et discuter avec elle. Tsukane était devenu sa confidente au fil des ans et une amie plus que fidèle, malgré le fait qu’elle soit de la onzième. C’est peut être aussi pour cela que Leto ne cherchait pas réellement querelle avec les divisionnaires de cette faction. Toujours est il que le noble n’ignorait point que la jeune femme ne comprenait point ces paroles…mais après tout elle n’avait pas à ce soucié de cela et vivait libre sur ce point de vue. Il ouvrit donc un peu la marche tout en prenant garde à son kimono cette fois si, et lui concéda simplement :

- Je songeais à mes jardins si cela ne te fais point peur de t’aventurer un peu à la barbe de mes anciens ? Ils sont fort occuper en ce jour auprès de Onee sama , afin de lui trouver un époux et observer si elle répond aux attentes concernant la reprise des rênes de mon père. Et puis je pari que Liet serait ravi de te voir.

Ce dernier n’était autre que son jeune frère, qui ne rêvait que d’une chose, être tout comme Leto, un shinigami des plus honorables, bien que le jeune Yongil n’était encore qu’un siège. Mais voila quel petit frère ne désirait point suivre les pas de son ainé ?...Liet ne faisait pas exception, bien qu’il adhérait un peu plus aux idées de la onzième Division. Enfin cela ne venait que de certaines archives que possédait le clan concernant le monde humains..Ces…Spartiates du temps des grecs, c’était devenu une obsession pour cet enfant, faisant ironiquement comprendre à leur mère, que ces fils n’étaient que des épris des anciens temps….des mondes et des modes de pensées qui ne touchaient point le leurs..mais qui curieusement s’harmonisait. En effet, qui pouvait s’exclamé d’avoir en sa possession un zanpakutoh qui répondait sous un nom typiquement arabe ?...peut être qu’il en sera de même pour ce jeune frère envers qui Leto s’emploie à protéger…car il était si jeune encore.

Il fit encore quelques pas, tout en laissant sa longue chevelure retomber le long de son dos offrant un profil des plus doux à son ami. Il n’ignorait rien de sa beauté naturel cependant, mais Leto était un garçon qui n’aimait guère en joué, car comme tout noble qu’il était, il savait qu’il jouait dans un univers de parade…toute apparence était leurre et vice même… il n’était pas rare qu’un jeune damoiseau ne tombe dans les griffe d’une femme noble, pour se voir l’épouser et perdre par la suite bien des sous en divers choses futiles…ou des conflits…Non Leto avait parfaitement appris ses leçon de la part de son père et surtout de sa mère, qui se dardait d’être une grande protectrice en ce qui concernait ces deux fils, bien plus que sa fille ainé. Cette dernière ne craignait rien sous la coupe de Teyu.son époux. C’est alors qu’une question.. Des plus incongrues survint à ses oreilles, et cela lui fit même prendre un air des plus graves. Car en vérité, même si ce n’était là qu’une demande sonnant avec l’idée d’un jeu…. Ce n’en était pas moins une demande qui quémandait une réponse non feinte. Lentement il se frotta le menton et pour finir il se tourna à demi vers son amie.

- Je n’y ai jamais songer pour tout te dire mon amie. Un noble ne se pose pas réellement la question, puisqu’on ne lui demandera jamais son avis. Mais maintenant que tu le demandes, je me dis que je t’envie de pouvoir choisir. Mais c’est sans doute le bon retour des choses. Tu te bats pour tes droits Tsukane, et tu as le droit de choisir celui qui marchera avec toi. Mais moi, j’ai déjà mes droits et mes devoirs…alors il est juste que je dois payer cette liberté acquise de naissance en me mariant avec celle qui devra me suivre.

Il fit une pause sachant pertinemment qu’il n’avait pas réellement répondu à cette si simple demande…mais il lui fallait réfléchir encore un temps.. Ses lèvres s’animèrent à nouveau pour laisser une voix des plus calme tout comme son visage ne reflétait qu’apaisement et impassibilité.

- Si j’avais le choix, j’épouserais une personne dont le cœur ne sera pas envieux envers mes biens…et mon clan. Une personne qui me verrait tel que je suis et non ce que je veux paraitre. Une personne avec qui le protocole n’est que futilité si l’on est seul. Un peu comme toi Tsukane.

Et cet Ikkaku avait une chance des plus envieuse…du moins du point de vue de ce cher Yongil….

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Feel the way I feel

Chez lui...aïe...Non pas qu'elle n'aimait pas la demeure familiale des Yongil, au contraire c'était un endroit magnifique, mais elle savait que sa présence n'était pas la plus attendue, sans parler du fait qu'un noble côtoyant ainsi une simple roturière, de la division des brutes qui plus est, n'était vu du meilleur œil. Mais étant joueuse de nature et adorant se trouver là où elle ne devait pas être, elle le suivit, un grand sourire sur les lèvres.

Il veut toujours entrer à la Onzième Division ? Ton clan ne doit pas trop apprécier...

Suivant les pas du jeune homme, elle resta au même niveau que lui, écoutant ce qu'il disait. Droits et devoirs...aucune place pour l'envie, le désir, la volonté propre. Non, décidément elle ne voulait surtout pas comprendre les nobles. Sa place lui convenait, elle avait le choix de sa destinée, celui de vivre et mourir pour la cause qu'elle défendait, celui d'agir comme bon lui semblait. Qu'un homme soit à ses côtés ou non, rien ne pourrait jamais l'empêcher de faire ce qu'elle désirait. Toutes à ses pensées, elle n'en sortit réellement que lorsqu'il prononça son nom. Quelqu'un comme elle ? Ça devait pas courir les ruelles du Seireitei...Euh....''comme elle'' ou ''elle'' ? D'un coup, le fait que la nuance soit si infime lui sauta au visage. Ou alors était-ce seulement ce qu'elle avait envie de croire. Tsukane, malgré cette impressionnant carapace de guerrière plus masculine que féminine à la grande gueule doublée d'une redoutable sadique sur un champ de bataille, restait une demoiselle au cœur relativement sensible. C'était en partie pour cela qu'elle ne restait intimement proche d'hommes que très peu de temps et qu'elle n'avait toujours pas avancé par rapport à Madarame, par peur de se prendre un monumental rateau, d'en souffrir plus qu'elle ne pouvait se le permettre et au final être incapable de rester qui elle était.

