Bonjour c'est le facteur [Chéwie]

Souviens-toi de mon nom: · ♦ Jû Ichi Bantai Yon Seki ♦ *Dirty Nasty Claws*

Rien n’est immuable, rien ne peut demeurer comme on le souhaiterait, et pourtant elle se prenait à l’espérer, à vouloir que sa vie reste inchangée. Oui ça aurait tellement plus simple…mais impossible. Et la rouquine le savait parfaitement. Leto était désormais fukutaisho de la Treizième, ils n’avaient plus le droit ou la légitimité de se voir en tant qu’amis, juste des rapports professionnels d’un supérieur à une siège. Le temps où les deux jeunes gens pouvaient aller au lac pour se reposer ou discuter chez l’un ou chez l’autre était révolu, elle gardait le souvenir de la dernière journée, en compagnie d’un taisho, dans sa mémoire, comme un secret qu’on couve de peur qu’il ne disparaisse.

Une semaine environ après son entrevue dans la bibliothèque avec Kuchiki taisho, quelques jours à peine suite à l’entraînement de Seika, et Tsukane se sentait étrange, comme s'il manquait quelque chose d'important, une chose qui lui était si familière qu'elle ne pouvait s'en passer réellement. Et la seule chose qu'elle avait perdu dans ce laps de temps n'était pas un objet...mais une personne. Pourtant habituée à côtoyer la mort de près, à voir ses camarades mourir ou disparaître, elle n'arrivait pas à s'y faire. Il lui manquait, même s'ils ne se voyaient pas vraiment souvent, savoir que plus jamais elle ne pourrait revenir en arrière lui faisait...mal, oui, c'était le mot. C'était donc sans grande conviction mais avec une réelle envie de lui laisser une dernière trace d'elle que la rouquine prit une plume et un parchemin, écrivant une lettre où elle lui confirmait combien elle était heureuse pour lui, combien il lui manquerait, et tout un tas de banalités qu'elle aurait préférer lui dire de vive-voix. Prenant son courage à deux mains, elle se rendit à la Treizième Division, cherchant néanmoins à éviter le noble.

Excusez-moi...J'ai une lettre pour votre fukutaisho...Est-ce que vous pourriez la lui remettre?

La jeune femme qu'elle avait interpellé lui était inconnu, tant mieux, mais elle semblait être du même rang qu'elle. Jetant un coup d’œil autour d'elle pour vérifier que Leto n'était pas dans le coin, elle lui tendit la lettre.

Souviens-toi de mon nom: · Invité

Quand on est malade, on se doit de se reposer. Mais certaines personnes ne sont pas de cet avis là. Elles préfèrent amplement bouger au lieu de rester au chaud. Et c'est ainsi que Satine voit les choses. Elle ne supporte pas de rien faire. Et malgré le fait que sa fièvre la fait légèrement délirer, que son nez est bouché au point qu'elle doit respirer par la bouche, qu'elle essuie fréquemment des crises d'éternuements et des quintes de toux grasses, elle préfère aller au travail que de se soigner. Elle n'a toujours pas été voir Unohana-taisho pour lui demander quelque chose pour se soigner. Non, depuis que Satine était devenue une shinigami, elle négligeait dangereusement sa santé. C'est donc dans un état fort piteux que le jeune demoiselle s'était pointée à l'entrainement des jeunes shinigamis de la division.

Sortant un mouchoir de sa poche, elle lançait déjà les directives et d'une voix agacée, signe qu'il ne fallait surtout pas le contrarier vu son état. Enfin, en temps normal, il n'était jamais bon de la contrarier. Mais actuellement, elle l'était bien assez à cause de sa maladie. Elle renifla doucement et se moucha, se fichant de perdre toute noblesse dans ce geste. Après tout, tout cela était naturel. Elle soupira doucement et prit son zanpakuto en main, se mettant en position pour l'entrainement.

Après une bonne heure de douleurs musculaires, de vertiges et de visions brouillés, la demoiselle décida de faire une pause. C'est à cet instant qu'une voix féminine l'interpella. Satine posa son regard sur la propriétaire de la voix et la détailla un moment. Ses yeux se posèrent enfin sur la lettre tendue. Apparemment, cette dernière était destinée à son fukutaisho. Pourquoi une shinigami, qui souhaitait remettre une lettre à son fukutaisho, n'allait pas directement lui porter plutôt que de la faire passer par quelqu'un d'autre. Satine se frotta les yeux puis fronça les sourcils. Elle laissa la lettre pendouiller au bout du bras de la jeune femme qui se trouvait en face d'elle et lança d'une voix fatiguée.

