Fukutaisho? C'est quoi ça? [PV Yongil Leto]

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Une nuit dans Karakura, avec des hollows pour seul compagnie, ce n'est pas vraiment le rêve de tous le monde. Satine, bien que lassée que ses nuits soient toujours monotones et identiques, venait de rentrer en grande forme. Elle déposa Hotaru sur son socle et s'étira en gémissant de bien être. Voilà une bonne chose de faite. Maintenant, elle hésitait entre aller se laver, histoire de retirer toute cette poussière et cette sueur qui se sont accumulées durant sa patrouille, ou bien rédiger son rapport, le remettre à Ukitake-taisho et enfin, aller se rafraichir. Satine opta aussitôt pour la seconde option, elle craignait de ne plus trouver la force de faire son rapport après le bain et préférait poser ses souvenirs encore frais sur papier. Donc, dans ce cas, Satine s'installa sur sa chaise et prit le temps de faire un joli rapport comme elle savait si bien les faire.
Voilà une bonne heure que Satine était penchée sur son rapport. Elle le boucla au même instant que le soleil pointa le bout de son nez à l'horizon. Elle glissa son rapport dans une enveloppe et se leva. Son estomac grogna, la faim commençait à se faire sentir, mais Satine n'en était pas encore à manger. Elle sortit de sa chambre sans prendre son zanpakuto et se dirigea vers les appartement d'Ukitake. Tout était encore clos, son taisho devait surement dormir. Elle glissa alors son rapport sous le tapis, comme son Taisho lui avait suggéré de faire, et s'en retourna à sa chambre.

Satine se rendit donc aux bains publics de la division afin d'y trouver un peu de réconfort et surtout après avoir fait un détour par sa chambre, pour y récupérer ses affaires propres. Elle prit le temps de se laver et de se relaxer dans un bain chaud. Elle pu songer à toutes les choses qu'elle avait mises dans son rapport. Elle cherchait correctement dans sa mémoire pour voir si elle n'avait rien oublier. Pourtant, un sentiment étrange lui nouait l'estomac. Quelque chose avait changé non? Mais quoi? Ukitake-taisho dormait et donc, il allait surement bien... La division semblait calme donc il n'y avait pas du avoir de soucis en son absence. Et concernant le fukutaisho...

Le fukutaisho!!!!!

Sa voix raisonna dans la pièce au point de surprendre la jeune femme. Elle s'immergea dans son bain, ayant de l'eau jusqu'au menton. Voilà ce qui n'allait pas dans la division. Il y avait un nouveau fukutaisho. Comme si la division en avait besoin. Elle se renfrogna dans son bain, se souvenant parfaitement de la veille. Unmembre de la division était venu la chercher pour qu'elle assiste aux présentations du nouveau fukutaisho. Satine avait clairement refusé l'offre. Elle se passa l'éponge sur le visage en soupirant fortement. La division allait maintenant changer. Au fond, elle le comprenait. Ukitake-taisho ne pouvait pas tout assumer tout seul, il fallait qu'il se décharge. Satine se demandait simplement pourquoi le changement avait été si rapide. Enfin, tant que le fukutaisho ne l'embêtait pas et ne lui interdisait rien, cela devrait bien se passer. Satine ferma les yeux et commença à faire des bulles dans l'eau avec sa bouche.
Ce n'est que lorsque l'eau commença à devenir froide qu'elle se leva et s'enroula dans une serviette. Elle songeait un peu trop à cette nouveauté. Satine n'avait jamais très bien accepté que les choses autour d'elle changent. Mais pourtant, elle le savait, depuis la mort la mort de son grand-père, Satine comprenait que la vie changeait, évoluait toujours, contre le gré de celui qui résistait. Frictionnant ses cheveux avec vigueur, Satine se demandait tout de même qui était leur nouveau fukutaisho. Elle haussa les épaules pour elle même et s'habilla, se disant que de toute façon, elle le verrait bien tôt ou tard. Elle sortit des bains publics, sa serviette autour du coup et ses affaires sales dans les bras.

Il était déjà le milieu de la matinée quand Satine eut terminé son petit déjeuner. Elle s'extirpa de sa chambre à contre coeur, souhaitant tout de même dormir un peu. Mais la matinée était bien trop avancée pour ça. Elle tenait son shamisen dans la main. Où pourrait elle aller jouer sans être dérangée? Elle opta pour le toit. Une fois là haut, Satine gambada un instant en prenant garde à ne pas tomber. Elle s'arrêta juste au bord de l'un des plus, ne se rendant même pas compte qu'elle était proche des appartements du fukutaisho. Elle s'installa au bord du toit, laissant ses jambes pendre dans le vide. Elle coula un regard sur le Seireitei puis le glissa lentement vers le Rukongai.
Tout paraissait si calme. Le soleil brillait dans le ciel, parcourant toujours le même chemin sans jamais faillir à sa tâche. Quelques nuages voletaient par ci, par là. Satine ferma les yeux quelques secondes pour écouter les bruits de son environnement. Des oiseaux qui chantent, le bruissements léger des feuilles, les pas pressés sur le plancher des bâtiments de la division. Elle ouvrit les yeux lentement et soupira d'aise. Il était bon parfois de flâner après une nuit agitée. Les brides d'une conversation entre deux shinigami parvint à ses oreilles, rompant ainsi la scène charmante que Satine venait de créer.

Tu as vu le nouveau Fukutaisho?

Bien sur! C'est l'ancien troisième siège de la 6ème division.

Ah? Et comment s'appelle t'il déjà?

Hum... Yongil Leto, il me semble.

C'est noble ça, non?

Baka...

Satine se détourna rapidement de la conversation après avoir marmonné l'insulte et ne souhaitait pas en savoir d'avantage. Elle soupira doucement, mettant en place son shamisen contre elle. Elle ne devait plus penser à ça. Il y avait bien trop d'homme dans cette division, un de plus c'était trop. Elle entama un petit morceau de musique, accompagné d'un chant. Satine ne pouvait s’empêcher de chanter quand elle jouait du shamisen. Sa chanson racontait les aventures d'un petit lutin. Elle regretta alors de ne pas avoir prit Hotaru, car elle était sa chanson favorite.

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Ce matin, était bien particulier pour notre jeune Yongil, qui porta pour la première fois de son existence le brassard de ju san ban tai Fukutaisho au bras droit. Cela lui avait fallut les regards fiers de ses parents, et de sa sœur, ainsi que bons nombres de félicitations de la part du conseil. Le clan ne pouvait pas être des plus prospère si ce n’était encore que ces histoires de mariages nullement terminé. En effet, c’était là, le seul point noir qui surplombait le cas de Leto. Une fois de plus il n’avait guère prêté attention. De quoi un peu plus frustré les anciens. Mais en ce jour ils le laissèrent en paix, afin qu’il prenne ses fonctions convenablement au sein de sa nouvelle Division. Yongil ne s’était pas réellement attendu à une telle promotion, jusqu’au jour où son ancien taisho, Kuchiki Byakuya, ne le convoqua en son bureau pour lui soumettre tout un document qui prouvait son évolution plus que satisfaisante, et son efficacité.

A cela il avait même ajouté qu’il l’avait donc appuyé auprès du So taisho afin qu’il puisse prendre le premier poste de fukutaisho le plus adéquat à ses capacités. Ces termes étaient des plus officiels… mais officieusement il se retrouva avec une mission des plus délicates. En effet, l’homme qu’il respectait plus que tout lui soumit le devoir de surveiller sa jeune sœur Rukia et de veillé un temps soit peu sur elle. Leto étant particulièrement dévoué à Byakuya, ne se priva pas d’incliner du chef en lui assurant qu’il y veillerait, et tâcherait de se tenir au courant de l’enquête en cours. A cela la conversation fut des plus brèves et notre ancien Roku ban tai San seki, se vit congédier pour la journée, le temps de se préparer à rentrer au sein de la treizième. Emporter par son enthousiasme et oubliant un peu ses nuits un peu trop mouvementé concernant ses cauchemars répétitif, il voulut profiter de cela pour se rendre à la Onzième Division, afin d’en parler à Tsukane. Cependant, il ne la trouva point et se retrouva à faire demi tour en direction de sa demeure. A mi chemin son humeur se fit plus tempérer voir un peu amère en songeant que par ce nouveau statue, il verrait encore moins son amie et serait moins enclin à lui parler librement.

Hors donc ce matin, non sans avoir dû parler quelques temps avec sa mère, un peu trop inquisitrice dans son existence, Leto se retrouva enfin sur les chemins menant à la treizième, tout en usant par moment du shunpo afin de ne pas rater son intronisation. Bien qu’il affichait une apparence tranquille et paisible, comme d’ordinaire en somme, au fond de lui notre jeune fukutaisho flambant neuf était des plus nerveux. Il lui fallait prendre la parole au devant de tout les membres de la division et cela n’était pas sans être instable. Car après tout, chaque commencement était des plus délicats, et chaque mot devra être pesé, tout comme leur sens. Leto opta pour une lente et profonde inspiration afin de calmer ses sens et se remémora ce qu’il avait prévu de dire pour cet instant précis, alors que ses pas franchissaient enfin le seuil de cette Division. Il due se présenter dans un premier temps auprès de son nouveau Taisho avant d’être confronter à ses hommes. La nervosité sembla disparaitre de son être au fur et à mesure qu’il leur adressait la parole, tout en prenant le temps de répondre à quelques questions.

Cela dura une bonne heure sans que Leto ne montre un signe d’impatience, affichant toujours cet air calme et impassiblement doux, ce qui le différenciait rapidement de son ancien supérieur. Lorsqu’il pu enfin congédier tout le monde, afin de les enjoindre à reprendre le travail, Leto s’en retourna dans les passerelles de la division, en quête de ses quartiers personnels…on lui avait dit sur la gauche n’est ce pas ? Oui mais il fallait croire que notre noble Yongil se prenait pour Mudir naya ( Zaraki) et se perdit un peu .. non sans tout à coup entendre un instrument de musique déployer une musique tout à fait charmante, le tout accompagné d’une voix mélodieuse. Intrigué, le Fukutaisho ne rebroussa donc pas chemin et au contraire continua de longer la passerelle extérieure pour bientôt apercevoir en son angle une jeune femme, perchée sur le toit. Un fin sourire survint brièvement sur le faciès doux et paisible de Leto, qui usa d’un shupo pour l’y rejoindre.. Apparemment il n’était pas le seul à apprécier ainsi les hauteurs le matin.

Il se tenait juste à quelques pas d’elle, dans un angle ou il lui était facile pour elle de l’entrevoir, sans être surprise du moins, et ainsi ne pas l’ennuyer avant la fin de son chant. Yongil estimait que tout art ne devait point être interrompu, surtout quand il était si bien maîtrisé. Il se fit donc patient et laissa la brise matinale soulever légèrement ses mèches de cheveux qui n’étaient pas emprisonnés sous son peigne sombre en bois travaillé.