Pourtant avec Leto, les choses étaient plus simples, plus détendues. Comme si chacun savait qu'il n'avait pas à impressionner l'autre pour montrer sa valeur. Et c'était reposant de faire un peu tomber les masques. Elle accéléra un peu le pas pour se retrouver devant lui, marchant à reculons pour lui faire face.

Avec un peu de chance, la femme qui te sera donnée sera assez...''libre'' pour accepter que le protocole soit un peu oublié parfois...

Elle se retint en revanche d'ajouter qu'elle n'y croyait absolument pas. La rouquine aurait aimé lui enlever tous ces codes, toutes ces règles qui régissaient la vie de Leto, mais ce n'était pas en son pouvoir malheureusement.

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Sans se retourner auprès de Tsukane qui se fit un peu plus silencieuse. Sans doute que son invitation paraissait un peu trop abrupte, mais en vérité Leto n’avait guère le désir d’essuyer les remarques de certains de la onzième Division, concernant sa présence, lui un haut noble et surtout un siège de la sixième Division, cela ne serait guère agréable pour son amie de toujours non plus. Tout en marchant vers la sortie, une fois de plus son habit glissa un peu négligemment de son épaule gauche, dévoilant une peau des plus pâles, alors que sa longue chevelure retombait désormais parfaitement en son dos. D’un geste qui respirait la noblesse, le jeune Roku ban tai san seki rajusta son habit afin de paraître irréprochable et répondit simplement à son aînée concernant son jeune frère :

- Plus que tout autre, car il considère que cette division est la digne héritière de Achille et de Héraclès. Quand à mon clan il semble un peu dubitatif j’en conviens, mais je suis sûr que c’est là sa place et je suis sûr qu’il saura honorer le shinigami qui se battra à ses côtés.

Quoi qu’on en dise, même si Leto était l’eau calme, Liet était un feu ardent et indomptable. Mais tout deux s’accordaient cependant, car le plus jeune cherchait à ressembler à l’aîné, tout en gardant cependant cette impulsivité qui n’animait guère Leto, qui se contentait souvent d’amortir certains impacte sur le clan, quand il y avait une belle sottise de commise. Notre Yongil s’évertuait toujours de prêter attention à son jeune frère, afin que Pyong n’est jamais à trop s’y concentrer, surtout en ce moment alors que la passation de pouvoir n’était guère éloigné maintenant. Elle avait bien d’autre chose à pensé qu’a ces deux frères, qui pourtant n’étaient pas un sujet indifférent à son cœur, simplement elle n’avait nul droit de trop si attarder par devoir, et cela Leto le comprenait implicitement. Tout en marchant en direction des quartiers résidentiels, le jeune shinigami fut tiré de ses pensées par la voix douce de Tsukane qui paraissait lui offrir un espoir. Une chose que ne désirait point temps le noble, car il savait que ce n’était là que pure utopie. Il voila à demi son regard, tout en se gardant de profile vis-à-vis d’elle et proféra d’une voix calme et presque atone pour le coup :

- Cette femme sera tout aussi contrainte que moi et ne connaîtra pour seule mari que moi-même et je e lui conviendrais point certainement. L’on dit que l’amour vient après, mais je ne veux pas croire une telle chose et ce sentiment ne sera jamais mien. Il ne sera jamais à ma porté car je ne veux point reconnaître qu’il puisse exister. Pas dans mon monde en tout cas, contrairement au tient.

Il y avait sans aucun doute une pointe de regret en ses mots, mais cela ne restait qu’implicite comme toujours. Rien n’était réellement vérifier avec le jeune Yongil qui s’avait être discret de par son éducation. Cependant il restait un fond de turbulence qui l’animait quand il n’avait pas encore atteint l’adolescence, et cela se voyait sous son petit caractère joueur et taquin ne serait ce qu’avec Tsukane, avec qui il restait ouvert. Ils arrivaient bientôt au devant d’une grande porte de fer forgé sur lequel les armoiries des Yongil s’y miraient…un grand dragon aux sombres écailles. Un gong retentit comme pour annoncer son retour, et les battants se retirèrent sous leur passage. Les serviteurs un peu surprit de voir une Roturière à ses côtés..et pourtant la reconnaissant furent un peu mal à l’aise, mais Leto ne leur prêta guère attention, sachant pertinemment que seule sa mère crierait Ô scandale, et que la plus part du clan appréciait ou du moins acceptait la présence amical d’une Shinigami et siège, quand bien même ce fut la onzième Division. Leto s’approcha d’une servante et lui glissa à l’oreille quelques mots, avant de la laisser partir. Puis il guida à travers les passerelles son amie jusqu'à atteindre un petit jardin qui possédait cependant beaucoup de charme en soit. Il se trouvait là un grand cerisier des plus anciens, protégeant à son pied un petit banc de pierre finement taillé. Non loin de la se trouvait une petite fontaine qui surplombait un ruisseau.

Ils n’étaient autre qu’au devant des appartements privé du Roku ban tai san seki, qui repoussa les portes donnant sur sa propre chambre et s’assit juste devant une petite table en bois d’ébène qui permettait de profité d’un thé qui ne saurait tarder, et du jardin. Un pas rapide et précis se manifesta dans le couloir intérieur, avant qu’une voix un peu ancienne ne se fit entendre, chose à laquelle Leto informa d’entrer, et la vieille servante de toute à l’heure entra avec un service complet pour le thé, délaissant l’arôme de se dernier emplir la pièce. Sans renverser une seule goutte, la vieille femme servit le contenant puis se retira non sans rester courber un long moment afin de se montrer respectueuse envers son jeune maître, et se retira pleinement. Mais ce qu’ignorait notre jeune Yongil.. en cette chambre si bien tenue et simple, bien que grande…. Fut le joli minois pourtant un peu user de sa petite peluche qui dépassait un peu de son oreiller ….