Hum... Pourquoi n'allez pas vous même lui porter? Vous ne savez pas où se trouve son bureau?

Satine était assez directe oui. Mais en même temps, elle trouvait cela étrange qu'une demoiselle lui demande de remettre une lettre à son fukutaisho alors qu'il était certainement dans son bureau à cette heure là. Il ne devait pas être malade lui. Elle soupira doucement et posa son mouchoir sur son nez, fixant toujours la demoiselle.

Souviens-toi de mon nom: · ♦ Jû Ichi Bantai Yon Seki ♦ *Dirty Nasty Claws*

Elle en avait des bonnes elle tiens! Si Tsukane avait pu la lui donner elle-même, elle ne se serait pas embêtée à demander au premier shinigami qui passait. Mais la jeune femme ne voulait pas qu'il la lise devant elle, ou même qu'elle soit dans les environs quand il le ferait. Ne pas voir sa réaction, ne pas l'entendre, et l'éviter au maximum, c'était le but de la manœuvre, Niveau subtilité on faisait mieux certes, mais avait-elle le choix de toute façon?

Je sais parfaitement où il se trouve à cet instant précis, je n'aurais aucun mal à le trouver, mais je ne peux pas le faire.

Les mots n'étaient pas agressifs en eux-même, mais le ton que la rouquine avait utilisé était sec et cassant, que pouvait de toute façon comprendre cette femme de ce qu'il se passait. Personne n'aurait pu de toute façon, même la demoiselle ne comprenait strictement rien de ce qu'il se passait dans son crane et dans son cœur. Tout allait si vite, trop vite même, et elle avait l'impression de ne plus contrôler grand chose. Baissant les yeux, elle rougit brièvement avant d'élever un peu la voix.

Mes excuses. Pourriez-vous lui remettre? Je ne peux le faire moi-même pour des raisons de protocole.

Déjà son esprit vagabondait ailleurs, un peu plus loin, sentant que Leto était dans un bâtiment proche. Il ne fallait pas qu'il la voit, qu'il ne l'entende ou qu'il sente son reiatsu. Se concentrant un peu, elle vit disparaître l'énergie qui émanait d'elle. Comment avait-elle pu en venir à agir ainsi, se dissimuler aux yeux de celui qui était son ami le plus cher? Sa vie entière se désagrégeait petit à petit, et lentement elle se sentait couler dans les ombres, alors qu'en son cœur battait une chose qu'elle croyait posséder depuis longtemps. Sa propre liberté, d'abord timide et fragile, avait fini par prendre une ampleur remarquable, la faisant se détacher de cet homme qu'elle croyait aimer pour se rapprocher d'un qui disait l'aimer sans réellement lui avoir dit. Le marteau ou l'enclume...mais elle avait fait un choix, parmi tant d'autres...

Souviens-toi de mon nom: · Invité

Satine fronça les sourcils en entendant la remarque cinglante que la rouquine venait de lui envoyer. S'il y a une chose que Satine ne supportait pas dans ce bas monde, c'était d'être mêlée aux histoires des autres. Elle avait bien assez de soucis dans sa propre vie pour en plus faire office de pigeon voyageur pour une demoiselle qui venait tout bonnement de l'envoyer se faire voir en lui balançant son venin à la tronche. Elle ouvrit la bouche pour répliquer mais se retint de justesse en voyant les rougeurs colorer les joues de la jeune femme. Son air de frustrée se transforma en un air étonné. De plus que la rousse ne la regardait plus mais regardait le plancher. Une pensée traversa l'esprit de Satine, se disant que le plancher devait avoir un grand intérêt pour que la demoiselle se tourne ainsi vers lui avant de lui lancer cette phrase plus qu'étrange.

Des raisons de protocole?

