Y'a des jours comme ça ou on se dit qu'on ferait mieux de rester coucher. Et celui ci ne fait pas exception à la règle. Pluie, froid, vent et tout le tintouin qui font que d'une humeur radieuse et chatoyante, vous vous retrouvez avec un moral dans les chaussettes à faire pâlir une galerie de de construction naine. Bah oui c'est comme ça, il fait pas beau tout les jours sur Karakura. Pourtant la plupart du temps, on y voit du ciel bleu, un ou deux soleils, mais tout ça c'est du blablabla. Il pleut comme dans toutes les autres villes, et pas qu'un peu, c'est le genre de truc qui remplit une rivière en moins de deux, comme un alcoolique remplit son verre. Puis y'a rien de tel qu'une grosse pluie bien dense, pour rentre une ville animée, aussi morte que l'ambiance d'un cimetière le jour d'un enterrement. Le seul avantage d'un temps comme ça, c'est que ça permet de laver les bagnoles gratos. Une bagnole oui, mais pas une voiture. Le vizard possède une petite collection de voitures coutant plus cher les unes que les autres. De Porsche en passant par Aston Martin, avec une Bugatti Seyron, non franchement il possède du gout, c'est le moins que l'on puisse dire.

Le problème c'est que par temps de pluie, c'est pas vraiment les trucs les plus conductible qui soit. Parce qu'un truc à raz le sol, avec des pneu slick, et un moteur gonflé, y'a rien de tel pour vous foutre dans le fossé sur un terrain mouillé. Même si le talent du pilotage est dans le sang de Kaoremas, il n'est pas à l'abri d'une erreur. Et il s'en mordrait les doigts de détruire une merveille de sa collection. Non par un temps comme cela, il n'y a qu'un seul véhicule possible pour être tranquille. Vous savez un de ces gros trucs mastocs qui font du bruit, qui polluent, écrase tout sur leurs passages, et qui accessoirement, font peur aux vieilles. Oui oui, il parle bien d'un Monster Truck, un mastodonte de la route qui fait son passage en écartant et écrasant les autres véhicules et/ou paysage. Gardant quand même son inégalable costard sur son Giga, car faut garder cette classe américaine si excellente, il monta dans la cabine du monstre, avant de faire rugir le moteur. Bah oui 642 Chx ça fait du boucan.

Vrrrooaaaammmm ! Une fois la porte ouverte, l'engin venu tout droit du fond des enfers mécaniques jailli dans la rue, causant un premier accident mais dont le vizard se foutait totalement. Faisant rager la deuxième aux alentours de 70 Miles/Heure, autant dire en point de limite de rupture, le guerrier masqué se sentant comme l'ange de la route, la créature salvatrice qui doit montrer la vérité aux autres. Mais dans le cas présent, c'est plutôt un grand malade conduisant comme un taré, n'hésitant pas à rouler sur les trottoirs, couper à travers les parcs publiques, défoncer les voitures garées et plus si affinités. Autant dire que la ou Kaoremas passe, la loi trépasse. Pourquoi se soucier de crétins en bleu faisant la loi, alors qu'ils avaient peur de s'approcher de ce monstre d'acier mesurant plus de trois mètres de haut.  Musique à fond de balle dans la cabine. Et pas n'importe laquelle, non un bon vieux Ac/Dc de derrière les fagots qui réveillent les tympans à grands coups de riff de guitare. Ce qui était mieux, c'était l'inscription marquée sur le plaque du Monster truck, et qui représentait bien la façon de penser du vizard.

" Je suis né un volant entre les mains et un accélérateur collé au pied. Je suis l’aigle de la route ! "

Voila qui résumait bien la situation. En plus par ce temps de pluie, ce qui était marrant, c'est que ça glissait tout seul pour tourner, en plus d'écraser des voitures. En gros, la ville se transformait en un mélange d'auto tamponneuses, de circuit de voitures et d'une arène de Stock Car, sauf que le seul joueur était Kaoremas. Donc pour l'instant le score était de 42 à 0, en faveur du vizard, mais bon, un Monster Truck contre une voiture sans permis, le point était vite donné. L'avantage c'est qu'on pouvait le suivre à la trace, en suivant les débris sur le sol, les arbres arrachés, et j'en passe et des meilleur. Bon par contre c'est que ça creuse tout ça, et il avait pas prévu ses sandwich aux chatons habituelles. Piétinant une dernière voiture, il s'arrêta devant la première gargotte venue, et descendit de son engin de mort. Rentrant dans l'établissement, il frappa sur le comptoir et dit ceci.


' Tavernier, à boire et à manger, le tout pour deux personnes ! '