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We Walk

Même si elle n'avait que peu côtoyé le jeune frère de Leto, le jeune académicien l'amusait. Il représentait à la perfection tous les préjugés qui pesaient sur la division de l'Achillée, mais elle ne pouvait qu'apprécier un tel comportement impulsif. Si le jeune académicien se révélait aussi doué que son ainé, il serait une très bonne recrue. Elle le suivit jusqu'à sa demeure, plus intimidée qu'autre chose, n'ayant pas l'habitude d'entrer dans de tels endroits. Tsukane salua du chef les personnes qu'ils croisaient, n'osant trop parler au noble tant qu'ils étaient en public. Les regards des habitants du domaine des Yongil n'en disaient que trop sur sa présence, inutile d'en rajouter. Elle détestait ça d'ailleurs, se sentir méprisée alors qu'elle était comme eux...ah non pardon, elle ne vivait pas pour servir le noble clan, mais son taisho.

Elle écoutait ce qu'il lui disait, mais ne savait pas quoi lui répondre. Ces considérations sur les usages des nobles avaient le don de la mettre hors d'elle, elle ne comprenait pas comment on pouvait se laisser dicter sa vie et juste dire « merci »...La Yon Seki préférait encore admirer l'architecture plutôt de répliquer, ne voulant pas vexer le jeune homme. Le domaine était vraiment beau, quant au ''jardin personnel'' du noble, il était juste magnifique. De ces endroits apaisants et tranquilles où le temps ne semble avoir aucune prise. Elle pénétra à sa suite dans la pièce non sans avoir ôté ses sandales sur le palier. La rouquine ne se sentant pas vraiment à l'aise, elle resta debout un petit moment, et attendit que la servante parte pour aller plus avant. Elle allait s'asseoir lorsque son regard fut attiré par une petite chose qui aurait été parfaitement camouflée si elle n'avait pas dépassé de l'oreiller.

La curiosité étant un bien vilain défaut, Tsukane hésita un instant...avant d'aller purement et simplement sortir la chose de sa cachette. Une peluche ! Retenant un rire, elle examina l'objet sous toutes ses coutures, son sourire grandissant de plus en plus alors que ses soupçons se confirmaient. Le noble Yongil Leto, Roku Ban Taï San Seki, Maître Respecté en Kido...dormait avec un doudou !

Tiens tiens....dis- donc c'est quoi ça?

Elle agita la pauvre chose en direction du jeune homme, contenant de plus en plus difficilement un fou-rire. Le connaissant, dans les secondes qui allaient suivre, il allait se dresser sur ses pieds et lui courir après pour récupérer son honteux bien. Autant prendre un peu d'avance. La jeune femme s'esquiva bien vite au dehors, pieds nus, et grimpa sur l'antique cerisier. A l'aise dans tous les exercices purement physiques, ni la hauteur ni le fait que les branches pouvaient céder sous son poids plume ne l'inquiétaient. Elle se retrouva bien vite à plus de huit mètres de hauteur et s'assied confortablement contre le tronc.

Je me souviens pas t'avoir vu dormir avec ça à l'Académie...Ou alors tu le planquais très bien!

Il n'allait vraiment pas aimer...Tant pis ! La demoiselle s'amusa à lancer la peluche en l'air, pas trop haut, et à la rattraper plusieurs fois, un sourire tout enfantin sur les lèvres.Ce petit bout de tissu rembourré était vraiment mignon.

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Leto venait à peine de verser le thé, quand le mouvement de Tsukane attira son attention, mais bien trop tardivement cependant. En effet, elle s’était déjà aventurer plus avant dans sa chambre et s’était pencher sur la base de son futon pour en retirer une peluche. Oui une peluche qui ne datait certainement point de la veille. Il s’agissait là d’un petit dragon donc la texture douce s’en était allé pour offrir une certaine allure usée et pourtant jalousement conserver par un être fortement attaché à cette relique de l’enfance. Un temps où Leto courait encore dans le jardin avec un boken en main, et non à rester accroupi avec une tasse en main. Le visage si paisible de notre Roku ban tai san Seki se trouva marqué d’un regard un peu agrandit par la surprise, tandis que Tsukane brandissait fièrement sa trouvaille tout en se moquant ouvertement de lui en lui quémandant ce que cela pouvait bien être. A cela le noble resserra un peu ses doigts autour de la tasse chaude, quitte à se brûler alors qu’il ne ressentait rien d’autre qu’une douce et subtile colère s’emparer de son être.

Jamais personne ne s’était autorisé à toucher à ses affaires et encore moins à entrer de plein pieds dans sa chambre. Même si on s’appelait Kosuki Tsukane. Il se redressa sur ses jambes tout en allant rétorquer un impératif des plus péremptoires, quand sa collègue et amie le pris de court, tout en ignorant pas ce qu’il allait dire, et disparut d’un shunpo, laissant un subtile courant d’air soulever un peu la longue chevelure du noble qui voila son regard , sous l’emprise d’une bien sourde colère. Son visage était devenu bien plus pâle que d’ordinaire, et ses mâchoires se crispèrent légèrement, alors que son souffle se fit plus profond afin de canaliser son calme. Leto n’était pas un impulsif en soit, mais le fait de voir sa noblesse aussi rabattu par cette peluche dans les mains de Tsukane l’insupportait réellement, titillant inlassablement sa fierté. De dos, il pouvait encore entendre la jeune femme se moquer de lui en prétextant qu’elle n’aurait jamais cru ceci de sa part, accentuant l’idée qu’il n’aurait jamais due l’inviter en ses appartements. Lentement, Leto se détourna de la pièce désormais vide, et dévoila son regard sur son amie de toujours percher dans le cerisier qui faisait la fierté de son jardin, et lui envoya l’image d’un être piqué au vif qui se cachait derrière le masque de l’impassibilité.