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Les yeux clos, Satine laissait la douce brise matinale emporter ses mots où bon lui semble. Qu'importe après tout? Elle ne chantait pas que pour elle mais aussi pour le reste du monde. Plus rien ne comptait quand elle jouait et chantait. Seule ou accompagnée, elle semblait se perdre dans un monde bien à elle, comme enfermée dans sa bulle. N'importe quelle personne qui la regarde chanter aimerait savoir où se perd son esprit. Actuellement, son esprit était perdu dans une forêt sombre, accompagné d'une nuée de luciole. Si bien qu'elle n'avait pas sentit cette présence étrangère. Elle était plongée au coeur de sa chanson, elle s'y serait noyée si elle avait pu le faire. Ce n'est que lorsque sa chanson fut terminée que Satine ouvrit les yeux lentement, se sentant agressée par le soleil. Chant et musique moururent lentement. Satine aurait volontiers conservé son visage calme si sa vue n'avait pas été obstruée par un quelconque intrus. Pas si quelconque que cela en vérité. Satine fixa d'un air mécontent le brassard de fukutaisho. Elle savait qu'elle devrait le voir de toute façon, mais de là à ce que ce soit aussi rapide, elle en fut surprise au point de lâcher le plectre avec lequel elle jouait. L'objet alla se fracasser sur le plancher mais Satine ne fit pas le moindre geste pour l'arrêter. Elle se leva doucement, gardant un regard assassin sur son fukutaisho. D'un shunpo, qu'elle utilisa à contre coeur, elle se plaça dans son dos.

Alors c'est ça, le nouveau fukutaisho?

Sa voix n'avait rien d'agréable, de chaleureux. Elle ne l'accueillait pas, elle le mettais en garde, lui signifiant qu'il n'était la bienvenue. Du moins pour elle, la division était un peu plus souple quant à la nouveauté. Premièrement, elle n'avait pas participé à la sorte de cérémonie d'accueil qu'on réservait aux gradé, deuxièmement elle lui adressait la parole comme si elle parlait à l'un de ses servants. Elle resta plantée dans son dos, fixant le peigne qui retenait la chevelure du fukutaisho. Elle détourna rapidement le regard, ignorant l'objet comme s'il n'avait pas existé. Elle reprit d'une voix tout aussi froide.

Vous revenez de votre petite cérémonie? Vous n'avez pas du m'y voir, veuillez me pardonner, je ne voulais pas venir... D'ailleurs, j'avais espéré vous voir le plus tard possible... Yongil Fukutaisho...

Satine se demanda alors si elle devait lui avouer qu'elle était tout de même le quatrième siège de la division. Elle s'écarta de lui et se laissa glisser sur les tuiles avant de sauter au bas du bâtiments, atterrissant sur le plancher avec souplesse. Elle se dirigea vers le plectre qui n'avait pas bouger. C'est en le ramassant doucement qu'elle du trahir sa noblesse. Quoi qu'elle ne la cachait pas vraiment mais au final, elle ne devait pas la lui montrer, juste pour lui mettre le bénéfice du doute. Un petit soupire s'échappa de ses lèvres lorsqu'elle leva les yeux vers le Fukutaisho. Elle le détailla un instant. Au final, son fukutaisho semblait être quelqu'un de sexy. En revanche, quelque chose d'intrigant émanait de cet homme. Quelque chose que Satine voulait découvrir. Ce n'était peut être pas grande chose et au final, elle serait surement déçue mais tout de même. Le soucis, c'était que Satine avait dressé une barrière entre elle et les hommes, excepté ceux de sa famille et son taisho. Elle ne savait pas réellement pourquoi elle dressait ces barrières avec le sexe opposé. Peut être ne voulait elle pas se rapprocher pour éviter de s'attacher. Elle craignait beaucoup de souffrir en côtoyant le sexe opposé.

Pourquoi cette crainte? Elle n'avait pas connu d'hommes hormis ceux de sa famille. Et ils étaient assez gentils. Etait ce à cause de la déception de son père après son mariage raté? Sa mère avait été choisie par la famille Akamatsu et son père n'avait pas eut d'autres choix que d'accepter. Ou bien il aurait perdu la famille entière. Devant de ce faite le chef de son clan, il se jura de ne jamais rien imposer à ses enfants. Malheureusement, son épouse lui donna qu'une seule fille puis s'envola dans la nature sans que personne ne sache pourquoi. Elle venait d'abandonner un homme avec un nourrisson. Malgré ses efforts de retrouver une femme et de donner une mère à sa fille, il fit tout le contraire. Il l'abandonna, trop occupé à ce soucier de cette présence maternelle qui manquait à l'appel. Satine ne voulait peut être pas que cela se reproduise avec un homme dont elle risquait de s'enticher. Pourtant, son grand-père avait toujours été là pour elle. Malgré sa froideur et son manque d'expansivité, il avait toujours prit soin d'elle, l'entrainait et tentait surtout de ne pas la détourner de son père, plaidant coupable à sa place à chaque fois que la colère de sa petite-fille envers son père se faisait ressentir. Satine avait la crainte de se voir s'attacher à un homme, amicalement ou amoureusement, et de finalement souffrir affreusement. Mais il n'y avait pas que ça en vérité. Il y avait un autre problème à sa sociabilité envers le sexe masculin. Cependant, ses yeux étaient braqués sur le fukutaisho et de ce fait, elle décidé de se présenter, s'inclinant avec respect, malgré le mépris qui coulait dans ses yeux. C'est surement ce que son grand-père aurait voulu de sa part.

Akamatsu Satine... Quatrième siège...

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Voila bien une chose à laquelle le noble ne s’attendait pas. Alors qu’il patientait simplement la fin de ce morceau des plus doux à ses oreilles, la musique se tut, et un regard des plus froids se porta à son égard. Deux pupilles qui ne seraient bon d’avoir derrière soit…Mais il n’eut guère le temps de parler, car déjà la jeune femme usa du shunpo pour se tenir derrière lui en lui assenant des paroles peu mémorables. Bon, Leto n’ignorait pas que chaque commencement était d’une délicatesse extrême, mais de là à montrer les armes…c’était un fait un peu nouveau pour lui. C’était comme s’il était jaugé par un ennemi. Cependant, le nouveau fukutaisho ne fit aucun mouvement pour lui faire face et se contenta de voiler lentement ses iris sombre derrière les volets de ses paupières. Tout en lui n’était que calme et sérénité.. autant qu’un désert pouvait l’être sous un soleil arasant.. cet Al-lat qui n’épargnait personne, si l’on ne savait se protéger de ses morsures.

Ses sourcils se froncèrent juste légèrement ne concédant pas par simple fierté noble le terme « ça » Certes, le jeune Yongil était un être bien plus souple que beaucoup de son milieu et cela grâce à Tsukane, mais il n’était pas non plus permit qu’on le rabaisse à ce genre d’expression. D’autant que la suite du discourt n’avait été qu’ironie…La belle affaire.. Lui-même se serait bien passé de cette petite réunion, comme de cette rencontre apparemment. Pourtant, Leto se refusa tout commentaire en ne voulant point tomber dans les préjuger. Immobile, aucun son ne survint de ses lèvres n’ayant pas besoin semble-t-il de se présenter lui-même puis qu’elle paraissait le connaître déjà. Au moins la treizième division pouvait se targué d’être aussi efficace que la sixième en ce qui concernait les nouvelles. Un tout petit sourire survint à ses traits encore bien juvénile, alors que ses paupières se retirèrent, pour glisser un regard en biais sur Satine qui avait quitté son dos pour aller en contre bas, ramasser avec une élégance qui trahissait en effet sa noblesse.

Il nota cela pour lui-même alors qu’il la rejoignit d’un shunpo tout aussi aisé que le sien et inclina lentement du chef pour la saluer en retour, alors qu’elle venait tout juste de reprendre la parole afin de se présenter..et encore d’une manière peu accueillante une fois de plus. Ce fait l’intriguait grandement, car cela ne pouvait venir de sa condition première n’est ce pas ? A moins que son clan ne soit ennemi avec le sien, tout comme les Saïto. Alors quoi donc ? …après tout, jamais il ne l’avait encore vu…et il s’en souviendrait point sans doute. Son froncement de sourcils disparut doucement de ses traits calme et impassiblement doux, alors que pour la première fois depuis le début de cette étrange confrontation, Leto s’évertua à parler :

- Je suis honoré de faire la connaissance de l’une de mes subordonnée, même si j’ignore quel tord j’ai pu commettre pour attiser ainsi votre courroux envers ma personne. Quoi que j’ai pu faire, je vous prie de vouloir me pardonner.

sa voix était aussi paisible que son être, alors qu’en son esprit cartésien, Ghanima avait cesser Durant un temps de vadrouiller ( si si vadrouiller j’ai dit ) en son Sareer pour observer de ses yeux de Libad cette conversation… Rien ne vint de sa part, tandis que le noble n’était qu’a moins de dix pas de Satine, l’air attentif. Cependant, il ne fit rien pour combler cette distance, estiment qu’elle était bien suffisante pour tout ce qui touchait le bon protocole. Tout ce qu’il voulait c’était comprendre cette ironie froide le concernant. Oh bien sûr il n’avait pas du tout omit qu’en entrant dans cette division , il y aurait sans doute quelques tensions dû au changement, car tout le monde était toujours un peu retissant à ce genre de chose, pourtant inéluctable, mais pas à ce genre de regard sur un visage aussi noble que le sien.

Sa respiration se fit profonde et régulière, accentuant un peu plus encore cet apaisement, tandis que ses paupières se rabaissèrent à nouveau.

- est ce mon ancienne appartenance à la Sixième division qui vous déplait ?

Simple demande, qui était certainement éroné , mais qui pouvait déboucher à un semblant de conversation, et peu être adoucir l’atmosphère, voir régler le déconvenue.

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Satine fixait son fukutaisho. Elle ne l'écouta même pas lorsqu'il proclama être honoré de faire sa connaissance. Avait il seulement conscience de la personne qu'il avait en face de lui? Non surement pas. Il était peut être son supérieur, Satine n'hésiterait pas une seule seconde pour l'envoyer dans les roses. Quoi qu'il en soit, ce n'était pas encore l'heure de sortir les griffes et de feuler envers lui. Il voulait se faire pardonner, Satine fut prise d'une furieuse envie de lui faire poser un genou à terre et de lui baiser la main. Elle se retint de justesse en posant une main le haut de son shamisen. Hotaru n'était pas avec elle, elle lui aurait surement soufflé une ânerie à faire faire au fukutaisho pour qu'il se fasse pardonner. Mais pardonner de quoi après tout? C'était Satine qui n'avait pas envie de le voir, c'était elle qui ne supportais pas de savoir qu'elle devait désormais passer par cet homme lorsque Ukitake-taisho ne serait pas là.

Satine s'écarta encore de lui et alla s'accouder à la rambarde, regardant l'entrainement matinale en contre bas. Les jeunes shinigami passaient leur temps à ça. Satine aurait eut envie de les rejoindre si le fukutaisho n'avait pas été là. Elle déposa son shamisen sur le plancher et se pencha légèrement, perdant un peu de sa dignité dans cette position. Elle plongea sa main dans la poche de sa tenue et en sortit deux barrettes. Une petite luciole en jade était collée sur chaque barrette. Satine dégagea son visage et accrocha ses cheveux avec les barrettes, au niveau des tempes. Elle esquissa un léger sourire en entendant la question de Yongil Fukutaisho. C'est vrai qu'elle ne portait pas Kuchiki-taisho dans son coeur. Elle n'avait même pas prit la peine de s'occuper de Rukia alors que toutes deux appartenaient à la même division. À quoi bon? Elle soupira doucement, cherchant à se faire discrète. Elle devait surement fournir une explication à son comportement avers le nouveau fukutaisho. De toute façon, elle savait que si elle ne le faisait pas devant lui, Ukitake-taisho lui réclamerait des explications. Elle posa son coude sur la rambarde et glissa son menton dans sa main. Après tout, ce n'était pas ça le soucis.

Non...

C'est tout ce qu'elle réussi à dire pour l'instant. Elle ne pouvait pas lui dévoiler la vrai raison de ce manque de gaieté à se trouver en compagnie du fukutaisho. Enfin la décision ne lui appartenait même pas. Il avait été choisi, c'est qu'il devait être compétent. Pleins de shinigami sont compétents. Satine se redressa et passa une main sur son visage. Elle ne devait pas être désagréable mais c'était plus fort qu'elle. Elle frotta avec douceur ses yeux fatigués. Elle n'avait même pas prit le temps de se maquiller un peu. Elle n'en n'avait pas eut le courage et ne le regrettait pas. Puis elle s'étira en levant les bras au dessus de son crâne et poussa un grognement de satisfaction lorsque que son dos craqua de haut en bas. Elle frissonna de plaisir, se sentant plus légère d'un coup. Elle pivota alors vers Leto et le fixa d'un air neutre.

Ce qui m'ennuie, ce n'est pas vous... Ca aurait pu être n'importe quel autre shinigami que j'aurais agis de la même manière. Quoi qu'une femme serait bien mieux passé, si vous voulez tant le savoir. Hormis Ukitake-taisho je n'ai pas pour habitude de côtoyer beaucoup d'hommes. D'ailleurs, moins j'en côtoie, mieux je me porte. Et ce pour raison personnelle.

Elle fit une petite pause, baissant les yeux. Elle n'avait pas honte de ce qu'elle avouait, elle voulait simplement qu'il comprenne son point de vue sans pour autant fouiller dans son passé. Satine croisa les mains dans son dos et resta ainsi, face à Leto, la tête baissée, masquée par le rideau sombre de ses cheveux. Après un long moment de silence imposé, elle releva la tête et fixa Leto d'un air froid.

La seconde raison pour laquelle je ne suis pas la personne la plus agréable de la division, c'est que je n'arrive pas à intégrer la nouveauté à ma vie. Bon nombres de jeunes shinigami n'osent pas m'adresser la parole parce qu'ils se font envoyer paitre. Chacun ici connait mon caractère. Et personne n'échappe à ma froideur. Même pas Ukitake-taisho, bien que je me contrôle avec lui.

Elle glissa ses mains dans les poches de son pantalon et leva les yeux vers le ciel, faisant étinceler le vert de son regard. Tandis qu'elle regardait le ciel d'un air pensif, ne voyant pas quoi ajouter de plus, une coccinelle se posa sur son nez. La jeune femme se mit à loucher et ses joues prirent une teinte légèrement rosée. Ce n'était pas très habituel. La jeune femme était censée dégager un air froid et distant et voilà qu'une petite coccinelle venait de se poser sur son nez. Satine fronça le nez et souffla sur l'insecte. L'animal ne bougea pas d'un pouce. Satine rougit un peu plus et se raidit légèrement. Elle n'avait pas peur mais elle trouvait la situation embarrassante. Elle leva la main et prit l'insecte entre ses doigts avec délicatesse pour ne pas l'écraser. Satine aimait beaucoup les animaux. Depuis toute petite, elle avait toujours prit soin d'eux, elle prenait soin de ne pas les tuer, excepté les araignées. Elle déposa l'insecte, qui s'agitait entre ses doigts, sur la rambarde en bois. Elle se pencha et eut un petit sourire enfantin. Amusée, la jeune femme oublia totalement la présence de Leto. Elle poussa délicatement la coccinelle afin qu'elle s'envole. Une fois la petite bête dans les airs, Satine la suivit du regard et lança à mi voix.

C'est trop mignon!!!

La demoiselle ne s'occupait plus du tout de son fukutaisho qui devait surement se demander quelle genre de personne se trouvait en face de lui. Deux minutes avant l'épisode de la coccinelle, elle était aussi chaleureuse qu'un glaçon avec l'homme et voilà qu'à présent, elle était tout sourire, ressemblant à une enfant émerveillée. Si Satine avait eut la même tendresse avec les gens qu'avec les animaux, elle aurait surement bien plus d'amis qu'actuellement et son fukutaisho ne se sentirait pas si mal d'être dans la division.
Satine baissa les yeux et fut surprise de voir que le fukutaisho était encore là. Elle se détourna rapidement de lui, rouge écarlate et se pencha par ramasser son shamisen, se tenant à la rambarde. L'ennui, c'est qu'avec le temps, le bois s'affaiblit, Bien que Satine ne soit pas grosse, le bois craqua brusquement, entrainant la jeune femme dans le vide, suivit par un hurlement de frayeur.

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Non c’est là tout ce qu’elle trouva à redire sur l’instant. Apparemment, Leto venait de trouver une personne encore plus loquace que lui-même, mais cela ne le rebuta pas pour autant. Après tout, ne venait-il pas de la sixième division ?... sans une seule réflexion il se tourna vers la satine qui le fixait avec un air plus neutre encore que lui-même pouvait faire. Une impassibilité froide, et qui pourtant ne le touchait nullement. Hors donc ce qui la tracassait était simplement son état masculine rien de plus ? Voila une chose qui le laissait un peu intrigué. Mais, par pur tact, Yongil n’en fit rien et se contenta de simplement détourner son attention sur les diverses bâtisses en face de lui. Aidant sans doute sa subordonnée à ne point subir de trop son regard, et être plus à l’aise. Cette journée allait être diablement longue, et Leto ne l’ignorait absolument pas, laissant le temps Satine de s’exprimer encore sur ses raisons de ne point apprécier sa venue. Le changement…oui c’était un fait tout à fait compréhensible, ce genre une situation cependant nécessaire, n’en déplaise à cette jeune femme qui pourtant ne l’offensait pas, du moins faisait-il abstraction de cela, pour ne point partir sur une déception le jour de sa prise de fonction.

Au fond de son esprit Ghanima avait reprit sa route sur la surface du Sareer, trop ennuyé par cette situation au final, et n’estimait pas être d’un quelconque intérêt. Quand à Leto, il fit quelques par pour finir et s’appuya un peu sur la rambarde nullement abimé par le temps pour contempler plus avant ce petit jardin qui servait de détente en ces quartiers de repos. Il n’avait jusque là rien rétorqué, et se contenta tout de même de répondre au final avec une voix atone et paisible à la fois :

- Il faudra cependant que je vous adresse la parole, du moins professionnellement, sinon comment rendre cette division des plus opérationnelles. Si les officiers commence à se faire retissant entre eux pour des raisons de ce genre, alors il ne sont même pas digne de rester au sein du Gotei. Vous ne pensez pas ?

Se disant, Leto fixa simplement le jardin quand il entendit quelque chose qu’il ne pensait pas possible sur le moment de la part de sa subordonnée.. en effet, cette dernière venait de découvrir une coccinelle. Vraiment cette femme était des plus lunatiques ou surprenante.. Il en connaissait une autre, mais dans un tout autre genre. D’ailleurs il se promit de lui rendre visite dès que cela le travail le lui permettrait, par le biais d’un dossier quelconque. Après tout le clan ne s’aviserait pas de vérifier son travail. Leto souriait intérieurement en contemplant la mine réjouit de satine envers cette créature, qui fini par prendre son envole… laissant soudain la jeune femme, constater la réalité que… et bien sur fukutaisho préféré était encore bien là. Elle abaissa ses yeux comme par gêne, et se détourna une fois de plus de sa personne pour aller un peu plus loin sur la passerelle de bois et se retint à la rambarde pour ramasser son ustensile. Le noble ressentit une vibration dans le bois et un bruit sec se fit entendre…ainsi que le cri de surprise de sa subordonnée qui piqua directement en direction du sol. D’un shunpo, Leto apparut derrière elle et la retint par la taille en l’entourant d’un bras ferme mais tendre afin qu’elle ne se fasse point mal.

- Vous n’avez rien?

Il n’allait pas lui servir une quelconque remarque ironique allant accentuer encore leurs mésentente.. Enfin il n’avait rien contre elle, mais il ne voulait pas faire l’objet de ses remontrances plus longtemps sous prétexte qu’il était un homme. Qu’il soit vu froidement pour sa noblesse, cela il en avait l’habitude, mais juste pour cela… non c’était un peu…ridicule au final. Une fois sûr qu’elle est reprit son équilibre, Yongil la relâcha doucement et se recula d’un pas afin de respecter son intimité. Ce n’était guère respectueux qui plus est, alors qu’un faible sourire tout de même se figea légèrement sur son visage impassible et doux, sous le carcan de sa chevelure sombre et maintenu par son peigne.Vraiment oui, Satine était une étrangeté….à ce mot là d’ailleurs son zanpakutoh se manifesta en son esprit pour le réprimander…c’étai lui l’étrangeté et son nom le prouvait.. « Ghanima »…L'étrangeté..et ce que l'on retient d'un combat. Mais Leto parlait d'une tout autre chose...quelque chose de plus tendre.

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C'est comme si toute sa vie venait de défiler devant ses yeux. Elle se souvint de son Grand-père et de ses entraînements sévères de l'époque, mais aussi de sa douceur lorsqu'il s'agissait de la réconforter et de la soutenir dans ce qu'elle entreprenait. Elle revoyait également son père, regrettant de ne pas avoir eut le courage de lui dire, malgré leur différent pendant toutes ses années, elle l'aimait. Il était encore là pour elle, il l'assumait, pas comme sa mère, si cette femme peut encore porter le nom de mère. Le rire d'Emon résonna dans son esprit ainsi que le bruit de ses pas précipités sur le plancher de sa chambre. Satine se voyait déjà allongée dans l'hôpital de la quatrième division, Unohana-taisho penchée sur son cas. Elle aurait surement eut de sérieuses blessures si un bras ne l'avait pas retenu, ou peut être morte. Malgré que son sauveur soit doux dans son geste, Satine eut le souffle coupé. Elle fixa le sol, les yeux écarquillés de stupeur. Deux choses venaient de la choquer. Oui, oui, choquer. Premièrement, ce fut d’apercevoir la hauteur à laquelle elle se trouvait. Elle n'y avait jamais vraiment fait attention et fut vraiment surprise de voir que les passerelles étaient aussi hautes. La seconde ce fut la voix de son sauveur. Elle n'aurait jamais pensé un instant que c'était son fukutaisho qui la retenait par la taille.

Elle frissonna légèrement lorsqu'il retira son bras et se recula. Satine le savait, tant qu'elle lui tournerait le dos, il ne verrait pas l'embarras qui venait de lui colorer les joues. Elle passa une main tremblante sur son visage et se recula un peu de la rambarde et se colla lourdement contre le mur. Elle souffla doucement, cherchant à calmer sa panique mais surtout, son embarras. Voilà maintenant qu'elle se devait de faire basse figure et remercier Yongil Fukutaisho. Soit, de toute façon, son Grand-père n'aurait pas hésiter à la gifler si elle avait eut l'audace et la prétention de ne pas remercier son sauveur. Elle resta un instant sans bouger, cherchant à contrôler les tremblement de son corps, car malgré son air froid, elle venait vraiment de se faire peur. Elle aurait mille fois préféré se retrouver cernée par des hollows que de se ridiculiser à tomber dans le vide comme une vulgaire feuille. Après avoir songé à ce qu'elle aurait préféré, elle se tourna lentement vers Leto, gardant les yeux rivés sur le sol. Signe de respect ou de honte, à lui de le prendre comme il le veut, Satine ne voulait simplement pas le regarder, il aurait bien vu sa honte dans son regard. Gracieusement, comme le voulait le protocole pour une jeune femme de son rang, elle s'inclina légèrement, les mains posée sur ses cuisses.

Merci, Yongil Fukutaisho. Je pense que ça ira.

Elle ne se redressa pas immédiatement, sachant parfaitement qu'après ce sauvetage, elle ne pouvait plus lui adresser la parole de façon aussi froide. Il venait tout de même de la sauver. Dans son esprit une bataille fit rage. Son côté arrogant lui dictait simplement de partir de ne plus lui adresser la parole que professionnellement. Mais la voix de son grand-père lui dictait que sa conduite était intolérable et pas du tout digne d'une Akamatsu. Elle savait comment son grand-père aurait agit. Un coup de canne derrière les genou et Satine se serait retrouvée à genoux contre son gré et aurait du s'incliner sur le sol pour s'excuser de son comportement. Elle laissa un petit soupire s'échapper de ses lèvres et s'inclina un peu plus bas. Elle refusa de se mettre à genoux pour faire ses excuses. Ses longs cheveux noirs glissèrent alors devant son visage, masquant presque ce dernier. Elle ferma les yeux et lança d'une voix très calme.

Sans vous je pense que je serais déjà en route pour l'hôpital de la Quatrième division.

Elle inspira profondément, comme si la suite lui semblait difficile à dire. Rentrant la tête les épaule, elle agrippa le bas de sa tenue et pinça les lèvres.

Je vous présente mais plus humbles excuses pour mon comportement envers et je tâcherais de ne plus être aussi arrogante à votre égard. Je sais que... que... je sais que parfois, j'exagère toujours. Surtout lorsque je suis en présence de la gente masculine. Veuillez me pardonner.

Elle n'avait pas vraiment envie d'entendre une quelconque réponse. Le sourire satisfait de son Grand-père apparut dans son esprit. Oui, malgré son affront, elle savait aussi être aimable et respectueuse. Mais à présent, elle ne l'était qu'avec son fukutaisho, sans compter son taisho, pour une seule et bonne raison. Elle avait une dette envers lui. Elle se redressa et cette fois ci, inclina la tête sur le côté.

Passez une excellente journée, Yongil Fukutaisho.

Elle tourna les talons aussitôt et récupéra son shamisen sans tomber cette fois ci. Elle commença à s'éloignant en tenant son précieux instrument contre sa poitrine.

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Leto la laissa tranquille sans même se rapprocher, lui laissant simplement un peu d’espace pour ne pas l’indisposer.. Après tout elle ne semblait pas l’apprécie, bien qu’étant son supérieur hiérarchique. Enfin, il n’en prenait pas plus ombrage, une fois de plus. Même ainsi de dos, le noble pouvait parfaitement dénoter le combat qui se jouait en Satine, alors qu’elle lui répondait d’une voix calme, mais bien moins froide et intransigeante que précédemment, qu’elle allait bien et qu’elle l’en remerciait. Un effort que ne pouvait pas ignore Yongil qui secoua lentement du chef alors qu’elle s’inclinait un peu trop à son goût pour lui présenter ses excuses et ses remerciements. Il n’avait jamais aimé cela, bien que ceci soit tout à fait protocolaire et exigé, surtout entre noble. Mais cela ne voulait pas dire que Leto en était un si fervent adepte… Il se rapprocha d’un pas et reposa simplement son coude sur la garde de son zanpakutoh, tandis que d’un ton toujours aussi atone, mais paraissait apaisant, tout comme la douceur de ses traits parfaitement dépourvu de frustration, il proféra enfin :

- tant d’étiquette n’était point nécessaire, mais j’accepte vos remerciements ainsi que vos excuses. Akamatsu san. Cependant je n’en avais pas gardé rancœur. Je ne suis pas sensé plaire à tout le monde après tout.

Allons dire le contraire…Leto était un exemple comme la noblesse voulait qu’il soit, mais il n’était pas dépourvu de bon sens et n’ignorait pas que souvent, sous ces sourires dressés se cachait l’hypocrisie. Mais il n’y avait rien de cela en cet instant, et Leto observa Satine lui tourner enfin le dos, non sans le saluer profondément et s’éloigna progressivement de lui. Etrange rencontre..une fois de plus. Oui; l’une dans le parc avec cette femme parlant la langue du désert, le parler de son propre zanpakutoh qui n’en revenait toujours pas et cette shinigami aux allures nobles et à la langue si franche. Ses yeux se voilèrent sous ses paupières, observant une posture des plus sereines alors que le vent naissant de cette matinée venait soulever un peu sa chevelure, et dégageait un peu son visage emplie de plénitude et d’un calme assez désarmant. Il commençait à ce dire que cette conversation n’avait pas été des plus probante cependant et que cela méritait très certainement un second round. Après tout, il avait encore un peu de temps avant de prendre son courage à deux mains et s’occuper des divers dossiers qui réclamaient son attention, afin de soulager leur Taisho qui était encore alité. Leto fini par se rapprocher de la jeune femme et l’interpela sans même la toucher.

- Akamatsu San, auriez vous encore du temps à m’accorder, j’aimerais voir un peu les capacités de mes subalternes afin de m’y familiariser. Après tout, on ne peut connaître les gens qu’en les combattants, vous ne croyez pas ?

Il entendait par là une tentative d’entrainement, et non rien de plus. Une manière de se confronter à cette division, afin de s’y adapter et d’être accepté. Il savait que les efforts devait venir de sa part, bien plus que quiconque de la Treizième, et il ne s’en offusquait pas. Chaque Hajra avait son lot de difficulté, et cela devait être relevé s’il voulait un jour atteindre ce degré suprême, cette qualité que les anciens du peuple légendaire fremen appelaient le "spannungsbogen" et qui est le délai que l'on s'impose soi-même entre le désir que l'on éprouve pour une chose et le geste que l'on fait pour se l'approprier. Alors oui, il se proposait pour un petit entrainement, afin de s’ouvrir à cette nouvelle division dont il connaissait les valeur mais pas leur sens profond.. étant un ancien membre de la sixième. Pas une seule fois il ne fit un geste pour qu’elle daigne se tourner vers lui, bien que cela serait des plus polies de sa part. Non, Leto lui laissait simplement son libre arbitre, attendant patiemment comme toujours.

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Et le Fukutaisho proposa donc un petit combat amical afin de voir les capacités de sa subordonnée. Satine avait stoppé son avancée et était dos à lui. Elle ferma les paupières. Un homme voulait toujours se battre, c'était dans les gênes. Il lui semblait que ce fut pire encore avec les hommes du Gotei. Un léger soupire, que Leto ne pourrait entendre, s'échappa de ses lèvres. La fatigue commençait à la gagner. Elle tourna simplement la tête par dessus son épaule, rouvrant les yeux qu'à demi. Elle bailla en posant sa main devant sa bouche puis s'étira.

Je suis navrée, malgré que ce soit une proposition intéressante, j'ai une envie de dormir pas possible. Je vais repousser mon jours de repos à demain.

Elle se tourna complètement vers son fukutaisho, ne masquant plus du tout son état de fatigue, à croire que la peur de la chute avait réveillé son envie de dormir. Elle cligna légèrement des yeux puis se les frotta, rendant ses yeux rouge. Le vert émeraude de ses iris ressortaient énormément après ça. Ses épaules s'affaissèrent comme si tout son corps menaçait de s'écrouler. Son shamisen, pourtant léger, pesait lourd dans sa main et elle du le coincer sous son bras, frottant les corde contre le tissus de ses vêtements. Elle plissa le front et posa sa main en visière au dessus de ses yeux. Le soleil frappait fort, se trouvant presque pile au dessus d'eux.

Yongil fukutaisho, j'ai bien mieux à vous proposer. J'ai une patrouille à faire ce soir, normalement je patrouille seule et je vous serais gré de respecter cela et de ne pas en faire scandale auprès d'Ukitake-taisho. En revanche, si vous souhaitez voir mes capacités, vous avez mon autorisation pour me suivre dans ma patrouille ce soir, en espérant que vous savez ce qu'il vous attend, je ne serais point votre guide...

À ces mots, elle tourna les talons, n'attendant aucune réponse de la part de son fukutaisho. Elle ruminait quelque chose dans son esprit mais pour cela, il fallait qu'elle secoue un peu ce nouveau fukutaisho. On n'arrive pas comme cela dans une division sans en subir les conséquences. Satine rentra alors rapidement dans ses quartiers. Elle déposa doucement son shamisen dans un recoin et attrapa la montagne de dossier qui trainaient sur son bureau. Elle prit le soin d'écrire un petit mot à l'intention de son cher et tendre fukutaisho au regard voilé. Elle sortit de sa chambre et se dirigea rapidement vers le bureau de Leto. Elle guetta si le bureau était vide et se plait à n'y trouver qu'un bureau désert. Elle déposa alors la pile de dossiers sur le bureau ainsi que le petit mot sur lequel Leto pourra lire ceci :

Citation :: Cher Fukutaisho.
J'ai le regret de vous annoncer que les dossiers que j'ai déposer sur votre bureau sont des dossiers en retard. Je patrouille beaucoup et longtemps la nuit, la journée je préfère donc me reposer. J'espère que vous ne m'en voudrez pas, cela ne devrait pas vous prendre la journée pour les vérifier.
Cependant, je vous annonce que ce soir, je pars très tôt commencer ma patrouille dans Karakura. Si vous avez l'âme d'un chercheur, je vous invite donc à me retrouver dans Karakura. Je ne vous donne pas d'indications, la ville est certes grande mais je suis certaine que vous êtes bien assez grand pour me retrouver parmi les vivants. N'oubliez pas votre Zanpakuto surtout, il pourra surement vous être utile.
Votre dévouée troisième siège, Akamatsu Satine.

Satine déposa la lettre bien en évidence sur la pile de dossiers puis s'échappa du bureau pour aller se coucher avant sa patrouille.

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Satine eut le temps d'atterrir sur ses jambes alors que le Hollow qui la poursuivait chargeait à nouveau. N'importe qui pourrait penser qu'elle était en difficulté mais c'était bien le contraire qui se produisait. Satine jouait, encouragée par Hotaru, l'esprit de son zanpakuto. Elle usa d'un shunpo pour stationner dans le dos du Hollow. Le gros tas prit un moment avant de comprendre où elle était. Elle dut le siffler trois fois avant qu'il ne se tourne complètement. Un sourire sadique se dessina sur le visage de la jeune femme. Elle empoigna Hotaru à deux mains et sauta comme une furie vers le Hollow. L'action se déroula rapidement. L'épée se planta pile entre les yeux. Satine retomba alors sur le sol, rengainant Hotaru. Elle baissa la tête, un sourire satisfait sur le visage.

Satine se trouvait dans le parc et comme prévu, elle n'avait pas attendu que son fukutaisho lui donne une réponse positive ou négative sur leur petit rendez vous nocturne. D'ailleurs elle ne l'attendait même pas. Voilà bien une bonne heure qu'elle avait commencé la patrouille, toujours pas de traces de son fukutaisho. Elle frotta les genoux de sa tenue pour retirer le sable et passa une main dans ses cheveux, redressant ses petites barrettes qui retenait le long rideau noir au niveau des tempes. Elle se fichait un peu s'il ne venait pas. Ce serait toujours une excuse pour l'enquiquiner.

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Observant le déclin de sa proposition, Leto n’insista point. Après tout c’était loin d’être un ordre. Il allait donc continuer sa route afin de rejoindre les quartiers administrative, quand Satine intervint de vive voix, lui offrant une petite alternative qui fit sourire le jeune homme. Lui qui pensait être tombé sur une personne qui ne comprenait pas son premier pas.. Chose parfaitement habituelle d’ailleurs pour lui, voila qu’elle entrouvrait quand même un peu la porte. Soit, il n’allait certainement pas décevoir, car après tout comment s’adapter à cette situation s’il ne daignait pas y mettre du sien. Il devait se faire accepter par cette division afin de la diriger au mieux en compagnie de son Taisho dont la légende n’était plus à faire malgré sa maladie. Ainsi donc… Satine le conviait à la suivre durant sa ronde dans le monde réel. Encore une chose bien nouvelle pour notre jeune et anciennement Roku ban tai San seki…..en effet se promener dans le monde des hommes n’était guère une chose banale pour lui, car il y était allé rarement. Et en quoi cela serait-il étonnant puisque ce n’était point de son devoir. Enfin cela lui rappela cette fameuse rencontre dans ce parc avec les deux vizards. Un vague sourire survint à ses lèvres avant qu’il ne lui réponde de sa voix atone et tranquille :

- Soit, je ne manquerai donc point à ce devoir. A ce soir donc, Akamatsu San.

Leto avait beaucoup apprécié cette manière de présenter….l’autorisation avait-elle proférée. Elle possédait de l’humour malgré elle, ou bien cela était volontaire.. N’était il point son fukutaisho ? Il n’en fit rien et disparut à l’angle de la passerelle, se faisant parfois arrêter de ci de là par ses hommes, venant s’enquérir de sa connaissance. Yongil n’aimait guère parler plus de cela de lui, mais il fit un peu cet effort, concédant que son devoir de noble, de supérieur et d’homme des sables le lui imposait. Après tout, n’étai-til pas leur Ghanima du moment… « L’étrangeté ». Il devait gagné leur confiance s’il voulait être des plus efficace au sein de cette Division et non plus le petit nouveau qui vient de la sixième. Après deux longues heures, Leto pu enfin regagner son nouveau bureau, pour y constater une belle pile de dossiers. Tient… finalement tout n’était pas si inhabituel…En effet, Yongil Fukutaisho si fraîchement nommé, avait pour habitude de finir tout les dossiers en retard de notre cher Renji, bien que souvent en douce. Mais quelque chose lui disait que Kuchiki Taisho n’en était pas si dupe. Enfin, de toute manière cela ne le dérangeait pas plus que cela.

De ses doigts fins, il agrippa doucement la petite note et la lu tranquillement non sans sourire intérieurement…

Citation :

Cher Fukutaisho.
J'ai le regret de vous annoncer que les dossiers que j'ai déposer sur votre bureau sont des dossiers en retard. Je patrouille beaucoup et longtemps la nuit, la journée je préfère donc me reposer. J'espère que vous ne m'en voudrez pas, cela ne devrait pas vous prendre la journée pour les vérifier.
Cependant, je vous annonce que ce soir, je pars très tôt commencer ma patrouille dans Karakura. Si vous avez l'âme d'un chercheur, je vous invite donc à me retrouver dans Karakura. Je ne vous donne pas d'indications, la ville est certes grande mais je suis certaine que vous êtes bien assez grand pour me retrouver parmi les vivants. N'oubliez pas votre Zanpakuto surtout, il pourra surement vous être utile.
Votre dévouée troisième siège, Akamatsu Satine.

elle le prenait donc pour un si jeune enfant que cela ? Vraiment touchant, mais aussi frustrant en ce qui concernait sa fierté. Cependant c’était mal connaître Leto. Ce dernier observa un visage parfaitement lisse de toute émotion, si ce n’était cette sérénité dérangeante…Puis il se mit à la tâche… Cela dura jusqu’à l’approche du soir, alors qu’enfin le noble s’offrit une pause en se laissant aller un peu en arrière sur sa chaise et déposa son pinceau sur le socle. Ses pupilles sombre se voilèrent un instant sous ses paupières, appréciant se répit. Puis enfin il se redressa de sa chaise pour aller rechercher son zanpakutoh qui attendait sagement sur son support. Il irait faire son rapport demain auprès d’Ukitake Taisho, pour cette histoire de patrouille. Délaissant les documents qu’il venait enfin de clore. Non vraiment..cela n’était pas nouveau, retint-il au fond de lui-même. Puis il disparut en direction du Seikemon, avec son autorisation, et bientôt, l’univers de Karakura lui ouvrit ses portes…..

Le noble se retrouvait à l’angle d’un immeuble.. sur les hauteurs..observant cette ville tout illumine et dont-il savait encore peu de chose. L’heure n’était pas vraiment à l’admiration il faut bien le dire… alors qu’il se concentrait sur un fluide potentiel…Il fit plusieurs démarche en shunpo, avant d’enfin prendre la bonne direction et se retrouva dans un parc….le même que la dernière fois en fait, car il reconnu aisément la fontaine.. mais celle-ci ne s’écoulait plus au grand Dam de Ghanima qui l’avait admiré. Leto s’en rapprocha et effleura avec un respect curieux la surface de l’eau sans jamais la tremper… avant d’apercevoir Satine non loin. Le noble fukutaisho s’écarta de la fontaine et l’interpela avec ce même calme qui se mirait sur ses traits juvénile et doux :

- Je crains être un peu en retard en effet, ne vous en déplaise.

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Satine se retourna lentement en entendant qu'on l'appelait. Elle fut surprise de voir que Leto avait enfin réussi à venir, avec tous les dossiers qu'elle lui avait donné. Au moins, il se révélait être efficace pour ça. Elle le laissa s'approcher, le fixant toujours avec son air neutre, un peu moins froid que leur première rencontre. En effet, il était en retard. Enfin non! En retard de quoi? Elle ne lui avait pas dit quand elle partirait, elle ne lui avait pas indiqué à quelle heure il fallait qu'ils se rejoignent. Elle s'amusa légèrement de la réplique. Si cela avait déplut à Satine, elle lui aurait fait savoir. Pour l'heure, elle voulait simplement passer rapidement ce moment avec lui. Elle n'aimait pas vraiment être accompagnée, encore moins par un étranger. Elle arrangea son zanpakuto qui commençait à se défaire puis rejeta ses cheveux en arrière, posant alors son regard ailleurs.

Bien... Maintenant que vous êtes là, on va peut être pouvoir commencer....

Pour la première fois de sa vie de shinigami, Satine espérait ne pas croiser de hollow. Mais il ne fallait pas compter sur eux pour se cacher ce soir. Et bien évidement, il ne fallait pas compter sur le beau temps cette nuit. Ou bien Leto venait d'amener la pluie. En somme, les shinigami seraient contraint de patrouiller sous la pluie. Les gouttes commençaient juste à tomber. Satine tourna alors les talons et se dirigea vers la sortie du parc. Elle fut à peine sortit du parc qu'elle était déjà trempée jusqu'au os. Un soupire s'échappa de ses lèvres. Une de ses mains vint dégager les mèches collées contre son visage.

Je crois que le temps n'est pas avec nous pour cette nuit. J'ai horreur de patrouiller sous la pluie.

Elle frissonna doucement en sentant une goutte de pluie froide glisser dans son dos. Elle passa machinalement sa main à l'endroit où le chatouillis de la goutte se faisait encore ressentir. Soudain, un cri strident déchira la nuit, faisant sursauter Satine. Sa tête pivoté rapidement sur sa gauche, les sourcils froncés. Elle pouvait le sentir. Il y en avait un pas loin. Elle se mit à courir en direction du hurlement. Elle sentait « l'odeur » du hollow qui chassait sa proie. S'il y a une chose que Satine savait réellement bien faire, c'était courir. Elle courrait relativement très vite. Elle n'utilisait que très rarement son shunpo pour se rendre quelque part, sauf si elle était réellement pressée. Voici donc la Yon Seki qui courait dans les rues de la ville, oubliant totalement la présence de son fukutaisho. Elle arriva à une intersection, croisant au passage une petite fille en larmes qui courrait, fuyant surement un hollow. À la vue de la chaine qui sortait de sa poitrine, Satine eut un pincement au coeur en voyant une enfant si jeune, déjà dans les bras de la mort. La jeune shinigami du faire un pas sur le côté pour esquiver l'enfant qui ne l'avait pas remarquer. Malgré ses compétences, Satine restait de marbre face à cette scène affreuse, les yeux écarquillés d'horreur. L'enfant percuta de plein fouet Leto, tombant au sol, continuant de pleurer.
Son point faible venait de passer juste sous son nez. Légèrement perdue dans ses pensées, elle ne réalisa que trop tard que le hollow se tenait presque sur elle. Elle tenta malgré tout de dégainer Hotaru, mais la pluie rendait la garde glissante. Elle dut s'y reprendre par trois fois avant de réussir à sortir la lame de son fourreau. Elle esquiva tant bien que mal l'énorme pied du hollow qui cherchait à l'écraser, trébuchant stupidement, son zanpakuto glissant loin d'elle. Satine se retrouva en position de difficulté, ce n'était pas la première fois d'ailleurs. Son grand-père lui disait souvent qu'elle se laissait un peu trop facilement emporter par ses sentiments. Lorsque quelque chose la touchait profondément, elle perdait tout ses moyens. Voilà pourquoi elle patrouillait seule, voilà pourquoi elle ne souhaitait pas s'encombrer d'une amitié ou d'un amour. Elle se redressa rapidement et fonça vers son zanpakuto. Peut être avait elle perdu ses moyens ce soir. Elle aurait du user d'un shunpo pour récupérer Hotaru mais son entêtement était bien trop fort pour qu'elle réfléchisse quelques secondes à sa situation. Elle fut plaquer avec violence contre un mur, à seulement un mètre de son zanpakuto.

Le hollow n'avait rien d'un être puissant. Il n'était pas faible non plus. Simplement, la jeune femme n'en faisait toujours qu'à sa tête. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait faillit mourir, prenant son travail comme un jeu. Le sérieux, elle l'avait, elle ne s'en servait pas, tout simplement. Elle ne s'en était jamais servit. Peut être que si elle avait été plus vigilante, son grand-père serait toujours parmi eux. Peut être que si Satine prenait son rôle un peu plus au sérieux, certaines choses de sa vie ne seraient jamais arrivées. Le Hollow resserra la pression sur la jeune femme, l'encastrant un peu plus contre le mur. Satine laissa échapper un gémissement et tenta de dégager une de ses mains. Si au moins elle pouvait libérer une main afin d'utiliser l'un de ses sorts pour que le hollow la relâche. C'était si pathétique, Satine pleurait de rage mais grâce à la pluie, rien ne se voyait. Elle était tombée bien bas. Tout ça parce qu'il s'agissait d'une petite fille, tout ça parce qu'elle ne comprenait pas. La vie ne donnait pas d'explications... La mort non plus...

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Leto ne s’attendait point à ce qu’il pleuve mais n’en fut point contrarié, contrairement à Ghanima qui rumina au fond de son sietch devant tel spectacle. Voir son manieur se trempé était une injure pour le fremen qu’il était. Bien sur le noble Yongil ne l’ignorait pas mais qui pouvait-il ? Puisqu’ici nul désert ne se présentait. C’était donc pleinement absurde et non avenue, mais Leto en avait l’habitude pour finir…La pluie ne sera jamais l’alliée du sable…et le sort allait fortement le démontrer. Pas un seul mot ne franchit ses lèvres résolument closent tandis que Satine se targuait de lui faire remarquer qu’elle n’aimait guère ce genre de temps. Les gouttes d’eau étaient si dense et implacable qu’ils se retrouvèrent trempé jusqu’aux os, à peine arriver à la sortie du parc. Un facteur des plus alourdissant, alors que leurs pas aussi peu visible pour les vivants soient-ils s’enfonçaient un peu plus dans la boue et les flaques. Le noble fukutaisho pouvait ressentir dans les airs un trouble..quelque chose de menaçant. Par prudence il porta sa main sur son zanpakutoh tout en avançant sagement, sachant pertinemment que courir ne servirait à rien pour éviter la pluie.

C’est alors qu’un cri strident et emplit d’une peur viscérale se fit entendre, confirmant la présence d’un hollow. Rapidement Leto suivit Satine qui sembla tout à coup se statufié devant le spectacle d’une enfant…Oui la mort ne faisait pas de préférence ni de jugement…enfant, femme, vieillard …. Nul ne lui échappait, pas même lui ou sa subordonné qui avaient vu le jour à la Soul Society. L’enfant, tout à sa peur le percuta de plein fouet et le fit basculer un peu en arrière. D’une main il se retint contre le mur et de sa compagne, le noble tenta de rassurer l’âme en se serrant un peu sur son épaule. La peur n’était pas une alliée, mais une petite mort qu’il fallait accepter et laisser passer au travers de soit pour n’être plus que nous même.

Aussi, le Ju san ban tai Fukutaisho usa d’un shunpo pour la mettre à l’abri de la pluie et de toute attaque dans une cabine téléphonique juste à l’angle de la rue et lui glissa son haut, certes mouillé, mais destiné à ce qu’elle puisse si cacher à son plaisir…Pendant un instant il pu se voir en cette enfant.. lui il y avait de cela cinquante ans, avec ses ravisseurs. Il lui fit un faible sourire avant de relever son visage vers Satine qui ne semblait pas réagir. Du moins n’arrivait-elle pas à sortir son zanpakutoh… et encore moins à le récupérer.

A cela Leto voulut réagir avec son zanpakutoh, mais la pluie était bien de trop et son sable risquait d’être bien trop alourdit pour être des plus efficace. Se décalant prestement de la cabine téléphonique Le noble visa d’une phalange la patte implacable du Hollow qui paralysait le corps de Satine et d’une voix douce et parfaitement maîtrisé, il formula :

- Hado no Yon Byakurai

Cette créature n’était pas des plus puissantes, mais il se devait de dégager sa subordonnée ne premier lieu.. Puis faisant fit de la pluie qui lui masquait la vue et trempait son corps à demi mise à nu et qui démontrait sa cicatrice au bas de son dos aux yeux du monde nocturne…le Ju san ban tai fukutaisho dégaina en un son funeste Ghanima qui vibra sous les gouttes d’eau. Sa chevelure lui collait déformait à la peau et au visage, accentuant un air prédateur sous ses traits pourtant calme et doux…un paradoxe attrayant sans doute et que le noble ne soupçonnait pas, alors qu’il disparut à nouveau d’un shunpo, parfaitement conscient que le Hollow n’avait d’yeux que pour lui dorénavant. Mais avant même qu’il ne comprenne réellement ou était Leto, un son clair et frissonnant rompit l’instant..et bientôt le masque se fendit pour faire disparaitre en un râle suppliant la créature néfaste….ne délaissant plus que ces petites particules purifier rejoindre les hauteurs. La peur…et l’excitation n’était plus en cet endroit..seul la pluie pour compagne, sa subordonnée à qui il se présentait de dos..et cette âme réfugié en son haut d’uniforme dans la cabine. Leto se tourna enfin vers elle et s’agenouilla pour s’enquérir d’elle sans le moindre jugement en sa voix :

- Vous n’avez pas de mal ? Il y a une âme à purifier ici…

La gamine était cacher sous le vêtement et les observait avec curiosité sans oser bouger de là..

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Son corps se tendit au maximum lorsqu'elle fut libérer de l'étreinte violente et douloureuse. Puis elle se sentit tombe sur le sol, glissant contre le mur avec lenteur. Une vague de froid traversa le tissus de sa tenue de shinigami. Ses yeux se remplirent lentement de larmes. Elle venait tout juste de sentir la froideur des paroles que son grand-père lui répétait sans cesse. Satine se laissait trop facilement submerger par ses sentiments envers les enfants. Ils étaient trop fragiles et vulnérables, tant dans le monde des vivants que dans la Soul Society. Surtout dans la Soul Society.

Peu de gens le savaient mais Satine raffolait des promenades dans le Rukongai. Rien n'était plus reposant que de flâner dans ces rues bien que dangereuses. Mais le secret n'était pas là. Son secret c'était qu'elle rejoignait souvent un groupe d'enfants, toujours les mêmes, afin de jouer avec eux. Jouer aux cartes, aux osselets, à la toupie et divers autres jeux où elle faisait toujours semblant de perdre. Toujours le même petit jeu pour elle. Elle gagnait une ou deux fois et puis se lançait dans une période d'échecs. Et à chaque fois, ils adoraient la dévaliser de bonbons ou encore de gâteaux qu'elle préparait elle même pour eux. Le sentiment qu'elle éprouvait en s'occupant d'eux, c'était de leur donner un peu d'attention et de chaleur qu'ils n'avaient pas dans ce monde qui n'était composé que de violences. La voix de son fukutaisho la ramena bien rapidement à la réalité.

Satine regarda autour d'elle, sentant simplement la pluie qui tombait sur son visage. Ses vêtements étaient totalement trempés. Elle posa se regard brillant de larmes sur son fukutaisho puis le détourna aussitôt vers l'enfant qui tremblait dans la cabine téléphonique. Le hollow avait disparut, le calme était enfin revenu. Pour une patrouille c'était une sacré patrouille. Satine baissa alors les yeux, sentant bien qu'elle avait tout foiré. Elle avait totalement perdu ses moyens simplement parce que l'âme qui souhaitait échapper au hollow était une petite fille. Encore une à envoyer dans la Soul Society. Satine se demandait parfois si ces enfants n'auraient pas une vie meilleure en devant des hollow. Non c'était bien cruel comme pensée. Elle ferma les yeux un instant et chassa toutes mauvaises pensées comme son grand-père le lui avait apprit. Elle rouvrit les yeux rapidement et se redressa. Elle s'approcha lentement de Leto puis le contourna, se dirigeant vers l'enfant.

Je suis désolée...

Rapidement, elle la purifia et rapporta le haut qui la couvrait à son propriétaire. Elle se devait aussi de le remercier. Elle savait bien que Leto avait du se débarrasser du hollow à sa place. Elle passa une main sur son propre visage puis s'inclina doucement, face à son fukutaisho. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle devait dire. Elle venait tout simplement de ruiner ses chances de montrer qu'elle n'avait pas du tout besoin d'un fukutaisho qui risquait de toujours être sur son dos. Mais en même temps, elle ressentait un léger brin de gratitude envers lui. Peut être que s'il n'avait pas été là, elle serait gravement blessée ou tout simplement morte. Et l'enfant serait surement devenue une de ses horribles choses. Elle serra doucement les poings et se redressa, gardant les yeux baissées.

Je... Je suis désolée pour mon incompétence...

Il était rare que Satine s'excuse. Elle se détourna totalement de son fukutaisho en replaçant Hotaru à sa place, dans son fourreau. Elle ouvrit un senkaimon afin de retourner à la Soul Society. Pour la première fois, elle devrait bien décrire la vérité dans son rapport. Elle ne pouvait pas le cacher étant donné qu'elle n'était pas seule. Elle soupira doucement. Sa plus grande erreur venait de lui sauter aux yeux, elle était bien trop prétentieuse...

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La pluie battait son plein alors qu’il ne restait plus que Satine, l’âme de cette petite fille et notre yongil. Ce dernier ne semblait point juger sa subordonnée, mais cependant, il était intrigué par ce manque de maîtrise qui trahissait une certaine sensibilité. Ils étaient tout deux des shinigamis et leurs devoir était de purifier les âmes, non de servir d’amuse bouche à un Hollow. Ses iris sombre vaquèrent rapidement sur Satine afin de dénoter la moindre blessure, mais apparemment elle n’avait rien. Sans un mot elle se redressa et s’approcha de l’âme afin de la purifier, et lui rapporta son habit. D’un geste précis et sans brusquerie, Leto le reprit donc, observant un certain silence devant les faits. De longs frissons de froid lui parcourait les muscles alors que ses dents se mirent à claquer. Rapidement il s’imposa une respiration profonde et contrôler afin de rompre cette réaction si naturelle et il voila un instant son regard. Peut être aurait-il mieux fait de ne point venir, ainsi elle aurait surement évité de faire une telle….bourde de débutant ? ou bien avait elle ressenti quelque chose vis-à-vis de cet enfant esseulée ? A dire vrai , lui aussi avait éprouver un sentiment oppressant, cette sensation de vécu…il y avait de cela longtemps… oui.. Longtemps, et son dos désormais dénudé en portait la marque. Une marque donc jamais Leto ne pourra se soustraire, une cicatrice que maudissait son clan, car elle était une injure à sa noblesse.

Désolée…ce fut le seul mot qui heurta ses oreilles, alors que la pluie continuait à exercer des sillons sur sa peau humide, collant de manière désagréable sa longue chevelure à son dos, calfeutrant à peine cette cicatrice. Oui elle pouvait l’être alors qu’il enfila son haut lourd de ce liquide déversé par le ciel. Ses yeux étaient abaissés sous la honte qu’elle éprouvait…alors que curieusement le jeune homme cru contempler une beauté qu’il n’avait encore jamais perçut chez elle. Etait ce à cause de cette fougue mise de côté, sa manière de se rendre compte de son erreur… ou bien cette atmosphère pluvieuse qui la rendait si magnifique ? Il ne pouvait le dire, et garda cette vision au fond de son esprit en taisant le moindre compliment. Il se rapprocha de Satine tout en rengainant Ghanima et fini par lui emboîter le pas dans le Seikemon qu’elle ouvrit afin de rejoindre la Soul Society. Certes cette victoire avait un goût de défaite, mais le devoir avait été accomplit n’est ce pas ? N’était point là l’essentiel ? Certes, mais Leto venait de la sixième division et le travail sans tâche était une chose des plus appuyé au sein de cette dernière, et alors qu’ils avançaient en ce passage lumineux, le fukutaisho parla pour la première fois depuis ces excuses :

- Ce n’était point de l’incompétence, mais un manque de contrôle de vos agissements. Ne laissez jamais vos ressentit prendre le pas sur la rationalité en ces instants d’urgence.

Il passa au devant d’elle pour finir et ouvrit la route sans pour autant redoubler de vitesse de progression. Simplement il tourna à demi son visage envers Satine et poursuivit encore d’une voix si calme et presque douce, qu’il était bien difficile de percevoir de la moquerie de sa part.. mais bien un sérieux des plus implacable, sans une once de froideur. Cette dernière il ne la réservait que pour ses adversaires, non à ceux avec qui il devait faire équipe. Ses lèvres s’animèrent encore une fois afin de lui concéder… sans doute comme pour la rassurer et lui faire redresser la tête.

- Je vous aurais jugé comme une Wali si vous ne vous étiez pas rendu compte de votre manque de discernement. Si vous avez vu vos erreurs cela signifie qu’elles seront inexistantes la prochaine fois n’est ce pas ?

Il insista en l’observant plus intensément, avant de reporter son attention au devant d’eux et continua ce cheminement de lumière jusqu'à ce que le portail de sortie soit visible. Une fois au dehors, Leto constata un temps bien plus appréciable que sur terre. En effet, il ne pleuvait pas et seul le zéphyr encore bien nocturne n’apportait qu’un simple tressaillement à la base de son cou encore bien humide. Il retint un éternuement et reporta son attention sur Satine. Elle était tout aussi en piteuse état qu’il ne l’était.

- Je vous conseille de prendre une bonne douche chaude avant de vous changer et boire une boisson chaude. Je ne voudrais pas que l’une de mes compagnons d’arme prenne froid en cet état. Pour le rapport, ne vous souciez pas tellement des détails.

Il avait dit, Compagnons d’armes et non, subordonné, une chose bien étrange provenant d’un noble, surtout provenant de la sixième Division. Mais quoi de plus étonnant quand on sait qu’il avait pour amie, une officier de la Onzième. Une personne qu’il ne pouvait plus voir depuis son ascension, mais il ne s’en plaignait pas, c’était ainsi. Quand aux détails, il voulait simplement lui dire de ne point se mettre en mauvaise posture concernant sa maladresse. Leto tourna définitivement le dos à la jeune femme et disparut d’un shunpo en direction des douches. Là il retira ses affaires qui firent un bon tas bien compacte au possible.. et entra dans la douche. Il y passa une bonne demi heure avant d'en sortir et de se revêtir d'un habit de rechange, avant de concéder à aller dans la pièce commune qui semblait désert, afin de faire un thé des plus bienfaiteurs , alors qu'un mal de crâne digne d'un hydrocéphale se fit reconnaître.

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Satine ne disait plus un mot. Elle écoutait son fukutaisho, les yeux rivés sur le sol, fautive. Elle se sentait comme cette enfant qu'elle avait été qui se faisait disputer par son Grand-père. Pourtant, elle savait que Leto n'était pas en train de le rabrouer. Ses mains étaient croisées devant elle, et elle marchait toujours la tête baissée. Elle le laissa passer devant. Mais elle ne fit aucun geste à son égard pour le remercier d'être si clément alors qu'elle venait de commettre une faute qui aurait pu bêtement lui couter la vie. Leto lança un sujet sur lequel Satine connaissait la réponse. La prochaine fois? Ce sera pareil. Ce sera la même scénario. Tout ce qui touche les enfants, touche Satine. Elle détourna son regard encore plus du jeune homme, n'osant pas répondre à la question. De toute manière, que pouvait elle bien répondre? Elle s'arrêta brusquement dans le dos de Leto lorsqu'elle se rendit compte qu'ils étaient enfin revenus dans la Soul Society. Satine fit un pas sur le côté pour se retrouver aux côtés de son fukutaisho et frissonna légèrement lorsque le vent agita ses vêtements humides. Humide? Le mot est faible. Satine dégoulinait d'eau. Ses cheveux étaient plaqués contre son visage. Lorsque Leto fut partit après lui avoir donné des conseils pour ne pas tomber malade, Saine se laissa aller à une grosse crise d'éternuement.

La jeune femme se laissa tomber sur le sol en grelottant, maudissant ce monde des humains où les pluies étaient glaciales. Après un long moment à râler après elle même, elle se releva et usa d'un shunpo pour se rendre dans sa chambre. Elle attrapa une tenue propre et se rendit aux douches, claquant des dents et tremblant comme une feuille. Elle se jeta pratiquement dans un bain bouillant et tenta de calmer ses tremblements. Satine remarqua que même l'eau chaud n'avait pas calmer ses frissons et les tremblements des ses mains. Elle les passa sur son visage en soupirant doucement, cherchant à calmer l'angoisse qui avait prit une place importante en elle. Laissant retomber ses mains dans l'eau chaudes, elle posa sa tête sur le rebord de la baignoire. Elle inspira doucement et les battements de son coeur se firent plus lent. Elle termina son bain dans le plus grand calme et sorti des douches, les cheveux toujours mouillés mais propre, vêtue d'un kimono de soie vert foncé, une grosse carpe blanche s'enroulant sur le bas de l'habit. Elle retourna dans sa chambre pour y déposer ses affaires sales. Elle hésita un instant puis décida de faire son rapport tout de suite, tant que les erreurs étaient encore fraiches dans son esprit. Leto lui avait dit de ne pas détailler son rapport, mais la franchise de Satine la poussait à l'enfoncer un peu plus en n'omettant aucun détails. Satine se lança donc dans son rapport, mettant bien en avant la précieuse aide de son fukutaisho.

Elle le relu plusieurs fois, contente de ne pas avoir écrit des méchancetés cette fois là. La jeune femme fit tout de même un temps d'arrêt, songeant à Leto. Elle l'avait bien mal accueilli. Peut êtrze que finalement, une autorité présente lui permettrait de ne plus jouer les solitaires et surtout de grandir et de cesser ses caprices. Elle songea un instant à prendre un coéquipier, ou une coéquipière pour ses patrouilles. Peut être que la vie en communauté était plus passionnante que la vie d'une solitaire... Satine haussa les épaules. Qui voudrait la supporter avec son caractère? Elle soupira doucement, si elle voulait que les choses s'améliorent, il fallait en plus qu'elle change de caractère. Et ça, ce n'était pas une question qui se posait. Satine aimait son caractère, reconnaissait ses fautes mais refusait de changer. Elle se leva et s'étira en gémissant doucement. Elle attrapa son rapport et sorti de sa chambre, délaissant Hotaru sur son socle. La jeune femme ne se promenait pas toujours avec son zanpakuto, surtout si elle était dans la division et qu'elle y flânait.

La jeune shinigami se dirigea vers la salle commune, souhaitant y prendre un thé, au citron, bien chaud comme elle l'aime. Elle pénétra dans la pièce, ignorant toute personne s'y trouvant. Elle ne lança pas un regard autour d'elle et alla s'installer, comme à sn habitude, près de la fenêtre. Ce n'est que lorsqu'elle fut assise qu'elle remarqua la présence de Leto. Elle fronça légèrement les sourcils. Leto était installé non loin d'elle. Elle ne dit rien, de toute façon, qu'aurait elle pu dire? Il ne savait pas qu'elle aimait le calme de ce coin et que personne ne s'installait à ses côtés. Elle tapota la table du bout des doigts, les lèvres pincées. Peut être que cette fois ci, c'était à elle de se diriger vers lui. Peut être qu'il fallait qu'elle s'excuse pour l'accueil pitoyable qu'elle lui avait donné. Elle soupira doucement et se leva pour aller s'installer en face de son fukutaisho, sans lui demander son consentement. Elle glissa vers lui son rapport fraichement rédigé et le fixa.

Je tenais à m'excuser pour l'accueil que je vous ai donné. J'agis assez bêtement, emportée par mon impulsivité. Finalement, je suis contente que la division ai un fukutaisho. Vous remplissez très bien votre rôle et...

Elle ne pu termine la phrase. Elle plaqua ses mains rapidement sur son visage et essuya une série d'éternuement. Elle renifla doucement et s'essuya le nez avec un mouchoir qu'elle sortit de sa manche. Satine n'avait pas une petite santé mais là... elle était en train de tomber malade.

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Le noble s’était sagement poster à une table non loin de la fenêtre qui donnait sur le reste de la division. L’endroit était désert, mise à part une ou deux personnes qui chuchotaient en leur coin, sans doute pour ne pas le déranger. A dire vrai, il était à cent lieux de s’intéresser à eux. Les yeux sombre plongé sur la surface son de thé qui reposait en sa tasse, Leto visionnait en son esprit cette patrouille qui aurait pu mal tourner. Cette pluie qui ne cessait de les harceler, collant leurs habits sur leurs chaires… un long frisson remonta le long de son dos, alors que son mal de crâne lui paraissait constant maintenant. Ses paupières s’abaissaient afin de mieux se concentrer sur la chaleur de cet arôme qui se propageait en ses mains, entre ses doigts légèrement écartés sur la surface du contenant. Cette peur ressenti par sa coéquipière ne l’avait pas laissé indifférent. Elle avait alors changer de visage pour lui.. Une sensation de familiarité, et par Syanocq c’était bien la première fois qu’il pouvait percevoir cette connexion, même si elle était un écho de douleur passé. Le noble fukutaisho fronça alors malgré lui des sourcils en se revoyant lui-même enfant.. dans cette pièce humide dont il ne percevait que peu de chose à cause de la luminosité faible.

Ses songes se firent si précis que le regard de l’âme purifié il y avait de cela quelques heures… et celui de Satine se mélangèrent à celui qu’il arborait enfant. De la peur instinctive, et dévorante. Celle qui vous paralysait de tout votre être et qui vous faisait même oublier ce que vous étiez. Cela avait duré une bonne semaine avant qu’il n’arrive à en réchapper…cette fameuse nuit… à courir du mieux qu’il le pouvait de ses petites jambes.. Courir…ne pas s’arrêter.. ne pas se retourner.. ressentant cette présence hostile à ses trousses. Les yeux rives vers l’avant recherchant à se repérer, se focalisant sur cela pour ne pas laisser son esprit être envahit par cette peur viscérale… puis vint ce coup. Cette lame d’acier qui se planta au bas de son dos….le froid l’engourdissant par vagues, alors qu’une sueur froide venait à glisser le long de sa tempe gauche… le tremblement qui s’emparait alors de ses jambes, puis son souffle qui se coupa sous la stupeur…cette ombre se miré sur le mur…avant que tout ne sombre enfin….

C’est à ce moment précis que Leto eut un sursaut en observant Satine pile en face de lui. Apportant avec une certaine douceur, la réalité du moment.. il n’était plus ce petit garçon, mais l’adulte gardant cette histoire pour lui comme cette cicatrice en son dos. Proie en quête de ce sauveur qui ne voulait pas se montrer. Etrangement, depuis que Yongil avait quitté la sixième Division, il ressentait comme un certain vide. Comme si ne plus remplir ses devoirs auprès de Kuchiki Byakuya était une chose presque inacceptable. Pourtant on ne l’avait nullement incité à quitter son service. Non il en avait fait le choix, parce qu’on lui proposait d’après ses mérites de prendre ce poste. Parce qu’il savait qu’il était promit à être une personne plus importante, et que d’une manière ou d’une autre, il ne se privera jamais de guetter d’un œil cet homme qu’il respectait beaucoup. Peut être qu’un jour deviendrait-il taisho à son tour et alors siègera à ses côtés. Cela serait le plus grand honneur que l’on pourrait lui offrir. Mais pour cela il lui fallait accomplir son Spannunsbogen, et non se complaire ainsi. L’Hajra était encore bien long… mais il devait reconnaître que ses cauchemars semblaient un peu plus doux depuis cet promotion…alors que le mystère restait entier… Leto en aurait bien parlé à Tsukane, mais depuis cette montée en grade il ne pouvait guère lui parler. C’était là, le revers de la médaille.

Lentement, les yeux du Fukutaisho se posèrent sur Satine qui semblait vêtu d’un vêtement plus civile attestant parfaitement son appartenance noble…tout comme Leto portait un uniforme de rechange sous un petit manteau d’une couleur beige avec pour symbole un magnifique dragon brodé de blanc en son dos, un peu cacher par sa longue chevelure brune et encore mouillée, parfaitement maintenu par son peigne. Il porta à ses lèvres sèches sa tasse et apprécia enfin le thé.. Chassant un peu ce mal de crâne, alors que de ses oreilles attentive il écouta la jeune femme qui venait encore de s’excuser mais cette fois ci pour sa conduite envers lui. Son visage était presque neutre sous cette douceur..et ses iris sombre ne semblaient pourtant pas la juger. Il allait rétorquer quand Satine fut interrompu par une série d’éternuements plutôt inquiétant. Le noble Yongil l’observa un peu plus longuement et fini par dire :

- L’on m’a apprit que chaque début était d’une délicatesse extrême. Je savais pertinemment qu’en entrant en cette division qui ne me connait pas encore, je devrais faire preuve de patience et apprendre de vous afin d’être accepté. En vous accompagnant ainsi en votre patrouille, j’ai mit pour ainsi dire, le pied à l’étrier.

Il se redressa légèrement, et se pencha en avant, glissant ainsi son manteau sur les épaules de sa subordonné, afin de lui conférer plus de chaleur. Pas une seule fois il ne fit référence à ce rapport, parfaitement conscient en son devoir de prendre soin de ses hommes avant toute chose.

- Vous devriez boire votre thé plus promptement et vous reposez, sinon vous allez prendre mal pour de bon.

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Si les éternuements n'étaient pas un soucis, la toux en revanche n'était pas la bienvenue chez Satine. Elle se racla la gorge, grimaçant en sentant le léger picotement qui s'emparait de sa gorge. Non, d'habitude la pluie ne la rendait pas malade. Satine posa les mains sur sa tasse de thé, se disant que son état mental actuel devait avoir une influence sur sa santé. Elle ne tombait pas malade aussi facilement. Elle poussa un léger soupir et sentit une sorte de ronflement à l'intérieur de ses poumons. Satine savait bien que si elle ne se soignait pas rapidement, elle tomberait dans le cauchemar d'une bronchite aigüe. Elle porta sa tasse à ses lèvres et en bu une gorgée de son contenu encore chaud. La demoiselle reposa doucement la tasse et leva les yeux vers son fukutaisho.

Je crois que le mal est déjà installé...

Elle toussa de nouveau, plaçant sa main devant sa bouche, par respect. Ses yeux fixaient toujours son fukutaisho. Elle avait bien vu cet air sombre qui avait envahit son supérieur au moment où elle s'était installé en face de lui. Elle savait que ce n'était pas sa présence qui le rendait ainsi. Il avait sursauté en l'entendant lui adresser la parole. Il était comme un homme dont l'esprit venait de s'égarer loin de son corps. Un sentiment de compréhension et de compassion serra le coeur de la jeune shinigami. Elle ne comptait plus le nombre de fois où des pensées sombres avaient prit possession de son esprit, et ce n'importe quand. Satine savait qu'il était souvent difficile de chasser une pensée douloureuse. La jeune femme pinça les lèvres doucement et baissa les yeux. Elle chercha un moyen de lancer une conversation, mais ce n'était pas du tout son fort. Bon... il fallait tout reprendre depuis le début. Leurs rapports avaient assez mal commencé. Satine devait absolument mettre son caractère de cochon de côté.

Hésitante, elle glissa une main vers celle de son fukutaisho et la prit. Elle la pressa doucement et la retira ensuite rapidement. Son geste était amical, emplit de compassion. Finalement, elle ne savait pas pourquoi elle venait de faire ça. Ce n'était pas dans ses habitudes de toucher d'autres personnes aussi facilement, surtout lorsqu'il s'agissait d'un homme. Après tout... cet homme lui avait tout de même sauvé la vie. Satine lui adressa un léger sourire avant de terminer son thé et de s'écarter légèrement de la table. Elle s'inclina poliment devant lui.

Finalement... Je pense que je suis contente que ce soit vous le nouveau fukutaisho de la division. Je m'excuse à nouveau pour l'horrible accueil que je vous ai donné. Je m'excuse aussi de ne pas être venu à la cérémonie de présentation.

Elle se redressa et le fixa avec attention. Une lueur de sincérité brillait dans les yeux émeraude de la jeune femme. Satine commençait à avoir la tête qui tournait. Elle passa une main sur son visage et se releva doucement. Elle sentait qu'une fièvre l'envahissait. La jeune demoiselle tangua légèrement, cherchant à stabiliser son corps sous l'étourdissement. Elle s'excusa dans un murmure auprès de son supérieur et tourna les talons. Satine connaissait cette sensation. Elle savait que si elle n'allait pas se coucher rapidement au chaud, elle ne ferait qu'aggraver son état. Satine rechigna à se trainer jusqu'à la quatrième division. Elle savait qu'elle y finirait de toute manière. Un violent frisson parcourut son corps lorsqu'elle sentit le vent frais de ce début de matinée. Elle se traina alors rapidement jusqu'à sa chambre. Elle se jeta totalement dans son lit et se roula dans la couverture en tremblant légèrement. Elle rouspéta contre elle même. Elle aurait du aller directement à la quatrième pour se faire soigner. Satine grogna puis finit par s'endormir. Ce qui est sur, c'est que sa journée n'avait jamais été aussi pleine d'émotions.

Son esprit se dirigea vers Leto. Après tout, ce fukutaisho n'était pas si inutile. Et puis... Satine pouvait enfin se reposer en paix, oubliant ses rapports non faits. Leto avait du boulot, elle se déchargerait surement sur lui. Pauvre nouveau fukutaisho....

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Le noble porta sa tasse une fois de plus à ses lèvres et savoura sa chaleur, repoussant ainsi ce mal de crâne passager, qui s’en irait d’ici une nuit. Il n’était absolument pas inquiet pour cela. Cependant le noble ne pensait pas là même chose concernant sa collègue et subordonnée… Elle toussait d’une manière bien trop prononcé pour que cela ne soit rien. Satine le reconnaissait par ailleurs et verbalement avant de tousser à nouveau à qui mieux mieux. Mais la chose la plus étrange fut à venir… En effet, alors qu’il abaissait d’un mouvement noble son contenant, la jeune femme vint glisser furtivement une main dans la sienne, comme une douce étreinte réconfortante. Rien que cela fit tressaillir faiblement Leto qui ne s’était absolument pas attendu à cette approche qui semblait bien… innocente. En effet, Satine ne semblait pas vouloir dire autre chose qu’un simple soutient moral, comme si…. Elle avait perçut en lui ce même trouble qui l’avait étreint quelques minutes auparavant. Oui pour sûr cette mutation au sein de cette division en tant que Fukutaisho n’était pas une mauvaise idée, et chassait du même coup tout ses doutes passés. L’étreinte ne fut qu’éphémère.. et pourtant Leto pouvait encore ressentir cette chaleur tout à fait féminine, alors que sa subordonné s’était déjà relevé. Leurs yeux se rencontrèrent un moment, sans que la gêne ne survienne, non ce n’était qu’une simple entente désormais instauré.

Bientôt, Satine quitta sa compagnie afin d’aller prendre du repos. Du moins le noble Yongil l’espérait en la voyant ainsi tangué de lassitude. Cette pluie avait eut un peu raison d’elle…Aussi il se promit de lui alléger sa journée de demain, sans qu’elle ne s’en rende réellement compte afin qu’elle n’ai point la sensation d’avoir été soumise à une petite faveur. Après tout, il lui devait bien cela quelque part. Lentement il se redressa de sa table et voila son regard…désormais.. seul dans la pièce il délaissait cet aspect si solennel de lui-même et soupira même ouvertement en se massant le front. D’une respiration profonde et calculée, le noble vida doucement son esprit de toute pensée avant de s’avancer vers la fenêtre et contempla la nuit extérieur…Oui cette Division était bien différente de la Sixième, et pourtant, il ne se sentait pas mal à l’aise. Elle n’était pas l’image même de cette logique qui guidait souvent et ouvertement ses pas.. celle qui était parfaitement déposer par un astro physicien des plus reconnu en ses œuvres… Isaac Asimov, sous la forme de trois lois :
1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger.
2. Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi.
3. Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.

Oui.. enfin même en cela il trouvait que c’était surement un peu trop simpliste pour être appliqué par un être doué de réflexion et capable d’enfreindre des règles. Après tout la logique pouvait mener à de bien mauvaise chose. Il n’avait point d’exemple sur la question, mais c’était là son ressentit. Peut être qu’un jour la vie lui imposera ce choix et cette leçon. Mais quoi qu’il en soit, Leto était un homme extrêmement respectueux des règles et n’avait aucune raison de changer de conduite. Le noble soupira en lui-même cette fois si et délaissa enfin cette pièce commune pour rejoindre lui aussi ses locaux personnels. Il ne lui fallut point longtemps pour s’assoir en son lit et sortir de sa boîte une longue pipe qu’il bourra avec soin avant de l’allumer et en savourer un peu quelques volutes…Le calme était désormais appréciable en son être et son mal de crâne un peu moins mordant, sa peau s’étant remit de la morsure du froid, causé par cette pluie battante. Cela n’avait absolument pas plut d’ailleurs à Ghanima, qui s’était réfugier en son sietch, ne voulant pas en sortir, comme boudant un peu tout tentative de discussion avec son manieur….comme si Leto était juge du temps..

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