Sujet : Don't Fade Away
Personnages : Amado Yoake - Itô Takashi
Statut : Terminé - Abandonné
Débuté le : Lundi 23 Août 2010
Terminé le : Mercredi 25 Août 2010

« Je ne sais pas ce qui me pousse à me remémorer le passé, allongée sur le toit de ma demeure. Est-ce parce que je suis sous ma forme spirituelle sans raison ? Parce que j'ai vaincu un Hollow tout à l'heure ? Parce que j'ai révélé mon shikai ? Je l'ignore. Le ciel est identique à toutes les nuits, les sons sont les mêmes, les odeurs n'ont pas changé. Alors pourquoi ? Je ferme les yeux sur ma vie actuelle, sur les bruits des moteurs et l'odeur du bitume. Takashi... Pourquoi mes souvenirs me hantent soudainement ? Pourquoi mon estomac se creuse, manifestant une sensation de vide, de manque ? Après 400 ans... Le temps est rapide. J'ignore ce qui me rend si nostalgique, pourtant cela ne me ressemble pas, ce n'est pas dans mon tempérament. Mais les ténèbres de mon âme sont là, accueillantes, dansantes. Déjà les images vacillent au fond de ma conscience, les échos de voix lointaines résonnent, les couleurs se précisent et se mêlent aux formes. Un mince sourire joue sur mes lèvres alors que je m'abîme dans cette obscurité si fraternelle, si rassurante... Lentement, comme on se jette du haut d'une falaise pour se perdre dans la mer, je saute et plonge sans la moindre hésitation dans mes souvenirs. »

Soul Society - Seireitei
Vers le XVIème siècle

Des livres, des livres, des livres, des rangées sans fin de livres à perte de vue. La plupart couvert d'une telle couche de poussière qu'on aurait pu croire à une superposition de bouquin. Yoake avait entreprit de dépoussiérer chacun de ces ouvrages un à un, et avait mis un point d'honneur à vérifier page par page son objectif. Oui, c'était son excuse pour lire un à un toutes les œuvres littéraires du Seireitei. Bien entendu, elle faisait ça pendant son temps libre, mais ce n'était pas la question. Car aujourd'hui, c'était d'un pas assez rapide qu'elle parcourait les nombreux rayons de la Grande Bibliothèque de la Soul Society. Eh oui, aujourd'hui, c'était pour le boulot. Elle devait résoudre une affaire particulièrement sombre et épineuse, car elle concernait quelques membres des familles de petite noblesse... Et les nobles avaient la fâcheuse manie de dissimuler tout ce qui pourrait éventuellement nuire d'une façon ou d'une autre à leur foutu honneur dont elle ne comprenait pas un mot. Enfin, elle n'allait pas s'en plaindre. D'abord ça lui permettait de manipuler merveilleusement bien les gens, ensuite les complots l'avaient toujours fascinés, et enfin, ça lui donnait une excuse pour engloutir des tonnes de bouquins sur les familles en question. Et du moment qu'il fallait lire quelque chose, c'était forcément bien. Eh oui, à l'époque les skyblog n'existaient pas encore et n'avaient pas encore atteint la magnificence de l'écriture. Elle changerait d'avis dans quelques siècles.

C'était une affaire que Yoake qualifiait de "longue durée". C'est-à-dire qu'elle n'était pas urgente et qu'elle nécessiterai certainement de plusieurs mois de recherche, de renseignement et d'enquête avant de pouvoir faire un plan d'action et de tirer toute cette histoire au clair. En clair, c'était le genre de mission que l'on faisait en période de creux, entre deux missions dites "courtes" ou "urgentes". Bref, quand on s'ennuyait à la Seconde Division, on enquêtait sur les affaires jamais résolues ou celles qui ne devaient pas être rendues publiques... Et je peux vous assurer qu'il y en avait. Aussi, alors qu'elle était dans l'un de ces énormes bouquins dont on demandait la taille de l'arbre qui avait fourni les pages, Yoake ne fut pas le moins du monde étonnée en voyant débarquer deux shinigami de rang inférieur au sien. Oui bon, il ne fallait pas se leurrer, s'ils étaient ici ce n'était pas pour chercher la recette de la Tarte au Prune de Tata Jeannine. Ils étaient là pour venir la chercher, à ne pas en douter. Grommelant quelque chose dans sa barbe qu'elle n'avait pas d'ailleurs, Yoake ferma d'un geste l'ouvrage avant de lever son nez pour regarder les deux inconnus.