Ooooh non elle ne s’en tirerait point ainsi, et il ne se fit point prié alors qu’il percevait parfaitement le petit jeu de Tsukane, qui s’amusait a faire semblant de lâcher sa peluche. Cette dernière lui était très cher, contrairement à ce que certains pouvaient croire, ou même ce moquer. Elle était le symbole de ce qu’il avait perdu il y avait de cela cinquante années. Cette impétuosité, qui malgré tout ce temps lui dévorait le cœur en cet instant. Oooh oui, cette femme savait lui faire oublier ses devoirs, ce n’était pas nouveau, mais Leto avait tout de même un peu plus de retenu que lorsqu’il était enfant et insouciant. Un faible rictus vint casser de manière éphémère ses traits juvéniles et si paisible…affirmant l’envie de céder un peu au jeu. Sans plus attendre, il usa de même du shunpo et se retrouva juste en dessous de l’arbre, délaissant une fois de plus son kimono se desserrer un peu, pour découvrir son épaule gauche. D’un second shunpo il avait déjà gravit quelques branches faisant fit de son kimono qui ne se prêtait guère à ce genre de sport, et qui s’accrochait un peu aux divers feuillages qui l’entouraient.

De ce fait son épaule se dévoilait presque totalement à la vue de quiconque tandis que le noble plongea son regard sombre en celui de Tsukane. Il y avait beaucoup de sérieux en ces iris, un peu trop au goût de cette femme qui se jouait de lui, alors qu’il prenait bien garde de ne point choir sur le sol. Il aurai manquer que cela arrive et son honneur en serait à jamais marqué au fer rouge…et tout cela pour une simple peluche..qui ne l’était point.

- Rends moi ceci veux tu.

Ce n’était pas même une question, mais un ordre des plus directe, imposant qu’il n’y aurait pas d’autre choix que d’obéir, rappelant qu’il entrait dans le jeu sans pour autant y entrer…Leto n’avait guère apprit à jouer et quoi de plus étonnant pour une noble, je vous le demande. Sachant pertinemment qu’elle ne le lui rendrait certainement pas, il omit rapidement le fait que ses sandales glissaient un peu sur la grosse branche qui lui servait de perchoir. D’une gestuelle agacer Leto se jetta sur Tsukane non sans déraper un peu dans l’action alors que sa manche gauche fut happé par les branchages et le freinèrent en sa tentative. Son bras se retira du vêtement, dévoilant à demi la partie haute de son corps alors que le noble parvint malgré tout à se rattraper avec agilité et recouvra son équilibre juste en dessous de la jeune femme, surement amusé de tout cela. Ses sandales s’étant dérobées dans l’herbe, c’est donc nus pieds qu’il gardait son appuies. Une fois n’étant pas coutume, le shinigami réitéra sa demande.

- Cet objet n’est pas tiens, rends le moi avant que l’on nous surprenne.

Pas une seule fois sa voix ne s’était élevée au dessus du ton de la conversation, malgré sa tonalité un peu impérieuse, qui trahissait son appartenance, malgré lui.

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Genie In A Bottle

Tout cela n'étaient que taquineries sans conséquences, du moins pour la shinigami, juste pour dérider un peu le jeune homme de son sérieux. Mais non, il s'était encore plus renfermé dans sa froideur due à son éducation et son appartenance à la haute société. Ce n'était qu'une petite peluche pourtant, encore elle aurait dessiné sur les armoiries de la famille Yongil elle aurait pu comprendre mais là....

Véritable funambule, Tsukane ne craignait ni a hauteur ni la chute qui pouvait en découler, son corps souple rompu aux entraînements divers la rendant bien plus agile que la plupart des autres shinigamis. Assise en équilibre, elle ne bougea pas d'un pouce lorsque son ami, ou du moins celui qui l'était en temps normal, lui fit face. Effectivement, le jeune homme n'avait pas l'air content du tout, mais il eut le malheur de formuler une demande ressemblant un peu trop à un ordre pour elle.

Son visage pourtant si détendu se fit plus dur et elle serra les lèvres pour éviter de répliquer méchamment que la politesse ne lui écorcherait pas la bouche. Elle sera la petite peluche dans sa main et s'apprêtait à se lever lorsque le noble dérapa et tomba sur la branche inférieure...Tant mieux, cela lui ferait les pieds. La Yon Seki s'éleva encore un peu, équilibriste sur les branches de plus en plus fines, et s'assit un peu au dessus pour se laisser pendre la tête en bas, ses longs cheveux pendant dans le vide alors qu'elle lui faisait face.

C'est bon jvais te la rendre....mais s'il te plait ça existe....

Marmonant quelque chose ressemblant fort à ''foutus nobles'' la jeune femme s'étira un peu et finit par lui tendre son bien. Son hakama descendait le long de ses jambes à cause de sa position, révélant les muscles finement dessinés de ses mollets. Parlant de peau découverte, Leto n'était pas en reste non plus : son kimono n'était plus vraiment décent puisqu'il découvrait une large partie de son torse, pas trop désagréable comme vue même si on a la tête à l'envers. Elle tendit le bras et lui donna une petite pichenette sur le nez, assez légère pour ne pas lui faire mal, et sourit plus largement. Lui dire l'état totalement décadent de sa tenue ou ne rien dire, là était la question.

Contractant ses abdominaux, Tsukane se releva et se mit debout sur la branche où elle était, écartant un peu les bras pour garder un minimum son équilibre. Un fois qu'elle fut stable, elle enleva lentement ses chaussettes, une à la fois, et les jeta au sol. Pieds nus, elle sentait mieux la surface du bois sous elle et se permit même une petite pirouette. Elle grimpa un peu plus haut, avant de lancer d'une voix amusée :

Allez, lache ton doudou...Attrape moi si tu peux!

Féline, elle monta encore un bon mètre le long du tronc, se suspendant aux branches de l'arbre massif. L'odeur du cerisier était agréable, et la vue qui s'étendait sous elle était juste magnifique.