Satine n'était pas du genre à faire sa curieuse et à poser tout un tas de questions mais là... Il fallait admettre que ça valait le coup de devenir un brin curieuse. Depuis quand des lettres ne pouvaient être remise en main propre pour « des raisons de protocole »? Satine prit tout de même la lettre et la glissa dans sa poche. Mais elle n'en resterait pas là. La rouquine en avait trop dit et c'était surement un bon moyen d'en savoir un peu plus sur son fukutaisho. Car tout ce qu'elle savait de lui pour le moment c'était qu'il venait de la sixième et qu'il était fort sympathique. Certes, Satine n'en ferait pas son ami comme elle le faisait avec Ukitake mais elle se montrerait bien plus respectueuse envers lui. Enfin il pouvait toujours s'asseoir sur sa tasse de thé du matin. Seul Ukitake avait le privilège de voir Satine débarquer le matin avec un thé en main et un sourire aux lèvres.

Satine attrapa le bras de la rouquine avec douceur et l'entraina à l'écart des élèves. C'est d'ailleurs d'une voix ferme qu'elle en réprimanda un. Une fois un peu plus éloignée des jeunes shinigamis, Satine posa son regard sur la Yon Seki de la onzième.

Je suppose que je ne dois pas dire de qui elle vient... Il le saura de lui même...

Satine n'était pas vraiment douée pour poser les bonnes questions afin d'en savoir plus sur la situation. Et étrangement, le fait de se rendre curieuse de quelque chose lui faisait assez bizarre. Elle n'avait jamais eut un brin de curiosité. Sauf pour Hotaru. Elle s'était penchée de très près sur le cas des lucioles. Après tout, cela lui permettait de mieux comprendre son zanpakuto. Quoique Hotaru était bien trop compliquée pour être comprise, même après un millénaire de solidarité entre Satine et elle. Elle changeait trop souvent d'humeur et faisait faire à Satine, trop d'erreurs. Des erreurs irréfléchies. Et souvent, Satine prenait tout sur elle, se rabaissant au possible. Il était encore loin le jour où Hotaru donnera son approbation pour que Satine puisse obtenir son Bankai. Pour l'heure, le temps n'était pas au futur, mais bien au présent. Satine fixait toujours la demoiselle, bien curieuse de savoir qui elle était...

Souviens-toi de mon nom: · ♦ Jû Ichi Bantai Yon Seki ♦ *Dirty Nasty Claws*

Qu'est-ce qui l'empêchait de partir là, maintenant, sans donner aucune explication ? Rien techniquement, elle n'avait pas de comptes à rendre à cette shinigami de toute façon, leurs grades étaient apparemment équivalents, quant à la politesse...elle n'en avait jamais eu grand chose à carrer, ça n'allait pas commencer aujourd'hui. Mais bien plus important que ses petites désidératas, il ne fallait pas que cette lettre importante à ses yeux tombent dans les mauvaises mains. Non pas que la rouquine y avait confié des secrets importants ou des révélations choquantes, mais la seule personne qui pouvait la lire et comprendre de quoi il s'agissait était Leto.

Sursautant lorsque la jeune femme lui prit le bras pour l'attirer à l'écart, elle la remercia d'un hochement de tête. Tsukane n'était pas vraiment habituée aux contacts autre que martiaux avec ses congénères, ou alors de très brèves et rares étreintes dans un coin sombre et reculé hors de sa division, mais jamais plus qu'une poignée de main ou une tape virile dans le dos ou sur l'épaule en public. Même avec son noble de meilleur ami, elle ne s'était jamais réellement permis de grandes embrassades et le reste. Parcourant la salle du regard, elle prit une inspiration avant de répondre.

Oui il saura sans problèmes...Concernant le protocole, disons que j'étais tolérée en tant que roturière tant que nous restions dans les mêmes grades. Maintenant qu'il est fukutaisho, sa famille ne va plus voir d'un très bon oeil, voir carrément interdire, une amitié avec une roturière seulement Yon Seki.

Formulé comme ça, c'était presque inquiétant. Seulement la vérité hélas, bien qu'ils aient jamais vraiment parlé de ce cas de figure. Monter en grade n'était pas possible pour elle, sans changer de division du moins, et lui se plaisait sous les ordres de son taisho. Jusqu'à ce que la rouquine fourre son nez là-dedans...Qu'elle joue un jeu très dangereux avec Kuchiki, et qu'elle réussisse à obtenir ce qui lui semblait le mieux pour son ami...

Inutile de s’appesantir là-dessus...Comment est-il en fukutaisho?

Toute trace d'un éventuel chagrin avait disparu de son visage, elle n'avait pas le droit de regretter qu'il ne soit plus un simple shinigami. Elle adressa donc un sourire courtois à la jeune femme qui se chargerait de transmettre sa missive.

Souviens-toi de mon nom: · Invité

Satine n'avait pas vu cela comme venait de l'expliquer la shinigami qui se tenait en face d'elle. Le lien qui unissait son fukutaisho à cette demoiselle était bien plus qu'un rapprochement d'ordre professionnel. Et ça, clairement, Satine s'en fichait. Elle trouvait ça plutôt bien en fait. Ce n'était pas parce que les shinigami étaient des collègues que forcément certains ne pouvaient pas se lier d'amitié. En revanche, elle avait vraiment du mal avec le concept de mettre les nobles d'un côté et les non-nobles de l'autre. Ce qui lui avait valu bien des reproches de la part de son clan lorsqu'elle allait dans le rukongai pour passer du temps avec les orphelins. Il n'y avait d'ailleurs personne dans le Gotei qui l'avait déjà vu en compagnie des enfants. Satine dégageait une image hautaine et froide de sa personne. Et c'était volontaire. Elle était bien plus froide avec les hommes qu'avec les femmes. La question du pourquoi pouvait se poser mais elle n'avait jamais donné de réponse.

Enfin l'heure n'était pas à cerner le caractère de la jeune noble. Satine tourna son regard vers les jeunes shinigamis qui s'entrainaient et elle poussa un profond soupir de dépit. La rouquine reprit alors en lui posant une étrange question. Satine se demandait pourquoi une telle question. Etait il nul en tant que San Seki? Elle se retint d'éclater de rire de peur de vexer la demoiselle mais surtout de déclencher une quinte de toux. Après un petit temps de réflexion, Satine esquissa un léger sourire pâle à la demoiselle.

Il doit surement étouffer sous un tas de dossiers en retard. Ukitake-taisho n'est pas souvent en état d'assurer ses fonctions. Yongil-fukutaisho s'en sort assez bien... Non... Il s'en sort très bien...

Etait elle vraiment sincère en disant ça? Oui, elle l'était. Il s'en sortait très bien. Elle l'avait accueillit à coup d'insultes à demi dissimulées et il n'avait pas perdu pied. Réellement, sur cette nuit là, Satine avait merdé comme une conne. S'il n'avait pas été là, elle se serait fait malmener, voir tuer par ce hollow. Quoi qu'il en soit, pour le moment, elle lui était reconnaissante. Donc elle pouvait bien lui rendre service en vantant ses mérites et assurer son rôle de pigeon voyageur, ou de mule, comme vous voudrez. Elle redressa les épaules et éprouva une légère douleur au niveau de la nuque. Une grimace tordit son visage, suivit d'un grognement.

Quoi qu'il en soit, nous sommes heureux et fier de l'avoir dans notre division. Vous le connaissez depuis longtemps?

Satine pinça aussitôt les lèvres. Cela ne la regardait pas pourquoi venait elle de poser une telle question? Elle leva la main et l'agita devant son visage tout en secouant la tête, les yeux clos.

Pardonnez moi, vous n'êtes pas obligée de répondre...

Sur ces mots, Satine sonna la fin de l'entrainement. Les élèves se ruèrent vers la sortie dans un brouhaha infernal qui força Satine à se boucher les oreilles et à râler en silence. Ce que les jeunes pouvaient être agaçant lorsqu'ils étaient en bande. Une fois la salle totalement vide, Satine se colla contre le mur et se laissa glisser sur le sol en poussant un long soupire.

Je suis navrée d'être en face de vous dans un tel état. Je crois que j'ai la santé fragile...

Souviens-toi de mon nom: · ♦ Jû Ichi Bantai Yon Seki ♦ *Dirty Nasty Claws*

Sentant le poids de la gêne disparaître, la rouquine se sentit soulagée. Ainsi elle n'avait pas eu tord de pousser Byakuya à installer le jeune noble en tant que fukutaisho de cette division. Si pour qu'il soit bien il fallait qu'elle se prive de sa compagnie, soit. Avec un peu de chance,ça lui permettrait aussi de sortir de l'influence des nobles et de voir un peu par ses propres yeux. La question de son interlocutrice la fit sourire, elle allait y répondre, cela ne la dérangeait absolument pas.

Depuis l'Académie, nous avons fait nos classes ensemble.

Ça remontait un peu maintenant, mais la jeune femme se souvenait encore parfaitement de cette époque, les raclées qu'elle mettait aux élèves s'en prenant à Leto, les coups qu'elle donnait dans la foule pour affaiblir ses adversaires, les nuits qu'elle passait à veiller son sommeil trop souvent agité, les recherches qu'elle menait en parallèle à la bibliothèque, tout ça sans qu'il s'en rende compte. Cette époque si simple, si innocente presque, lui manquait affreusement mais elle avait fait des choix de vie depuis, lui aussi.

Voyant sa vis-à-vis s'asseoir contre le mur et soupirer, Tsukane se sentit un peu gênée. Elle ne lui avait même pas demandé son nom, ne s'était pas présentée et ne l'avait absolument pas remerciée du service qu'elle lui rendait. Certes la politesse n'était pas le fort de sa division, mais il y avait des limites. S'agenouillant en face d'elle, la rousse demoiselle inclina le visage en direction du sol avant de lui adresser un sourire.

Je manque à toutes les règles de politesses les plus simples. Enchantée de vous rencontrer, je suis Kozuki Tsukane, quatrième siège de la Onzième division.

Souviens-toi de mon nom: · Invité

Voilà que la rouquine s'était présentée. Satine fronça légèrement les sourcils. Elle aussi avait manqué à toutes les règles de politesse qu'on lui avait inculqué durant son enfance. Ainsi les deux jeunes femmes avait le même grade. Un petit sourire se dessina sur le visage de Satine. Elle se remémora le fait que son Fukutaisho et Tsukane avaient fait leur classe ensemble. Satine détourna légèrement les yeux. Elle avait passé le plus clair de son temps seule. L'académie avait été un vrai supplice pour elle. Elle avait fuit les autres élèves, se trouvant bien trop asociale pour se faire des amis.

Satine s'était forgée une sorte de carapace anti-sociabilité. Elle longeait les couloirs, les yeux baissés et ignorait totalement les autres. Ces garçons qui tentaient de se lier d'amitié avec elle lui avait fait peur. Elle avait fuit leur regard. Elle ne s'était jamais mélanger aux autres, qu'ils soient roturiers ou nobles. Elle ne le faisait toujours pas. Elle craignait bien les gens, elle avait peur d'être manipuler. Bien qu'elle ne soit pas sotte au point de se laisser avoir, elle préférait rester en retrait par rapport aux autres.

Elle posa de nouveau son regard sur Tsukane. Concernant les filles, elle ne les fuyait pas mais s'en méfiait. Elle lui adressa un petit sourire courtois et inclina légèrement la tête, afin de se présenter à son tour.

Enchantée, chère collègue. Je suis Akamatsu Satine, quatrième siège de la Treizième division.

Satine passa nerveusement une main sur son front et cligna des yeux en poussant un léger soupire. Sa tête ne lui tournait plus mais un terrible mal de tête commençait à pointer le bout de son nez. Elle vérifié deux fois de suite que la lettre était toujours dans sa poche. Elle vérifia une troisième fois, dans le doute. Puis une fulgurante envie de boire un bon thé chaud s'empara d'elle. Et vu qu'elle n'était pas seule, elle espérait que Tsukane se joigne à elle.

Kozuki-san, cela vous dirait de prendre le thé avec moi? L'entrainement m'a fatiguée et j'ai un peu faim.

Mais d'un coup, Satine se souvint que Tsukane ne voulait pas être vu par Yongil-fukutaisho. La demoiselle pinça doucement les lèvres, se disant que son idée était bien ridicule et que la fièvre lui faisait oublier bien des choses.

Ou bien nous pouvons nous rendre dans une maison de sources chaudes et nous relaxer un peu.

Satine se releva, quoi qu'il se passe, elle devrait bouger du dojo. Elle fut alors prise d'un étourdissement et ferma les yeux pour le faire passer. Une fois stabilisée, elle rouvrit les yeux et fixa la rouquine, attendant sa réponse.

Souviens-toi de mon nom: