[FB] Une question sans réponse |pv : Byakuya|

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La question qui revenait sans cesse était : pourquoi ? Moi la petite Rukia sans nom venant tout droit des bas-fonds qu'étaient cet horrible Rukongai, était devenue en un rien de temps une Kuchiki. Alors, oui moi qui n'était rien il y a une semaine, juste une étudiante de l'académie, on m'avait choisi. Pourquoi ? Je n'avais aucune réponse à cette question, et la poser au premier concerné m'angoissais un peu en fait. Rokû Ban Taï Taisho, Kuchiki Byakuya. Mon nouveau grand-frère, celui à qui je devais ma nouvelle famille, mon nouveau statut. Cet homme était élégant, très puissant, noble ... Et de surcroit très froid. Le voir rire était une véritable utopie pour moi, quelque chose d'invraisemblable. Ce qui était un épais rempart entre nous. Nous n'avions pas eu de réelle discussion jusqu'à présent. Mais bizarrement je ne lui en voulais pas. J'avais un grand respect pour lui.

Soupirant en marchant sans la moindre motivation dans les couloirs, je sentais des regards très pesant sur moi. Entendant également des chuchotements de leur part. Je savais que ce que les gens disaient. Ces gens médisants sur moi se demandant pourquoi j'avais été adopté par une famille noble. "C'est elle, celle qui a été adoptée ...", "Pourquoi ont-ils choisis une roturière ?!", "Pff ! Elle ne le mérite pas !" ... J'entendais toujours la même chose, et je me posais les mêmes questions qu'eux. N'y prêtant plus vraiment attention - j'avais l'habitude à force -, j'avais un besoin primordial d'être seule. M'isolant alors dans un coin reculé du grand jardin de l'académie, assise sous un cerisier en fleur je m'y sentais bien. A part les médisances, beaucoup de choses avaient changés dans ma petite vie après cette incompréhensible adoption. Mon mode de vie par exemple. En portant ce nom noble il m'a fallu une nouvelle éducation. Réapprendre comment se tenir, comment parler, ... Ma relation avec mon meilleur ami avait changé également. On s'était promis de ne pas se séparer, et pourtant c'est ce qui arriva fatalement. Il s'éloigna sans que je ne comprenne vraiment pourquoi.

Fermant les yeux respirant l'air frais, j'avais un poids sur les épaules. Je remerciais le ciel pour m'avoir donné la chance de porter un nom si grand, mais c'était en quelques sortes un poids. Je ne voulais pas faire honte ou pire encore salir le nom des Kuchiki. Je me devais de donner le meilleur de moi-même. Ne faire aucun faux pas aux risques de les décevoir, surtout lui. Oni-sama. C'était une responsabilité qui me tenait à cœur. Les cours étant finis, j'avais le luxe de pouvoir rester ici. Je me demandais ce que faisait Byakuya. Être capitaine devait tout aussi être fatiguant ...

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Cela faisait une semaine en ce jour, que le noble avait adopté au sein du clan, Rukia… Il y avait tout juste un an, Hisana était morte sa main en la sienne. Cette dernière bien que puissante n’avait pas su la soustraire à son destin. Attablé au devant de son bureau, Byakuya observait cette paume qui était désormais esseulée avec ses prunelles anthracite, dans lesquelles brillait le reflet de la mélancolie..une profonde blessure qui se refermait lentement avec le temps. Une durée qui lui apparaissait comme une éternité, alors qu’il cachait ses larmes le soir venu au sein de sa couche… sans que nul ne l’entende car cette faiblesse ne lui serait aucunement pardonné. C’était il y a un an, et pourtant tout lui semblait si vif en son esprit, qu’il pouvait encore parfois ressentir son parfum dans les couloirs qui menaient à ses quartiers privés. Ses paupières se voilèrent un court instant, avant de faire réapparaitre un regard à nouveau insondable.

Le Roku ban tai Taisho abandonna enfin son siège et sans porter le moindre mot envers son fukutaisho qui venait de pénétrer dans le bureau, il quitta la pièce pour se diriger vers l’académie d’un pas toujours aussi empli de noblesse que de froideur. Cette dernière s’était peu à peu emparer de lui en cette année, et cela Rukia l’ignorait parfaitement, alors qu’il avait formulé à son personnel à ce que personne ne lui révèle leur lien de parenté envers sa défunte épouse. Avançant toujours, le noble chef de clan ignorait parfaitement les shinigamis alentours qui le saluaient à son passage, tandis que le ciel semblait des plus clément en ce jour de printemps. L’odeur des cerisier en fleurs venaient à taquiner ses sens, affirmant la douleur qui était encore en son cœur, alors que tous le pensait de glace.. sauf peut être certains comme Ukitake ou encore Shunsui qui connaissaient assez bien le jeune taisho. Pourtant, point une seule fois il n’était allé se confier à l’un d’eux. Restant silencieux au possible et devenant chaque jour un peu plus comme le désirait les anciens de son clan, lier par deux promesses qui allaient dicter désormais son existence.

Au bout de quelques minutes enfin, il parvint à l’entrée de l’académie, alors qu’on pouvait comprendre par le brouhaha ambiant, la fin des cours. Cela soulignait aussi que Rukia en avait elle aussi terminé. Dans un sens, elle aurait un poids en moins à supporter car comme tout haut noble, elle n’aurait pas besoin de passer les examens. Cependant, Byakuya voulait s’assuré de son application. Non pas qu’il en doutait, mais il n’avait jamais réellement porté l’intérêt sur ses capacités, et c’est aussi pourquoi il était venu en ce lieu. Ignorant une fois de plus ces élèves si turbulents ou alors réservé sous son passage, il vint à la rencontre d’un des directeur de section qui le reconnu rapidement tant par son aspect que par le fait qu’il l’avait déjà reçut alors qu’il avait réclamé la liste de tout les élèves afin de retrouver sa sœur.

Le couloir était désormais des plus silencieux, tandis que les deux hommes s’entretenaient concernant Rukia. Ce faisant, il dénota à peine le reiatsu approchant de cette dernière qui venait de quitter la salle de court dans laquelle elle se trouvait. Cependant, Byakuya fut secrètement ravit de voir qu’elle n’était pas dans les moins bien noté, et serait certainement promise à être officiers au sein du Gotei treize. Un dernier point qui devrait le rendre fier n’est ce pas ? Pourtant, malgré cet orgueil naissant, il ne pouvait laisser une telle chose se faire, car cela enfreindrait cette promesse…Une dernière volonté que jamais il ne briserait quoi qu’il advienne… C’est alors qu’il tourna légèrement son profil vers cette silouhette au bout du couloir que son cœur se serra douloureusement en sa poitrine, lui rappelant ô combien Hisana.. Rapidement il détourna ses prunelles ombrageuses pour ne se focalisé que durement vers le professeur si plein d’éloge et de retenu. Au nom de Kami.. pourquoi devait elle lui ressembler autant…pourquoi.. C’est avec effort que le noble taisho se retint de trembler et s’imposa une lente respiration afin d’apaiser son esprit qui pourtant ne pouvait s’empêcher de lui rappeler le passé.. un temps où il était heureux à ses côtés.

Lentement le directeur de section s’inclina au devant du noble et lui concéda qu’il devait se retirer puis qu’il avait fini de l’informer. Chose à laquelle Byakuya répondit d’une voix assez atone qu’il le remerciait, attendant simplement que Rukia se rapproche pour l’inviter à le suivre jusqu’à la demeure. Après tout, il se devait à son rôle de grand frère dorénavant. Mais… il ne voulait cependant pas la connaître de peur d’y voir encore trop de ressemblance.

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Mes yeux étaient obnubilés par ces petits pétales roses. Dansant de façon élégante au grès du vent, c'était digne d'un bal. Ce spectacle était à mes yeux, magnifique et reposant mais hélas éphémère. Combien de temps vivait une fleur de cerisier ? Deux jours ? Toutes les belles choses avaient une fin.

Concentrer parce que je voyais, je fus tant distraite que je n'avais pas de suite senti ce reiatsu que je commençais à bien connaitre. A la fois puissant et noble, il imposait irréfutablement le respect. Le reiatsu de cet homme que je devais appeler Oni-Sama, alors qu'il m'était inconnu il y a une semaine. Je n'étais pas encore une véritable Shinigami, mais j'avais quelques aptitudes. Je pouvais assez facilement sentir le reiatsu mieux que les autres. Il était évident qu'au niveau physique je ne faisais guère le poids, il fallait donc pour rattraper mes faiblesses que j'ai des atouts. Me levant donc, j'aperçus très vite sa silhouette. Comment ne pouvais-je pas le voir, lui qui était si grand et qui portait un haori immaculé de blanc significatif des capitaines du Gotei 13 ?

Apparemment il s'était entretenu avec un des directeurs de direction. Pourquoi ? Avait-on quelque chose à me reprocher ? M'avançant donc vers lui j'étais un peu nerveuse sentant son regard froid sur moi. Je n'aurais su dire pourquoi, mais quand il posait ses yeux sur moi je me sentais mal à l'aise. D'ailleurs il suffisait qu'on soit seul dans la même pièce, ce qui était un inconvénient vu qu'on habitait sous le même toit malgré que la demeure soit immense. Les mains moites, étant en face de lui je le saluais de façon respectueuse d'un "Bonjour Oni-Sama ...", évitant habilement de croiser son regard. Je faisais toujours en sorte de regarder le sol en sa compagnie, bien trop intimidé par cette personne que je ne connaissais pas.

Avec le temps j'espérais silencieusement que ça change. Qu'il soit plus amical ? Plus ouvert ? J'en demandais sûrement un peu trop à mon goût. Mes n'était-ce pas le genre de relation qu'entretenait les frères et sœurs normalement ? Certes il ne s'était passer qu'une semaine depuis notre première rencontre, mais j'espérais qu'on apprenne mutuellement à se connaitre. J'avais même des doutes sur son âge ! Me rendant alors dans la demeure Kuchiki en silence regardant mes pieds, mon frère était-il venu uniquement pour voir cet instructeur ou venait-il aussi pour venir me chercher ? L'espoir fait vivre n'est-ce pas ? Je n'osais décrocher un mot ne voulant briser ce lourd silence qui devenait familier à force. Mais je devais faire un petit effort, faire le premier pas.

- "La formation est bientôt finis, j'ai encore des doutes mais je pense avoir de bonnes notes Oni-Sama ..."

Je n'avais d'autre sujet à aborder si ce n'est mes résultats de dur labeur. Ne connaissant pratiquement rien de lui, il aurait été déplacer je pense de lui poser des questions.

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Rukia se rapprocha enfin de lui, non sans laisser transparaitre ce respect un peu maladroit et apeuré. Une intimidation qu’il faisait ressentir à beaucoup de personne et ce même jusqu’au sein même de son clan. Pourtant, il y avait quelque chose au fond de son esprit qui se navrait de voir ce visage le craindre ainsi. Rien ne se laissait entrevoir sur ses trais émacier cependant, comme d’ordinaire… Lentement le noble Roku ban tai Taisho inclina du chef afin de lui rendre son salue et repéra la légère moiteur qui accompagnait ses mains. Lui non plus n’était guère à l’aise en sa présence.. Beaucoup d’ignares proclamerait que c’est uniquement due à cette nouvelle situation et qu’il fallait un temps d’adaptation, mais pour Byakuya et les plus réfléchis, sauront qu’il y avait bien plus que cela. Elle lui ressemblait tant, qu’il arrivait avec difficulté à la regarder en face, ce qui pouvait passer aisément pour du dédain et non un trouble.

Mais il n’avait point le droit de la confondre, cela était des plus ineptes et des plus saugrenus, alors que la voix de sa sœur vint le tirer de ses pensées un peu trop profonde et emplis d’un passé fort nostalgique et douloureux. Ses paupières se redressèrent et ses pupilles ombrageuses se confrontèrent à ce reflet violacé qui ornait le regard de Rukia. Apparemment elle doutait d’elle-même et de ses capacités, il serait donc facile que de lui faire oublier tout poste élevé…C’était égoïste et manipulateur mais c’était là le prix d’une promesse cher à son cœur. Il ne pouvait se permettre de lui faire courir le moindre danger. Jamais il n’avait fait en sorte qu’elle interrompe sa formation, car il voulait préserver son honneur et sa volonté propre. Sachant aussi qu’elle désirait se montrer plus que redevable envers sa nouvelle famille.

Byakuya respectait cela et ne l’empêcherait pas de faire ce pourquoi elle avait travaillé si dur, mais jamais, non jamais il ne l’autorisera à monté en grade. Car plus l’on était important, plus le danger paraissait conséquent. Lentement, le noble Kuchiki secoua du chef de manière à approuver ses paroles, puis il fit enfin entendre sa voix si grave et atone :

- Ton directeur semble pencher à la faveur de tes mots.

Mais il n’en formula pas plus… aucune félicitation, juste une approbation, restant parfaitement neutre sur la question, ce qui tentait à démontrer qu’il n’en avait que faire, alors que ce n’était nullement le cas. Byakuya se cachait simplement.. Revêtait le masque de la placidité pour ne rien démontrer de ses faiblesses et encore moins chercher à se leurrer sur ce visage encore bien jeune. L’aiguillon de la nostalgie s’enfonça encore en son sein, alors qu’il se promit de se recueillir ce soir au devant de la photo d’Hisana, afin de rechercher encore en son regard ce qu’elle voudrait qu’il fasse. Comment se comporter.. qu’est qu’un frère lui qui avait toujours été enfant unique et impétueux. De son vivant elle lui avait appris l’amour et la fragilité….puis la douleur apportée par son décès. Une souffrance qu’il n’avait pas ressentit aussi cuisante depuis la mort de son père. Et là.. encore en ce jour elle lui enseignait encore. Mais cette fois ci, le noble Kuchiki n’était pas sûr d’emprunter la bonne route.. Alors il resterait prudent et dans l’ombre pour Rukia.

Soudain, Byakuya se détourna littéralement de sa sœur et formula de cette même tonalité si ennuyeuse :

- rentrons

Ce faisant, il fit un pas ou deux avant de se stopper, attendant que la jeune fille en fasse de même. Au moins en tant que grand frère en apprentissage, il faisait l’effort sans en avoir l’air de la raccompagner, et tenter.. peut être un semblant de discussion, si toute fois elle osait. Le noble lui, faisait un point d’honneur à ce qu’elle vienne lui quémander ce qu’elle souhaite..

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