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Ses yeux sombres fixaient ce visage si goguenard, cela le rendait de plus en plus furieux intérieurement que d’avoir été déjoué ainsi, et qu’elle est en sa possession un tel objet compromettant vis-à-vis de son image. Parfaitement en équilibre sur sa branche, Leto n’ignorait point qu’elle ne le lui rendrait pas aussi facilement, ses yeux le démontraient amplement. C’est alors qu’il la vit basculer en bas , lui présentant d’un peu plus près ses traits narquois, tout en délaissant un magnifique rideau de cheveux rougeoyant se miroité sous le soleil. Le noble ne recula point, toujours en équilibre sur ses pieds nus et peu habituer à supporter la texture de l’écorce, dévoilant une bague sur l’un de ses orteils, au pied gauche. Leurs iris s’observaient un certain temps, alors que le jeune femme lui certifiait qu’elle allait lui rendre.. Cependant il comprendre un tout autre terme venant peu après et cela le blessa plus qu’elle ne pouvait le penser.

“Foutus nobles” avait elle marmonné. Ceci revenait à dire qu’il n’était rien de moins que comme tous les autres nobles et qu’il se devait de supporter les moqueries que lui servaient souvent les gens en son dos. Juste parce qu’il s’était pour ainsi dire, donné la peine de naître. Le jeune Yongil ne pensait pas être aussi mal vu par son amie, et il eut pour dénie que de voiler son regard, comme s’il recevait une claque à l’instant même. Il n’avait point prit en compte qu’il lui avait ordonné quelque chose étant bien trop préoccuper à récupérer son bien. Une pichenette des plus enfantine lui fit rouvrir les yeux, bien que Leto eut un petit mouvement de recule, et il constata que Tsukane lui rendait bel et bien sa peluche. Il la reprit en tendant son bras nu et le rapporta contre sa poitrine, tout en prenant bien garde à ne point tomber, se souciant vaguement de sa tenue des plus repoussantes en matière de protocole. D’un regard expert le noble Roku ban tai San Seki inspecta son bien retrouvé, et ne constata aucun dégât alors que sa collègue divisionnaire fit choir ses chaussettes non sans vergogne, ainsi que ses sandales avant de prendre les devant pour grimper encore plus haut.

Vraiment, elle ne savait donc point tenir en place…et à ce constat Leto secoua doucement du chef, alors que son peigne commençait à se subtiliser de sa coiffure… vraiment, elle savait y faire pour le mettre dans tout ses état sans même qu’il daigne s’en rendre compte. Par un second mouvement de dédain envers les mots qui suivirent de la part de son amie, Le noble abaissa ses paupières et descendit de son perchoir avec aisance non sans user d’un shunpo, afin d’être un peu plus efficace. Une fois là, il déposa soigneusement le petit dragon sur le sol, et regroupa retira son peigne de sa longue chevelure qui retombait pleinement en son dos. Puis il retira son dernier bras habillé de son kimono et fixa les deux manches autour de sa taille. Ainsi fait il se sentirait plus à l’aise pour venir offrir une petite leçon à celle qui se moquait si ouvertement de sa personne. Ses traits juvéniles ne semblaient pourtant peints que de quiétude douce, et non de cette frustration qui était encore bien présente en son cœur. Lentement sa poitrine ne souleva, témoignant d’un souffle des plus profonds, avant qu’il ne se décide de remonter sous plusieurs shunpo, avant de gravir le reste de ses propres mains qui s’écorchèrent un peu sous l’écorce, une chose qui lui sera surement reproché par les anciens, lors du repas, car un haut noble n’avait pas à démontrer de telles imperfection. En effet, dans cette société, tout membre punit ne devait pas laisser voir les traces de sa punition, qui se reflétait souvent par des coups. Ces derniers étaient portés au niveau de l’abdomen le plus fréquemment ou dans le bas du dos, soit à des endroits peu visibles.

Hors donc…Leto rejoignit bientôt Tsukane sur les hauteurs et frémit un peu alors que le vent, un peu plus frais vint caresser la peau mine à nue de son torse, dévoilant son dos et surtout cette cicatrice qui ornait le bas gauche de son dos. Il ne paraissait nullement essoufflé quand il vint s’assoir à ses côtés et il ne se priva point de lui rétorquer non sans lui offrir à son tour une petite pichenette mais sur la joue.

- Alors comme cela je suis un noble comme les autres pour toi? Barbant et vieux jeu, et qui ne sait point faire autre chose que d’être pompeux ?

Sa voix semblait calme et posée, mais dans le fond il était encore un peu blesser par le terme qu’elle avait usé envers lui. Ce n’était pourtant pas une injure, mais pour lui s’était tout comme. La naissance ne donnait pas le choix. Pas une seule fois Leto l’observa, se contentant de regarder au devant de lui le spectacle de ce jardin qui était sien, avant de se perdre un peu plus loin dans les autres quartiers de sa propre demeure…notamment la grande étendue botanique où sa sœur s’y trouvait en compagnie de son père.. mais ils ne semblaient point s’apercevoir de ce deux oiseaux étranges percher sur le haut du cerisier.

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Something Stupid Like...

D'un regard vers le bas, elle vit le jeune homme se mettre un peu plus à l'aise dans ses vêtements et cette vision la fit sourire. Il sortait enfin de soncarcan rigide de noble, le jeu allait pouvoir commencer. La rouquine ne savait toujours pas pourquoi il s'était autant énervé pour une toute petite taquinerie sur sa peluche, qu'elle trouvait adorable d'ailleurs. Il grimpa vite, forcément avec du shunpo c'est plus simple, mais finit le chemin les séparant à la force de ses mains...Leto allait récupérer de sacrées échardes s'il ne faisait pas attention...et il lui en voudrait pour ça aussi à coups surs !

Elle s'assit sur la branche où elle se trouvait, se balançant un peu en attendant qu'il vienne la rejoindre et se pose à côté d'elle. Recevant la pichenette sans un mot, elle se retint de sourire largement en entendant les mots qu'il prononça. Elle aurait pu parier qu'il utiliserait ces mots précis, il était parfois un peu prévisible. Gardant son sérieux le temps qu'il finisse de parler, elle lui attrapa les joues entre l'index et le pouce et lui fit remuer un peu la tête en riant.