Leurs visages lui étaient vaguement familiers, elle avait déjà du les croiser une ou deux fois dans la Division, mais étant donné qu'ils enveloppaient les trois quart du temps leur face dans du papier toilette noir... hm, pardon, dans un large bandeau, il était difficile de mémoriser leurs visages. La ligne de leur menton, l'arrête de leur nez, la couleur de leurs yeux, éventuellement la couleur de leur cheveux si leurs sourcils ou quelques mèches étaient visibles... Mais ça s'arrêtait là. Les deux se plantèrent face à elle, le plus sérieusement du monde possible, comme d'habitude étant donné qu'il s'agissait de shinigami de la seconde Division - une vraie bande de rabat-joie, j'vous jure - et la regardèrent fixement. Quelques secondes de blanc pendant que Yoake leur rendait leur regard. Ils lui rendirent. Elle leur rendit. Ils lui rendirent. Elle leur rendit. Jusqu'à ce qu'elle leur demande qui allait chercher la balle de ping-pong parce qu'ils avaient loupé le renvoi. Ils la regardèrent bêtement. Voyant que ça allait recommencer, Yoake finit par grogner quelque chose qui ressemblait étrangement à un "Kesvouvoulé ?"

Par miracle, ils percutèrent après trois secondes de blanc. Ils reprirent leur sérieux et leur air impénétrable - rappelez-vous, c'est des shinigamis de la seconde Division ÇA RIGOLAIT PLUS ! - et lui annoncèrent d'une voix grave que le Capitaine voulait la voir. Allons bon, qu'avait-elle fait encore ? Soupirant, elle finit par hocher la tête et congédia les deux messagers. Oui, elle savait où c'était, merci. Grommelant, elle rangea rapidement les épais bouquins avant de traîner les pattes vers le bureau de son capitaine préféré. Ou pas d'ailleurs. Bon, qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire... ? Enfin non, dans tout ce qu'elle avait fait, qu'avait-il bien pu découvrir ? Elle vérifia mentalement sur le chemin toutes les précautions qu'elle avait prise pour ne pas se faire prendre et aussi toutes les excellentes et merveilleuses excuses qu'elle avait inventé. Et aussi comment faire les puppy eyes au cas où. Et si vraiment c'était nécessaire, elle sélectionna quelques petits secrets que le capitaine n'aimerait pas qu'ils soient divulgués... Echange de bons procédés. Elle ne disait rien, et lui ne disait rien non plus. Pourtant, ce n'était pas pour lui reprocher quoique ce soit que son capitaine l'avait fait venir.

Non, en fait il avait une nouvelle mission dite "courte" à lui confier. Oh. Si ce n'était que ça ! Mais en temps normal, elle n'était pas assez haute dans la hiérarchie pour recevoir des missions du capitaine lui-même... Souvent, on lui faisait parvenir par messagers ou alors les missions étaient bien trop secrètes et dans ce cas ils utilisaient des voies qui ne laissaient aucune trace pour que le moins de personne soit au courant. Hm. Mais là, s'il l'avait choisi elle, c'était uniquement parce qu'elle avait le contact plus facile que les autres membres de la seconde Division... On se demandait pourquoi. Suivant l'une des nouvelles lubies d'elle ne savait quel zouave haut placé, les liens entre les Divisions devaient se renforcer. Hmhm. Bien sûr. Et avec ça, un Coca et une grande frite ? Sur place ou à emporter ? Bref. Du coup, elle se retrouvait à commander un petit groupe de shinigami qui devait coopérer avec un autre groupe de la cinquième Division. Mais bien sûr, pourquoi pas. Elle ne voyait pas trop l'intérêt de renforcer des liens avec la seconde Division puisque pour renforcer des liens, il fallait déjà qu'ils existent. Et les assassins se retenaient de créer tout lien, au cas où on leur demanderait par le plus grand des hasards de tuer leur meilleur ami... Ça la foutait mal, vous voyez le genre ? Bref. Enfin si c'était un ordre du chef - même s'il n'était fait que pour satisfaire les envies douteuses de chefs tout aussi douteux - elle n'avait pas le choix. Une demi-heure plus tard elle était donc prête avec son unité et rejoignait le point de rendez-vous où les attendaient surement les shinigamis de la cinquième Division. Ben oui, la Cinquième était très souvent en avance. Les assassins eux, étaient pile à l'heure. Question d'habitude. Parce que non, si un garde avait un tour à effectuer, si vous arriviez en avance, vous surgissiez en face du gars au lieu de derrière et généralement là, les choses avaient tendance à dégénérer.

.-»Si on fait le vide autour d'un souvenir, il ne reste plus rien que ce souvenir dans l'infini qu'on a, et ce souvenir devient l'infini.«.-

Saugrenu qu'est cette fatalité, d'un quidam infortuné depuis son aurore de naguère. Advenir ce qu'on détestait, devenir ce qu'on haïssait, énigmatique qu'est cet hermétique cosmos. Spécimen abstrus, cherchant le châtiment des tortionnaires de ses utopies, adhéra le subterfuge de raturer l’erratum d'autrui sur un feuillet du désuet d'une chronologie d'un juvénile lugubre. Divinité des défunts, austère, rigoureux ainsi que minutieux, décela une vivacité et intensité corrélative entre deux espèces : Dieu de la mort et un « creux » ; un Hollow. En dépit de l’écart de vigueur entre les deux entités, il remarqua l’existence des deux. A bride abattue, le Shinigami déshérita le misérable, épouvantable mortel. Arrogante qu’est Yoake, assassinant le malfaisant sans miséricorde. Il discerna cette fille … Amado Yoake, ô mélancolie, ô nostalgie, ô nécropole de mes souvenirs, ne me trahit pas… Revenez au pendule et divulguez nous vos arcanes.

Soul Society - Seireitei.
Vers le XVIème siècle.

L’ère de béatitude dans l’éther des dieux. Euphorie cristalline et apparente sur tous les visages des habitants de ce paradis des cieux, dans cette envoûtante cité des dieux. Seul lui, cet être inerte, restait le même, glaciale à contempler les individus de sa race. Takashi. Inaccessible tel un impraticable. Il ne cessait jamais de regarder le ciel et de se dire à quel point il était une entité chétive devant l’ampleur de la nature. Pour quoi se prénommer dieux, alors qu’ils sont faillibles, mortels, poltrons et frénétiques, devront-nous pas à la place être des vrais dieux ? Infaillibles, immortels, intrépides et … olympiens. Se proclamer dieux, sans ces facteurs est simplement de l’arrogance pure et clair. Itô cherchait -mais en vain- ce qu’il était vraiment. Ce n’est qu’un être aveuglé par un cimetière ou déambulaient des tristes souvenirs. C’est un être toujours indifférent, qui ne connaît ni l’amour ni l’amitié. C’est un être seul, depuis toujours et pour toujours. Pourquoi existait-il ? Est-ce pour servir la cour d’armée du Gotei treize ? Ces questions le fréquentaient depuis peu, mais ses premières pas dans sa carrière de Shinigami venait de commencer : Il n’était qu’un officier de bas grade qui devrait monter les échelons jusqu’au grade de taîsho. Inaccoutumé en son genre, il contempla encore… Jusqu’à que la sollicitation les sépare. Le vice capitaine de sa division le convoqua, pour un devoir assigné à l’homme silencieux qui n’éprouva aucun geste de rebuffade, question de dignité et respect profond pour son supérieur en grade. La mission étant de « s’allier » avec la deuxième division pour une mission. Quel intérêt ? Quel est le dessein derrière ces actes entre les deux divisions ? Plusieurs questions germèrent dans l’encéphale inintelligible du shinigami, quand il ajusta le ruban de son kimono au niveau de la taille qui maintenait en guise de ceinture le fourreau de son sabre.

Chargé par cet apostolat de haute priorité, d’un objectif encore mystérieux, il chaperonnera un groupe composé d’une dizaine de shinigami et les emmena au lieu de rassemblement en attendant les autres membres de la seconde division. Quelque soit la raison de cette alliance fictive, il n’était pas prêt de devenir frère d’armes avec quelqu’un d’autre, surtout quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Les membres de son escouade se méfiaient déjà des inconnus avec qui il mèneront une mission, disons que la cinquième division n’est pas une division qui chargée de taches combatives ou de missions dangereuses. Ses membres alors étaient très débutants dans ce domaine de combat et d’antagonismes et tauromachies. Ainsi le corps secret de la nî ban taî peut les impressionner voire leur faire peur. Et si Takashi avait choisit la cinquième comme division ce n’était pas parce qu’il ne savait pas se battre, mais qu’il n’aimait pas croiser le fer. Ca ne fait pas longtemps qu’il s’était débarrassé de ses cauchemars, et sa démangeaison monstrueuse de vengeance. Il gardait alors depuis cette décision quelques pas entre lui et le combat, histoire de ne pas réveiller l’animal atroce, incarcéré dans son corps.