Nan c'est pas ça ! Juste que tu as préféré ordonné plutôt que de demander gentillement.

ce relevant bien vite, elle s'enfuit en riant de plus belle, peu lui importait qu'on les surprenne en fait, du moment qu'elle était avec son ami de toujours. La jeune femme était même d'accord pour prendre sur elle tous les torts et se faire réprimander à la place du jeune noble. Niveau douleur et sévices corporels, elle avait déjà eu largement sa dose, un peu plus ou un peu moins de toute façon...Masochiste sur les bords ? Sûrement, et encore les bords étaient larges ! Mais elle donnerait tout et n'importe quoi pour pouvoir continuer de le voir, leur amitié étant l'une des choses les plus précieuses qu'elle possédait.

Voltigeant de branches en branches, elle adopta un chemin anarchique, allant tantôt plus haut, tantôt plus bas, pour éviter qu'il ne se place devant elle d'un shunpo. En cet instant précis, son comportement tenait plus du souple assassin de la Seconde Division que du guerrier sanguinaire de la Onzième Division mais elle ne se souciait absolument pas de ce genre de considérations. Se stoppant net, elle repartit vive comme l'éclair à l'opposé, s'accrochant à une branche pour se propulser vers le haut, s'accroupissant tel un félin sur une fine branche qui ployait légèrement sous son poids.

C'est mou tout ça...Va falloir reprendre les entraînements purement physiques mon cher!

Elle l'attendit, tranquillement en équilibre sur sa branche, s'attendant à le voir surgir d'un peu près partout. Les réflexes de Tsukane étaient aussi aiguisés que sa lame, comme tout membre de l'Achillée se devait d'être, elle se prépara à une contre-attaque du noble.

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Leto se renfrogna sous cette mimique impose par les doigts un peu glacés de Tsukane, et fronça légèrement des sourcils. Un peu plus loin, dans le jardin voisin, son père venait de levé son visage pour remarquer la présence de son fils, dans une tenues vestimentaire des plus décriés et inconvenantes. Rien ne pu véritablement se lire sur son visage marqué de quelques rides aux coin des yeux, et pourtant, Pyong pouvait ressentir un profond désarroi…et peu être un peu de colère, alors qu’elle observa sa main se crisper un peu , froissant le tissu de son kimono. Elle dévia à son tour son regard sur la gauche pour surprendre son frère au dessus de l’arbre en train de converser avec Tsukane…encore elle et toujours, et pourtant il ne semblait n’y avoir rien que de l’amitié. Une relation que Pyong ne pouvait encore moins avoir que Leto. Elle ne fit aucun commentaire, alors que son père reprenait le fil de ses paroles, ignorant son fils qu’il aimait au fond de lui-même, et après tout, il devait profiter encore un peu de sa jeunesse, avant que les rencontres ne se fassent. Mais il faudra qu’il lui rappel de ne point se montrer en spectacle en cette tenue. Il était son fils ainé et celui qu’il aurait choisit si Pyong n’avait pas elle-même tranché la question, mais cela, personne à par lui-même le savait. Elle avait sacrifié sa liberté afin que son frère puisse poursuivre son rêve, bien que ce dernier ne le sache point.

Le shinigami ne proféra rien alors que la jeune femme se mit à rire un peu plus et disparu dans le feuillage, dans le genre attrape moi si tu l’ose. Chose à laquelle la fierté d’un Yongil ne pouvait résister. Il s’élança à sa poursuite tout en prenant bien garde à ne point s’écorché, s’était d’ailleurs un peu pour cela qu’il était un peu à la traîne. Se blesser dans un combat était en soit honorable, mais pour un simple jeu, on ne lui pardonnerait point cela, surtout à son âge. D’autant que…bientôt il se devrait de faire face à certains rendez vous imposés par le clan et ce quoi qu’il en pense. Dans le fond….il ne savait pas trop, car d’après Tsukane ceci était cruel et stupide, mais pour lui s’était ce pourquoi il était né, et jamais il n’avait connu de sentiment aussi fort que l’amour pour lui ôter cette naïveté de l’esprit. Pourtant, Leto ne saurait dire pourquoi…mais il se sentait un peu mal à l’aise envers ces rencontres et Tsukane. D’ailleurs il ne lui en avait nullement parlé, si ce n’était un peu à la légère comme tout à l’heure.

Alors qu’il se postait sur une branche pour reprendre appuie, la voix narquoise de son amie le rappela à l’ordre, en prétextant sa lenteur d’exécution. Certes il était moins physique qu’elle car son pouvoir n’avait guère besoin d’une force plus accrue, mais il avait une bonne technique et surtout il prenait attention à ne point se blessé trop visuellement, afin d’éviter toute remarque le soir venue, sans parler des rendez vous qui s’approchaient. Leto avait grandit et était désormais la proie des beaux partis. De ses iris sombres il rechercha un autre support avant de sentir le reiatsu de Tsukane se déplacer encore.. Rapidement, son talon exerça une pression pour enclencher une détente, et il disparut d’un shunpo en tendant une main qui se voulait habile pour attraper le pant du pantalon de la shinigami qui passait juste au dessus de lui. Cependant il ne prit pas garde au retour de branche qui vint fouetter le bas de son dos, pile au niveau de sa cicatrice. Leto ressentit comme une violente décharge en son être et il perdit le file de sa volonté, si ce n’était s’agrippa au tronc le souffle court, et le regard agard, durant quelques secondes.

Prenant sur lui, il se garda de passer une main en cette zone si sensible et que personne n’avait le droit de toucher mise à par lui-même. Puis il abaissa ses paupières pour reprendre une bonne concentration et une inspiration des plus profondes qui détendit ses muscles un peu trop tenu, alors qu’une fine marque rouge se manifestait, maintenant, en son dos. Ses pieds ressentaient l’air s’infiltrer entre ses doigts de pieds et la fraicheur flattait ses joues pâles, offrant une sensation de liberté que le jeune homme n’avait pas ressentit depuis longtemps lui semblait il. Si bien qu’un tout petit sourire naquit sur ses traits juvéniles sous le carcan de sa chevelure brune, libérer de toute entrave. Oui, profité.. il le voulait car une fois marié, qu’il le veuille ou non, ce genre de jeu ne lui sera plus permit…d’autant que Tsukane était une femme. Une fois de plus ses yeux se posèrent sur la forme narquoise de son amie et il lui proféra d’une voix calme mais prédatrice.

- Tiens donc…..je me demande si toi même tu ne serais pas mou dans un tout autre domaine.

Puis il s’élança en sa direction, et voulant la prendre de court, il se retourna en pleine essort comme pour visualisé sa prochaine réapparition en pointant un doigt averti :

- hado no ichi shô

Simple envie de jouer et non de blesser...lui qui goûtait enfin à un peu de liberté avec celle qui le connaissait mieux que quiconque sous le joug de son éducation.

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In My Dream

Mou...C'était la meilleure ! Le corps de la jeune femme était presque entièrement dédié au combat, et ne contenait que le strict minimum de graisse, à un endroit bien précis d'ailleurs. Encore heureux que sa poitrine n'était que peu développée, ça aurait été un supplice de devoir se battre avec deux énormes masses qui pouvaient gêner ses mouvements. Ou alors elle aurait fait comme les antiques Amazones, trancher dans le vif pour ne pas être dérangée. Mais la nature l'avait doté d'une petite poitrine, suffisante pour qu'elle n'ait pas à frapper les impudents qui se perdaient dans son décolleté inexistant.

Et il osa lancer un sort de kido contre elle en plus ! Le Shô la frappa de plein fouet et malgré sa prise sur la branche, elle tomba. Avec agilité, elle se rattrapa à une branche plus bas, s'écorchant au passage la paume, ses muscles se tendant douloureusement sous le choc. La rouquine serra les dents pour ne pas grimacer et se hissa sur la branche qu'elle tenait, ses muscles endoloris tirant un peu. Un petit regard à sa main lui confirma la blessure, le sang coulant déjà sur son poignet. Elle ne s'était pas loupé, et il allait falloir qu'elle aille à la Quatrième Division faire refermer ça, à moins qu'un adversaire veuille bien servir de cicatrisant.

Mais t'es pas bien!

Vengeance....ça se consomme froid normalement, mais elle n'avait pas du tout envie d'attendre. Vive comme l'éclair, silencieuse comme la mort, elle se propulsa dans les branches supérieures, dépassant son ami de trois bons mètres. Debout sur une branche si fine qu'elle se demandait si elle allait rompre, Tsukane observa le noble...Il voulait jouer apparemment... Se débarrassant de sa veste d'uniforme pour rester avec l'habituel bandeau de tissu qui cachait sa maigre poitrine, elle lança le tissu à l'opposé de sa position. Il allait forcément suivre ce qu'il pensait être la jeune femme, et effectivement il tomba dans le panneau...Trop simple !

Il n'eut pas le temps de faire plus de deux mètres qu'elle se laissa tomber derrière lui, son bras droit se plaçant sous le cou pendant que sa main gauche attrapait le poignet de Leto. La rouquine fit cependant attention de ne pas le tacher de son sang, ce serait mal venu en sa demeure. Resserrant sa prise, elle se colla contre son dos sans vraiment y prêter attention, pour elle ce n'était qu'une prise habituelle.

Tu serais déjà mort si tu étais un ennemi...

La demoiselle s'était un peu penchée vers lui pour murmurer à l'oreille du jeune noble, son visage se parant d'un sourire. Elle le relâcha ensuite et essuya sa main blessée sur son hakama, il était bon pour la lessive de toute façon. Dire qu'un jour tout cela s'arrêterait, au moment où il prendrait une épouse. Plus de jeux, plus de discussions sans aucun respect de la hiérarchie...Cette pensée fit disparaître le sourire qui ornait son visage, devoir faire une croix sur son ami l'attristait bien plus qu'elle ne se l'avouait.

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Dans l’action, Leto reprit lestement appuie sur ses pieds nues et assurés sur la branche, prenant bien garde à ce que Tuskane ne lui rétorque quelque chose… Mais elle n’en fit rien de suite trop préoccuper à retrouver son équilibre, tandis qu’elle lui portait une réflexion mécontente. A cela Le noble Yongil se mit à rire doucement et discrètement, en constant qu’elle avait toujours aussi mauvais caractère à ce jeu là. Enfin lui-même avait de la fierté à revendre il est vrai. Après tout n’avait il point jouer afin de lui rappeler qu’il n’était lui-même pas si mou que cela. Mais ce qui fit naître un petit rictus de frustration, fut de constater le sang qui sillonnait son poignet. Il sen voulut et abaissa très nettement sa garde, alors qu’il ne pouvait détacher son regard de ce sang. Même en tant que jeu, Leto n’aimait pas blesser une personne, et surtout pas une amie. Un être cher qui peut être un jour ne serait plus qu’une vague connaissance, éloignant sa jeunesse. Une chose qu’il ne voulait pas concevoir quand il l’observait.

Se retrouver seul, avec des être hypocrites qui lui dicteront sa conduite, une prison toute doré, et parfois même s’il ne l’avouait pas, il rêvait de disparaitre dans le désert…libre. Ce monde qu’il voulait comprendre et apprendre de sa légende. Il s’était même demandé il fut un temps, ce qu’il ressentirait si jamais il se retrouvait confronté à ce genre d’univers, car jamais encore, à part dans son monde intérieur, il n’en avait vu de ses yeux sombres. Ses paupières s’abaissèrent quelques secondes, avant d’apercevoir un mouvement furtif sur sa gauche. Par simple réflexe le noble Yongil se rua en cette direction et se retrouver en main avec un simple tissu. Le haut de kimono de Tsukane. A peine avait-il le temps d’entrouvrir grandement les yeux, qu’une main ferme entoura son cou, et son poignet fut immobilisé. Son corps collé contre celui de la jeune femme lui procura un léger frisson qu’il ne pouvait s’expliquer et qui s’accentua un peu plus encore, alors que la voix douce et murmurée de la jeune femme venait à mourir au creux de son oreille. Cela était presque des plus sensuelles et ne lui donnait guère envie de se retirer de cette étreinte.