Mais ce qui le dérangeait le plus était sans doute les principes et méthodes de combat de la seconde division. Leur attente n’était pas longue, une jeune fille apparut avec une troupe d'homme habillés en noir -tout comme Takashi d'ailleurs-, pour des raisons qui concernaient le vouloir de toujours cacher leurs identités. Quant à la fille, elle ne rassemblait pas du tout aux autres « ninjas ». On pouvait alors deviner qu’elle était leur chef pour cette mission. D’un air strict et posé il dit :

«Go Ban Taî Kyû seki Takashi Itô, je serais le représentant de ma division tout au long de notre mission »

Nonobstant la gentillesse apparente de cette fille, il n’allait pas la laisser prendre le commandement ; les ordres étaient clairs, il fallait guider chacun son groupe sans que l’autre aie une quoique relation avec l’autre, mais il savait sans aucun doute qu’une assassine comme elle n’allait pas laisser une relation d’égalité avec un shinigami d’une autre division. Elle voudrait sans aucun doute prendre la tête des deux groupes, il garda alors de la distance entre lui et elle.

Tiens, il avait l'air marrant celui-là à se prendre au sérieux. Le visage voilé comme un membre de la seconde Division, Yoake en vint à se demander s'il s'était déguisé juste pour la mission ou quelque chose comme ça. Alooors, soit c'était une espèce de petit plaisantin qui voulait se la jouer cool ou moqueur et dans ce cas, ça allait être la guerre avec Yoake - sauf qu'elle était la meilleure dans ce domaine, elle allait lui ratatiner sa face - soit il se prenait un peu trop au sérieux et c'était une manière de montrer que c'était une mission pour resserrer les liens ou alors il voulait se la jouer tr0 d4rk. C'était possible aussi. Passer maître dans l'art de décrypter les expressions des gens - c'est sûr que c'était nettement plus compliqué quand le gens en question se prenait pour un jour d'Halloween et se baladait avec la face envelopper dans du papier toilette noir façon momie des ténèbres - elle saurait cerner la personne. Rien qu'à sa voix et à son ton. Machinalement, elle fit signe à ses hommes de s'arrêter et s'approcha de celui qui devait être le chef de la section de la Cinquième Division. Il devait avoir chaud quand même là-dessous... M'enfin chacun ses goûts. Il lui annonça ensuite froidement avec un ton polaire frôlant le zéro absolu :

Takashi : « Go Ban Taî Kyû seki Takashi Itô, je serais le représentant de ma division tout au long de notre mission. »

Woké, elle s'annonçait franchement folklorique cette mission. Non seulement le type avait l'air d'avoir un balai coincé dans une certaine partie de son anatomie - il devait sentir les poils de la brosse lui grattait la gorge quand il parlait, c'est pour ça qu'il était si silencieux - mais en plus il n'avait pas l'air franchement ravi d'avoir à travailler avec les gens de la seconde Division. Ben pourquoi, ils étaient très gentils. Bon, ils pouvaient assassiner leurs enfants si on leur en donnait l'ordre mais bon, vous n'étiez pas leur enfant non ? Alors tout allait bien. D'une voix nettement plus chaleureuse et ignorant totalement le froid glacial de l'humain en face d'elle, elle lui annonça avec un sourire joueur et amusé qui avait le don de taper sur le système des gens qui tentaient de lui faire comprendre que non, ils n'étaient pas amis et qu'il fallait qu'elle arrête de faire comme si :

Yoake : « Amado Yoake de la Seconde Division, c'est moi qui suis en charge de mon groupe. J'espère qu'on pourra s'entendre. »

« Les sons et les images perdirent de leur force alors qu'elle observait sa silhouette d'époque et celle de son ancien collègue s'éloigner dans la brume de son esprit. Ah cette rencontre... Ni l'un ni l'autre n'aurait pu dire à cet instant ce qu'allait donner l'avenir. Yoake s'autorisa un petit sourire. C'était vrai qu'elle avait tendance à être insupportable à l'époque, toujours à chercher quelque chose à faire... Elle s'était bien calmée depuis. Enfin, pas exactement cependant... A la Soul Society, c'était l'inactivité des gens et la lenteur de la vie qui s'y écoulait qui lui portait sur le système. Elle aimait que les choses et les gens bougent, changent, évoluent... Et la vie était bien trop monotone là-bas. Était-ce pour cela que son hollow interne avait fini par exploser et se réveiller, comme une protestation inconsciente et son désir trop longtemps refoulé de changement ? Elle n'en savait rien. Elle lui avait posé la question une fois, mais son double monochrome s'était contenté de hausser les épaules en disant d'un ton évasif qu'elle n'était que l'évolution de son pouvoir et qu'elle-même en ignorer l'origine. Après tout, elle n'était qu'une partie de son âme, comment cette partie pourrait connaître quelque chose qu'une autre partie ignorait ? Comme dans la gueule d'un loup, Yoake pouvait sentir l'étreinte de ses souvenirs resserraient leur prise sur son esprit. Non, ils n'en avaient pas fini avec elle. Elle ferma les yeux de nouveau et se laissa une fois encore happer par les ténèbres. »

Soul Society - Seireitei
Deux ans plus tard

Le temps s'était écoulé depuis cette première mission. A défaut de s'apprécier, il fallait reconnaître que Yoake et Takashi travaillaient bien ensemble. Enfin ensemble... C'était un très grand mot. Disons plutôt qu'ils savaient travailler au même moment au même endroit sur la même chose sans marcher sur les plates bandes de l'autre. Comme deux meutes respectant leur territoire respectif. Takashi ne l'aimait pas, il ne le montrait pas - du moins, jamais autrement que par cette froideur - c'était peut être pour ça qu'il mettait un cache-nez, il avait froid le pauvre - et ça fait beaucoup de parenthèse - - - mais elle sentait bien que quelque chose coinçait avec elle. Elle, n'en avait strictement rien à faire. Tu fais ton boulot, je fais le mien, tu m'aimes tu m'aimes pas, rien à faire bonjour monsieur merci au revoir. Le seul problème dans tout ce petit manège bien huilé, c'était qu'il l'était un peu trop bien justement. Yoake pensait qu'en faisant en sorte que les choses se passent bien, les autorités supérieures finiraient par se dire qu'en fait, les Divisions n'avaient pas besoin de resserrer des liens et qu'ils arrêteraient de les faire ch... de les embêter avec pareilles inepties. Qu'ils s'occupent de la paperasse, ils savaient très bien se gérer sans eux. GROSSIÈRE ERREUR ! Car, voyant que les choses se passaient bien, ils décidèrent que les résultats étaient même meilleurs. Sauf que ce n'était pas le cas, ils faisaient tous exactement le même boulot même s'ils étaient chacun dans leur coin mais les voies de la Chambre des 46 étant impénétrables, Yoake se retrouva à faire de plus en plus équipe avec Takashi et la Cinquième.

Connards de gratte-papier. Qu'est-ce qu'ils avaient à essayer de leur... [ Suite à un passage totalement inutile consistant à insulter les autorités, les supérieurs et les gens en général, nous le saturons et vous offrons une petite blague à la place : Deux poussins sont collés l'un à l'autre. Vous n'en voulez qu'un que faites-vous ? On en pousse un. Nous vous remercions de votre patience et nous excusons de la gène occasionnée. ] ... administratifs. Donc, Yoake était repartie avec les mêmes hommes - ils étaient devenus une unité d'élite attention-môsieur-ça-ne-rigolait-plus - au même point de rendez-vous, voir les mêmes têtes avec le même chef. Sauf que attention, cette fois-ci, ce n'était plus une mission de routine. Non. Là, il y allait y avoir des gros méchants pas beaux. Parce qu'avant c'était des méchants pas beaux. Mais cette fois-ci, ils allaient être gros. Des gros méchants pas beaux donc. La prochaine fois, ça allait être de très gros méchants pas beaux, mais jusqu'où iront-ils ? Arhem. Donc, cette fois-ci, pour ceux qui ne suivent pas, c'était mission dangereuse au Hueco Mondo pour observer des mouvements de hollow assez puissants pour inquiéter la Soul Society s'ils se regroupaient. Le genre de mission que Yoake aurait préféré réalisée seule ou au moins rien qu'avec son équipe. Elle n'était pas nerveuse, juste légèrement agacée de devoir risquer sa vie juste pour satisfaire les fantasmes de ces vieux croulants de [ Faut-il que je censure de nouveau et que je refasse une blague ? ] ... Non merci, ça va aller. La future vizarde qui s'ignorait salua Takashi d'un signe de la tête et s'avança vers lui :

Yoake : « Bonjour Itô-san, j'espère que tu vas bien. Bon, ne perdons pas de temps, plus vite nous aurons rempli cette foutue mission et plus vite on sera rentré. Comment procède-t-on ? On va là-bas, on analyse la situation et on avise sur place ? Ou tu as déjà une idée ? Je ne sais pas vous, mais la Douzième Division n'a rien pu nous donner comme information fiable. Juste les coordonnées d'un endroit où des hollows puissants se regrouperaient et vas-y, démerde-toi cocotte. Même pas foutu de nous dire quelle était le rang d'évolution du hollow... Bref. Est-ce que tu en sais davantage ? »