Pourtant cette dernière se desserra enfin, lui rendant cette liberté de mouvement qu’il avait perdu momentanément, et concéda sans se retourner, démontrant à loisir son dos pâle seulement marqué par cette odieuse et fine cicatrice au bas de son dos, encore un peu rougit par le coup de branche précédant.

- Il est fort dommage que tu ne m’ais point achevé…cela aurait été un honneur et l’étreinte fortement agréable.

Lentement, Leto démontra son profil doux et impassible sous sa chevelure sombre et dépourvu de toute attache, s’envolant un peu au gré de ce vent taquin et aussi joueur que ne l’était son amie..D’un premier abord il voulut se ruer sur elle pour lui offrir la pire des punition en matière de chatouille, mais c’est alors que le noble découvrit une mine parcheminé de tristesse en Tsukane, et cela lui fit abaisser à demi les yeux. Il semblait comprendre le cheminement de sa pensé et cela aussi lui rappelait combien maintenant leurs instants étaient compter, poussant le désir du jeune homme à enfreindre l’éthique..et ce pour la première fois de son existence. Comment rompre une telle amitié par simple fait du mariage, tout cela parce qu’elle n’était point noble.. Deux monde différents et pourtant, Leto ressentait comme une injustice et un vide qu’il voulait renier.

Il se tourna pleinement face à elle et il lui attrapa avec une infinie douceur cette main meurtri, et contempla la blessure qui n’était pas si vilaine, mais tout de même. Son visage si impassible jusque là démontra quelque signe de tristesse et il préféra.

- Il n’était pas dans mes intentions de te blesser, pardonne moi mon amie et laisse moi réparer ma faute en te soignant.

Tout en parole il l’a souleva dans ses bras sans même qu’elle ait eu le temps de protester et descendit de l’arbre en usant une fois de plus du shunpo pour la déposer avec soin au pied du cerisier, juste à côté de son peigne et de sa peluche qu’il se garda de ne point omettre alors qu’il regagna son appartement pour le glisser sous l’oreiller, et revint auprès de la jeune femme avec une petite trousse de soin. Sans plus ce soucier de sa tenue totalement inacceptable, entre les feuilles mortes en sa chevelure et son torse totalement dévoilé, il sorti quelques compresses et en usa avec toute la douceur dont il était capable en tenant la main de son amie entre ses doigts. Puis il commença à ajuster le bandage, tout en conservant un calme des plus olympien et la mien concentrée.

- Tu sais Tsukane, jamais je ne t’abandonnerais, quoi qu’il advienne, tu le sais n’est ce pas ?

Oh oui, quoi qu’on dise, son amitié il le lui avait donné et jamais il ne le lui reprendra et le clan n’avait rien à redire sur le sujet, car c’était la un fait d’honneur, et reprendre sa parole revenait à le briser.

Souviens-toi de mon nom: · ♦ Jû Ichi Bantai Yon Seki ♦ *Dirty Nasty Claws*

All that I'm living for

La jeune femme s'était laissée faire en silence, ne répondant rien quant à sa remarque sur cette brève étreinte. Elle n'y avait vue qu'une attaque non portée, un exemple de ce qu'elle pouvait faire lors d'un combat régulier, le contact de sa peau contre celle du jeune homme ne l'interpellant pas plus que ça. Un guerrier passe son temps à toucher le corps des autres, pour les blesser et les tuer bien entendu, cela n'allait pas être différent pour la demoiselle, surtout vis à vis de son ami.

Elle le regarda panser sa main, la bougeant un peu lorsqu'il eut finit. Un peu douloureux certes, mais ce serait vite finit, en espérant que cela ne la dérangerait pas trop pour se battre et tenir son zanpakuto. Elle pouvait sentir la chaleur doucereuse du sang dans sa paume, aspiré par les bandages et fit mine d'observer plus sérieusement celui-ci lorsque le jeune homme parla. L'abandon....Elle n'avait jamais réellement voulu penser à ce qu'il se passerait lorsqu'il épouserait une femme, mais il était à parier que la Yon Seki se verrait gentillement congédiée de sa compagnie. Ils n'auraient plus rien à faire ensemble, et se trouver aux côtés d'une femme qui n'était son épouse serait très mal vu. Tsukane avait oublié cela toutes ces années, mais maintenant que l'échéance se rapprochait, ce fait lui revenait un peu trop cruellement en mémoire.

Lui jetant un petit coup d’œil en acquiesçant en silence, elle s'étira de tout son long, faisant craquer les vertèbres dans un bruit sourd. La rouquine se releva souplement, bientôt sur ses pieds, et elle fit un peu tourner ses poignets pour vérifier surtout que rien n'était endommagé. Pour une guerrière se retrouver avec une foulure juste parce qu'elle avait joué dans les arbres....c'était moyen !

Sans plus s’alourdir sur des sujets auxquels elle n'avait absolument aucune envie de penser, la jeune femme fit une petite roue et monta sur les marches menant à la chambre du noble. Il fallait lui changer les idées, ne pas penser à tout ça....le moment de se faire leurs adieux viendrait bien assez vite.

C'est bon t'as bien caché ta peluche ? Le thé est servit, ce serait bête qu'il refroidisse...

Pénétrant dans la pièce, elle regarda rapidement le lit de Leto...Rien ne dépassait cette fois, dommage, le petit dragon était vraiment mignon. Pour quelqu'un qui avait grandi dans un quartier peu aisé, ce genre de jouet n'avait pas été courant. Tout au plus un bout de tissu comme doudou durant ses jeunes années, avant de se faire elle-même un sabre de bois. Elle s'agenouilla devant sa tasse avec élégance malgré sa tenue, rabattant son hakama sous elle, et porta lentement la tasse à ses lèvres. Le liquide était brûlant mais son odeur divine, les volutes de parfum montant avec la chaleur jusqu'au nez de la jeune shinigami.

Souviens-toi de mon nom: